Victor Gonzalez

facteur d'orgues français de la première moitié du XXe siècle installé à Paris, figure de proue du néo-classicisme français

Victor Gonzalez, né à Hacinas (province de Burgos, Espagne) le et mort à Paris le , est un facteur d'orgues dont la production a marqué de manière importante les instruments français du XXe siècle dans le style néo-classique.

Victor Gonzalez facteur d'orgues
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Victorino González y Lucas
Nationalité
Activité

Biographie

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Il fut l'un des derniers apprentis de la Manufacture d'orgues Cavaillé-Coll, notamment auprès de Charles Carloni, dès 1895. Il a ensuite travaillé chez Gutschenritter, Limonaire et Masure. Prisonnier en Allemagne durant la première guerre mondiale, il eut l'occasion d'étudier la facture d'orgue allemande. En 1921, il s’associa avec le mécanicien Ephrem et travaillèrent ensemble à l’orgue de Saint-François-Xavier à Paris en 1923[1].

C’est à cette époque qu’il se lia d’amitié avec l'organiste André Marchal, le musicologue Norbert Dufourcq et Bérenger de Miramon Fitz-James, cofondateur de l'Association des Amis de l'orgue. Ensemble, ils établirent les principes d'une nouvelle esthétique de l'orgue, fusionnant aussi harmonieusement que possible les caractéristiques classiques (Clicquot) avec les acquis des facteurs romantiques et symphoniques (Cavaillé-Coll) pour créer un orgue moderne permettant de jouer le répertoire de toutes les époques, l'orgue néoclassique. C'est pour ce type d'instrument que nombre de compositeurs, tels Jean Langlais, Maurice Duruflé ou André Fleury, écrivirent des œuvres[1].

Victor Gonzalez fonda en 1922 une manufacture d'orgues à Vanves. Puis avec son fils Fernand, il fonda les Établissements Gonzalez, Sarl, en 1930 à Châtillon dans la région parisienne. Rudolf von Beckerath y travailla comme apprenti puis comme directeur de 1929 à 1936. Son fils Fernand, né le , travailla avec lui, jusqu'à sa mort le , abattu en plein vol lors d'un combat aérien au-dessus d'Épernay[2].

En 1947, il prit Georges Danion, qui a épousé sa petite-fille Annick en 1945, comme apprenti et lui apprit le métier d'organier. À sa mort en 1956, Danion hérita de la direction de l'entreprise. Au début des années 1950, Bartholomée Formentelli fit lui aussi son apprentissage auprès de Victor Gonzalez.

Réalisations importantes de la maison Gonzalez

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Notes et références

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Références

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  1. a et b « Victor Gonzalez », sur orgueandremarchal.fr.gd.
  2. « Orgues de Paris », sur orguesdeparis.fr (consulté le ).
  3. Norbert Dufourcq, Le grand orgue de la chapelle Saint-Louis du Prytanée militaire de La Flèche, Paris, A. et J. Picard, , 76 p..
  4. « D’Aristide Cavaillé-Coll à Victor Gonzalez, les tourmentes d’une restauration », dans Marina Tchebourkina, L'Orgue de la Chapelle royale de Versailles. Trois siècles d'histoire, Montabeau, Natives, , 195-212 p. (ISBN 978-2-911662-09-6).
  5. « Les Nouvelles de Versailles : journal d'informations locales, littéraire, non politique, paraissant le jeudi », sur Gallica, (consulté le ).
  6. Norbert Dufourcq, Le grand orgue et les organistes de Saint-Merry de Paris. Pour un tricentenaire, 1647-1947, Paris, Floury, , 88 p..
  7. Henri Doyen et Louis Le Rouzic., Les orgues de la cathédrale de Soissons, , 56 p..

Bibliographie

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  • « Gonzalez, Victor », dans Michel François (dir.)[, Encyclopédie de la musique, Paris, Fasquelle, , vol. 2, p. 304.
  • François Sabatier, « Victor Gonzalez et la facture d’orgues néoclassique en France (1926-1956) », L’Orgue,‎ .

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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