SVD

fusil de précision russe semi-automatique

Le SVD (en russe : Снайперская винтовка Драгунова, СВД ; Snaïperskaïa Vintovka Dragounova ou « fusil de précision Dragounov ») est un fusil de précision russe adopté par l'URSS en 1963 pour équiper ses snipers (tireurs embusqués).

Snaïperskaïa Vintovka Dragounova
Image illustrative de l'article SVD
Fusil de précision Dragunov, modèle bois.
Présentation
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la Russie Russie
Munitions 7,62 x 54 mm R 7,62 OTAN
Fabricant Izhmash
Période d'utilisation 1963
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 4,3 kg
Longueur(s) 1 220 mm
Longueur du canon 610 mm
Caractéristiques techniques
Mode d'action semi-automatique. Fonctionnement par emprunt de gaz à culasse rotative.
Portée maximale 1 300 m
Portée pratique 600 – 800 m
Cadence de tir 30 coups/min
Vitesse initiale 830 m/s
Capacité 5 ou 10 cartouches
Variantes SVDK ; SVU

Conçu par Ievgueni Dragounov (1920-1991), il est au fusil de précision ce que l'AK-47 est au fusil d'assaut : son représentant le plus répandu, principalement dans les pays d'Europe de l'Est, d'Afrique et du Moyen-Orient, dont il est souvent encore le fusil de précision standard des forces armées, mais aussi des guérillas et groupes rebelles locaux.

Historique

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Le SVD est adopté par l'URSS en 1963 pour remplacer les Mosin Nagant 91/30 et les SVT-40 vieillissants équipant ses snipers (tireurs d'élite). Il était fabriqué par le fabricant d'armes russe Izhmash, l'un des plus grands producteurs d'armes au monde (qui produit également le fusil d'assaut AK-47).

Le Dragounov a été conçu pour servir d'arme d'appui et de couverture, en portant la distance de feu d'un peloton d'infanterie jusqu'à une distance de 800 mètres. Dans cette configuration, il est équipé d'une fixation pour une baïonnette au bout du canon, qui est parfois utilisée dans le rôle de contre-poids. L'État-major soviétique désirait équiper chacun de ses pelotons d'infanterie d'un homme muni d'un SVD. Les qualités de cette arme conduisirent à son utilisation répandue comme fusil de précision.

Description

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Le SVD (Dragounov) avec la lunette et le chargeur enlevés.
 
Lunette militaire télescopique PSO-1M2 4x24 avec le système d'attache du Pacte de Varsovie.

Le Dragounov est un fusil de précision semi-automatique, fonctionnant par emprunt des gaz. Contrairement aux idées reçues, il n'est pas basé sur le célèbre AK-47.

Le canon possède un pas de 320 mm et fournit une précision de 1,04 minute d'arc. L'erreur moyenne à 600 m est de 9,4 cm selon un axe vertical, et 8,8 cm selon un axe horizontal.

Les mécanismes internes du fusil ont été redimensionnés, afin de pouvoir utiliser des cartouches de calibre 7,62 × 54 mm R russe, et notamment la cartouche de précision B-32 APIB, qui permet de réaliser des groupements de 6 cm à 300 m, et la cartouche T-46, de type perforante et incendiaire ; l'ogive verte de cette dernière permet d'observer la trajectoire de la balle sur une distance pouvant aller à plus de 1 200 m.

 
Viseur de la lunette PSO-1, montée sur un Dragounov.

Sur le côté gauche du boitier de mécanismes, un rail latéral aux normes soviétiques permet la fixation d'un viseur diurne PSO-1 de grossissement ×4. Le Dragounov est également muni d'organes de visée mécaniques en cas d'endommagement de la lunette.

Les versions d'origine les plus produites sont réalisées en bois et en acier, les matières polymères ne faisant leur apparition que sur les versions développées ultérieurement.

Ce fusil est très apprécié par les armées du tiers monde et les groupes de rebelles, du fait de sa simplicité d'entretien et sa fiabilité sur le terrain.

Utilisateurs anciens / actuels

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Soldat kazakh à l'entraînement avec un Dragunov.
 
Un Marine américain tenant un SVD trouvé dans l'un des palais de Saddam Hussein à Bagdad en 2003, lors de la guerre d'Irak.

Le SVD a été en service dans la plupart des anciens pays du Pacte de Varsovie, ceux de l'actuelle Communauté des États indépendants ou dans ceux ayant reçu une aide militaire soviétique ou chinoise durant la guerre froide :

Ainsi, le SVD et ses copies ont connu de nombreux conflits, depuis la guerre du Viêt Nam jusqu'à la guerre civile syrienne. Lors de la guerre d'Afghanistan, puis des guerres de Yougoslavie, ce fusil s'illustre entre les mains des snipers de tous les camps.

Variantes

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Deux fusils Dragunovs Tigre, importés aux États-Unis, avec des chargeurs de 10 et 5 cartouches.

Arme extrêmement répandue à travers le monde, le Dragunov a donné naissance à de nombreuses variantes et copies. Les arsenaux chinois fabriquent les « Type 79 » et « Type 85 » (version modernisée), qui sont toujours utilisés par l'armée de la République populaire de Chine. À partir du Type 85, la firme chinoise Norinco a ainsi développé le NDM-86 en calibre 7,62 mm OTAN pour l'exportation.

La firme russe Izhmash propose également des versions améliorées, dotées de systèmes de visée récents et de matériaux synthétiques. Des versions compactes ont également été conçues, et le SVD est proposé dans de nouveaux calibres. Ainsi, est né le fusil de tir sportif « Izmash Tiger » (Tigre), qui présente une capacité de 5 coups pour un canon de 53 cm, impliquant une longueur totale de 108 cm et une masse de 2,9 kg.

Faits d'armes

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Dans la culture populaire

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Fusils SVD (en haut) et SVDS (variante raccourcie avec une crosse pliante) dotés d'un habillage synthétique moderne.

Cinéma

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Le SVD est notamment présent dans les films suivant :

Télévision

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Le SVD apparait à plusieurs reprises sur le petit écran :

Bande dessinée

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On peut apercevoir le SVD dans plusieurs bandes-dessinées :

  • Dans le manga Gunslinger Girl, Rico utilise ce fusil ;
  • Il en va de même pour plusieurs personnages de la BD d'espionnage Alpha ;
  • Certains personnages de la série XIII, comme Irina Svetlanova et Jessica Martin, utilisent aussi un Dragunov, notamment à la fin de l'album Le Dernier Round.

Jeux vidéo

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Le SVD apparaît dans de nombreux jeux vidéo.

Notes et références

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  1. Miller, David (2001). The Illustrated Directory of 20th Century Guns. Salamander Books Ltd. (ISBN 1-84065-245-4).

Annexes

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Bibliographie

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  • Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 154-155.

En tant que dérivé lointain de l'AK-47, cette arme et son histoire sont abordées dans les ouvrages suivants :

  • Dominique Venner, Les Armes soviétiques, Grancher, 1980 ;
  • Stanislas de Haldat, Kalachnikov. L'AK47 à la conquête du monde, La Sirène, 1993 ;
  • Jean Huon, Histoire du Kalachnikov, ETAI, 2011 ;
  • Collectif, L'Encyclopédie illustrée des fusils, fusils mitrailleurs et mitrailleuses, Terres éditions, 2013 (traduction française d'un livre anglais).

Articles connexes

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