« Traité d'Arras (1435) » : différence entre les versions

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Les [[villes de la Somme]] cédées par {{souverain-|Charles VII (roi de France)}} furent ensuite rachetées par {{souverain2|Louis XI}}, le {{date-|20 août 1463}}, à [[Philippe le Bon]] pour la somme de quatre cent mille écus, afin que les Bourguignons soient éloignés de Paris et que soit oublié ce traité moins glorieux pour la couronne de France<ref>Jacques Heers, ''{{Louis XI}}'', {{p.|61}}, Perrin, Paris, 2001.</ref>. Furent rachetées notamment les villes de [[Saint-Quentin]], [[Corbie]], [[Amiens]], [[Doullens]], [[Abbeville]], [[Montreuil (Pas-de-Calais)|Montreuil-sur-Mer]], [[Rue (Somme)|Rue]], [[Saint-Valery-sur-Somme|Saint-Valery]], [[Le Crotoy]], [[Saint-Riquier]], [[Crèvecœur-sur-l'Escaut|Crèvecœur-en-Cambrésis]] et [[Mortagne-du-Nord|Mortagne]] ; ainsi que les châtellenies de [[Roye (Somme)|Roye]], [[Péronne (Somme)|Péronne]] et [[Montdidier (Somme)|Montdidier]]<ref>Jean Favier, ''{{Louis XI}}'' {{p.|440-441}}, Fayard, Paris, 2001.</ref>{{,}}<ref group=Note>Le {{date-|24 août 1463}}, le roi expédia des lettres. Une de ses copies est conservée dans les Archives municipales de Tournai : « De par le roy. Tres chiers et bien amez, pour le bien et l'utilite de la chose publicque de nostre royaume et pour acroistre et augmenter nostre domaine et y reunir et remettre le plus que porons les choses alienees par noz predecesseurs, ainsy qu'a nostre sacre et couronnement l'avons jure et promis, nous sommes conclus et determines de presentement racheter et rejoindre a nostre dit domaine les villes, places, terres et seignouries de nostre pays de Picardie, que feu nostre tres chier seigneur et pere, que Dieu absoille, bailla et engaga par le traitie d'Aras, a nostre tres chier et tres ame oncle le duc de Bourgongne, pour la somme de quatre cens mil escus, de laquelle somme nous avons trouve moyen d'avoir et prendre de nostre propre espargne, jusques a deux cens mil escus ; et le surplus, montant autres ij<small>e</small> mil escus, veu les grans charges et affaires que avons eu et avons continuelment a supporter, ne porions bonnement sy promptement furnir sans l'ayde et subvention de noz bons et loyaux subges. Et pour ce que, entre les autres, vous estes en nostre endroit tousjours continuelment employes, comme bons, vrais et loyaulx subges, au bien de la chose poublicque de ce royaume, aussy que le recouvrement des dictes villes qui sont fort prochaines de vous, redonde a vostre grant bien et seurte, nous sommes deliberez de vous requerir et employer pour nous aidier en ceste matiere. Et a ceste cause envoyons presentement par dela nostre ame et feal conseiller, maistre [[Pierre Doriole]], ...... pour sy necessaire et fructueuse chose, ne nous voldriez faillir. Et du plaisir que nous ferez aurons bien memore, et tousjours vous en aurons en plus especialle et singuliere recommandation. Donne a Paris, le XXIIII{{e}} d'aoust. Ainsy souscirptes.''' LOYS'''. '''J. BOURRE''' (secrétaire). » Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de {{Louis XI}}'' {{nobr rom|tome II}} {{p.|145-146}}, Librairie Renouard, Paris, 1885.</ref>.
 
Plus tard, le nouveau duc de Bourgogne [[Charles le Téméraire]] lutta pour obtenir une indépendance totale et pour créer un royaume de Bourgogne, mais il s'aliéna les habitants des Flandres, de l'Alsace et les Suisses et trouva la mort face au duc {{souverain3|René II de Lorraine}} à la [[bataille de Nancy]] en 1477 sans avoir réalisé son rêve.
 
{{souverain-|Louis XI}} en profita pour récupérer le [[duché de Bourgogne]] tandis que la « Bourgogne impériale » ([[Franche-Comté]]), le [[Charolais (pays)|comté de Charolais]] et les [[Pays-Bas bourguignons]] passèrent aux [[Habsbourg]] à la suite du mariage de [[Marie de Bourgogne]], fille unique de Charles le Téméraire, avec [[Maximilien Ier du Saint-Empire|Maximilien de Habsbourg]], futur empereur {{souverain-|Maximilien Ier}}.