Palais des Beaux-Arts de Lille/Construction du palais

Le besoin de construction un nouveau musée émerge en 1850 alors que les collections lilloises ont été déménagées pour être installées dans les locaux du nouvel hôtel de ville[1] construit par Charles Benvignat, place Rihour, qui leur consacre entièrement son deuxième étage. Ces collections se développant considérablement (elles passent de 188 œuvres en 1841 à 715 en 1875, sous l'impulsion d'Édouard Reynart, conservateur du musée à partir de 1841[2]).

Vue du hall dans sa longueur, rythmé de lourds piliers de pierre sous une voûte cintrée parsemée de lumignons, à droite des statues, à gauche des guichets, au fond un lustre multicolore.
Vue du hall d'accueil.

En 1881 l'espace disponible à l'hôtel de ville devenant manifestement insuffisant, Géry Legrand, maire de Lille, décide la construction d'un nouveau bâtiment (le Palais des beaux-arts) pour accueillir les collections.

La ville ne dispose pas du budget nécessaire. Cinq millions de billets de loterie à un franc sont donc mis en vente en 1883 pour le financer, avec un gros lot de 200 000 francs. Mais la ville ne recueille que 2,8 millions de francs[3].

La municipalité décide néanmoins de construire son musée, qui sera situé au centre de la « ville nouvelle » (entre la ville historique (encore dénommé le vieux-Lille) et le village de Wazemmes), et face à la préfecture de Lille, construite une vingtaine d'années plus tôt, place de la République.

Le concours d'architecture

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Un concours est ouvert à tous les architectes français en 1884, sur la base d'un budget de 2,5 millions de francs.

Parmi les 82 projets présentés, c'est celui des architectes parisiens Édouard Bérard et Fernand Delmas qui est retenu[3]. Le palais sera de style Belle Époque et d'inspiration classique.

La construction du nouveau musée

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Elle débute dès août 1885. Quatre ans plus tard, fin 1889, elle n'est pas encore achevée et le budget initial se révêle insuffisant ; Édouard Bérard démissionne.

Le projet n'est finalement réalisé qu'à moitié. Il manque au palais sa partie arrière lorsque les travaux s'achèvent en 1892[4].

Bâtiment imposant représentatif de l'architecture officielle de la fin du XIX{{{2}}} siècle, le nouveau musée conjugue références à la Renaissance italienne, alternance de colonnes et de frontons avec un toit à la française[5].

Sa façade monumentale de style composite, flanquée de deux pavillons à coupole, est décorée de w:moulures ornées de têtes de lions, de coquillages et de personnages s'adonnant aux activités artistiques. Les deux ailes latérales portent des balcons à w:balustres, des w:loggias et, sous la w:corniche, des frises ornées de portraits de peintres en médaillons[6]. À l'intérieur, le rez-de-chaussée est occupé par une galerie d'entrée de 500 m2 qui accueille les sculptures et le premier étage par le salon d'honneur, de 40 mètres sur 12, éclairé par les trois immenses baies qui donnent sur la place de la République[7].

L'inauguration

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Elle a lieu le 6 mars w:1892, en présence de 600 invités et le Palais reçoit le jour même environ 10 000 visiteurs [6]

Notes et références

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  1. Reynart 1862, p. XII.
  2. « Catalogue des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du Musée des Tableaux de Lille. », sur archivesdunord.com (consulté le 1er février 2016).
  3. 3,0 et 3,1 Dupuis 2014, p. 13.
  4. Dupuis 2014, p. 14.
  5. Le patrimoine des communes du Nord, t. II, Flohic, , p. 1018-1019.
  6. 6,0 et 6,1 Dupuis 2014, p. 16.
  7. Dupuis 2014, p. 19.