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« Le Peuple breton » : différence entre les versions

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{{En-tête label|BA|année=2013}}
{{Titre mis en forme|''Le Peuple breton''}}
{{autre|l'ethnie|Bretons (peuple)}}
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{{Infobox Presse écrite
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| date de fondation = 4 janvier 1964
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| éditeur = Presses populaires de Bretagne
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| directeur de publication = Robert Pedron
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| rédacteur en chef = Gael Briand
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* ''Les Cahiers du Peuple breton''
* ''Les Cahiers du Peuple breton''
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'''''Le Peuple breton''''' est un [[magazine d'actualité]] mensuel fondé à Rennes en janvier 1964 lors de la constitution de l'[[Union démocratique bretonne]] (UDB), un parti politique autonomiste à sensibilités socialiste et écologiste. Si aujourd'hui encore le magazine dépend financièrement du parti politique, la majeure partie de sa rédaction n'est pas membre de l'UDB et ses colonnes sont ouvertes à d'autres courants de pensées. Média généraliste, ''Le Peuple breton'' reste toutefois un magazine d'opinion qui entend proposer à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la [[Bretagne]] ».
'''''Le Peuple breton''''' est un [[magazine d'actualité]] mensuel fondé à Rennes en janvier 1964. Média généraliste, un magazine d'opinion qui à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la [[Bretagne]] ».


Il est créé par 16 jeunes militants alors qu'ils fondaient l'[[Union démocratique bretonne]] (UDB), un parti politique autonomiste aux valeurs sociales et [[Écologisme|écologistes]]. Encore aujourd'hui, le magazine dépend financièrement du parti politique, mais la majeure partie de sa rédaction – contributeurs bénévoles comme journalistes professionnels – n'en est pas membre et ses colonnes sont ouvertes à d'autres courants de pensée.
Classé en presse périodique régionale (PPR), ''Le Peuple breton'' couvre l'information de la région depuis près de cinquante ans. Il a publié son numéro 588 en janvier 2013. D'un quatre pages noir et blanc au [[format tabloïd]] à ses débuts, il est passé au [[format A4]] dans les années 1970, à la couleur dans les années 1990 et propose aujourd'hui 36 pages à ses lecteurs. Imprimé à {{unité|15000|exemplaires}} au plus fort de son succès, son [[Tirage (imprimerie)|tirage]] mensuel moyen s'élève en 2013 à {{unité|4000|exemplaires}}.


Classé en presse périodique régionale, ''Le Peuple breton'' couvre l'information de la région depuis de cinquante ans. Il a publié son numéro en . D'un quatre pages noir et blanc au [[format tabloïd]] à ses débuts, il est passé au [[format A4]] dans les années 1970, à la couleur dans les années 1990 et 36 pages. Imprimé à {{unité|15000|exemplaires}} au plus fort de son succès, son [[Tirage (imprimerie)|tirage]] mensuel moyen s'élève en à {{unité|4000|exemplaires}}.
Le mensuel a pour sous-titre ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'', qui est la traduction du titre en langue bretonne. Ce sous-titre provient d'un autre mensuel, entièrement [[brittophone]], et publié par l'UDB parallèlement au ''Peuple breton'' entre 1970 et 1982. Cessant sa parution en raison de problèmes financiers, ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'' est réapparu depuis 1984 sous la forme d'un [[cahier]] encarté chaque mois dans la publication francophone.

Le mensuel a pour sous-titre ''{{|br|Pobl Vreizh}}''. Ce sous-titre provient d'un autre mensuel, entièrement [[brittophone]], et publié parallèlement au ''Peuple breton'' entre 1970 et 1982. Cessant sa parution en raison de problèmes financiers, ''{{|br|Pobl Vreizh}}'' est réapparu 1984 sous la forme d'un [[cahier]] encarté chaque mois dans la publication francophone.


== Ligne éditoriale ==
== Ligne éditoriale ==
''Le Peuple breton'' est un magazine généraliste : il aborde l'ensemble des questions pouvant concerner la société bretonne, en Bretagne et dans le monde, qu'elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales<ref name="data">{{Lien web|url=http://www.datapresse.fr|titre=Consultation de Datapresse, base de donnée professionnelle pour les relations presse|auteur= |année= |éditeur= |consulté le=22 avril 2013}}</ref>{{,}}<ref group="PW" name="pbweb">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=175|titre=Le journal|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=Peuplebreton.net|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>. D'après la journaliste de l'[[AFP]] Clarisse Lucas, {{citation|[il] fait partie de cette galaxie de magazines d'actualité qui se font l'écho du rayonnement de la Bretagne et de sa richesse culturelle}}<ref group="L" name="lucas">{{harvsp|Lucas|2011|p=277|id=Lucas2011}}</ref>.
''Le Peuple breton'' est un magazine généraliste : il aborde l'ensemble des questions pouvant concerner la société bretonne, en Bretagne et dans le monde, qu'elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales<ref name="data">{{Lien web|url=http://www.datapresse.fr|titre=Consultation de Datapresse, base de professionnelle pour les relations presse|consulté le=22 avril 2013}}</ref>{{,}}<ref group="PW" name="pbweb">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=175|titre=Le journal|site=Peuplebreton.net|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>. D'après la journaliste de l'[[AFP]] Clarisse Lucas, {{citation|[il] fait partie de cette galaxie de magazines d'actualité qui se font l'écho du rayonnement de la Bretagne et de sa richesse culturelle}}<ref group="L" name="lucas">{{harvsp|Lucas|2011|p=277|id=Lucas2011}}</ref>.


C'est aussi un magazine d'opinion, qui présente et analyse l'actualité selon un angle breton : d'après le journaliste et élu autonomiste [[Georges Cadiou]], le mensuel a pour ambition de « servir la cause de la Bretagne de manière démocratique et [[progressiste]] » en proposant à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne »<ref group="L" name="cadiou344">{{harvsp|Cadiou|2013|p=344|id=Cadiou2013}}</ref>. L'écrivain [[Jean-Jacques Monnier]], autre élu autonomiste, parle lui d'un périodique qui {{citation|dit ce que d'autres journaux taisent sur la Bretagne}}<ref group="L" name="mon08">{{harvsp|Monnier|1998|p=8|id=Monnier1998}}</ref>, un point de vue qui fait écho au slogan inscrit sur chaque une du mensuel : {{citation|Aujourd'hui, être libre, c'est être informé}}.
C'est aussi un magazine d'opinion, qui présente et analyse l'actualité selon un angle breton : d'après le journaliste et élu autonomiste [[Georges Cadiou]], le mensuel a pour ambition de « servir la cause de la Bretagne de manière démocratique et [[progressiste]] » en proposant à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne »<ref group="L" name="cadiou344">{{harvsp|Cadiou|2013|p=344|id=Cadiou2013}}</ref>. L'écrivain [[Jean-Jacques Monnier]], autre élu autonomiste, parle lui d'un périodique qui {{citation|dit ce que d'autres journaux taisent sur la Bretagne}}<ref group="L" name="mon08">{{harvsp|Monnier|1998|p=8|id=Monnier1998}}</ref>, un point de vue qui fait écho au slogan inscrit sur chaque une du mensuel : {{citation|Aujourd'hui, être libre, c'est être informé}}.
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''Le Peuple breton'' est donc un magazine engagé. Lancé en 1964 par de jeunes étudiants alors qu'ils fondent l'[[Union démocratique bretonne]] (UDB), un parti politique socialiste et autonomiste breton, le mensuel incarne pour l'historien [[Michel Nicolas (historien)|Michel Nicolas]] {{citation|à la fois l'image de marque, la voix et le support théorique de l'organisation. C'est ce qui explique le soin constant dont il fait l'objet}}<ref group="L" name="nicolas274">{{harvsp|Nicolas|2007|p=274|id=Nicolas2007}}</ref>. L'historien et son confrère universitaire Jean-Claude Le Corre se livrent néanmoins à une critique, et ce dès 1973 : le mensuel ne fait {{citation|pas apparaître les éventuelles divergences internes de l'organisation}}. D'après lui, en ne présentant que {{citation|le plus grand dénominateur commun de l'opinion des militants}}, le mensuel {{citation|ne présente souvent l'idéologie du parti que sous un aspect édulcoré}}, sans rendre {{citation|compte [de l'UDB] dans toute sa réalité}}<ref group="L">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=46|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>.
''Le Peuple breton'' est donc un magazine engagé. Lancé en 1964 par de jeunes étudiants alors qu'ils fondent l'[[Union démocratique bretonne]] (UDB), un parti politique socialiste et autonomiste breton, le mensuel incarne pour l'historien [[Michel Nicolas (historien)|Michel Nicolas]] {{citation|à la fois l'image de marque, la voix et le support théorique de l'organisation. C'est ce qui explique le soin constant dont il fait l'objet}}<ref group="L" name="nicolas274">{{harvsp|Nicolas|2007|p=274|id=Nicolas2007}}</ref>. L'historien et son confrère universitaire Jean-Claude Le Corre se livrent néanmoins à une critique, et ce dès 1973 : le mensuel ne fait {{citation|pas apparaître les éventuelles divergences internes de l'organisation}}. D'après lui, en ne présentant que {{citation|le plus grand dénominateur commun de l'opinion des militants}}, le mensuel {{citation|ne présente souvent l'idéologie du parti que sous un aspect édulcoré}}, sans rendre {{citation|compte [de l'UDB] dans toute sa réalité}}<ref group="L">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=46|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>.


Le titre est par ailleurs révélateur de l'angle choisi et son choix est expliqué dans le premier [[éditorial]] du journal en janvier 1964 : {{citation|LE PEUPLE BRETON / Pour nous, / ce sont les traminots de Nantes ; / ce sont les ouvriers licenciés des Fonderies de Saint-Nazaire ; [...] / ce sont les jeunes qui s'exilent chaque année ; / ce sont les professeurs et instituteurs mal payés enseignant de leur mieux dans des classes surchargées ou délabrées ; [...]}}. Dès ces premiers mots, la toute jeune rédaction affirme l'existence du peuple breton et exprime la dimension sociale de son engagement<ref group="PB" name="pb012004" />. En mentionnant [[Nantes]] et [[Saint-Nazaire]], ce premier éditorial affiche aussi la position du journal en faveur du [[Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne|rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne]] : numéro après numéro, l'actualité de la Loire-Atlantique y recevra une égalité de traitement vis à vis des autres départements de la [[Bretagne historique]].
Le titre est par ailleurs révélateur de l'angle choisi et son choix est expliqué dans le premier [[éditorial]] du journal en janvier 1964 : {{citation|LE PEUPLE BRETON / Pour nous, / ce sont les traminots de Nantes ; / ce sont les ouvriers licenciés des Fonderies de Saint-Nazaire ; [] / ce sont les jeunes qui s'exilent chaque année ; / ce sont les professeurs et instituteurs mal payés enseignant de leur mieux dans des classes surchargées ou délabrées ; []}}. Dès ces premiers mots, la toute jeune rédaction affirme l'existence du peuple breton et exprime la dimension sociale de son engagement<ref group="PB" name="pb012004" />. En mentionnant [[Nantes]] et [[Saint-Nazaire]], ce premier éditorial affiche aussi la position du journal en faveur du [[Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne|rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne]] : numéro après numéro, l'actualité de la Loire-Atlantique y recevra une égalité de traitement visàvis des autres départements de la [[Bretagne historique]].


== Histoire ==
== Histoire ==
=== À l'origine : les ''{{|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'' ===
À l'automne 1959, un groupe d'étudiants rennais, adhérents du [[Mouvement pour l'organisation de la Bretagne]] (MOB, première structure politique de l'''{{|br|[[Emsav]]}}'' d'après-guerre), se constitue en cercle de réflexion autour d'une modeste revue [[Duplicateur à alcool|ronéotée]] : ''{{|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'', les « cahiers du jeune militant ». L'objectif est pour eux d'acquérir une formation théorique qui leur permettra de répondre au militantisme « ni droite, ni gauche » en vigueur dans le mouvement breton de l'époque. Les thèmes économiques et sociaux y font par exemple l'objet d'une attention toute particulière. Les textes que l'on peut y lire préfigurent l'état d'esprit qui présidera quatre ans plus tard à la création du journal ''Le Peuple breton''. Car parmi les dix animateurs des ''{{|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'' se trouve le noyau fondateur du futur parti [[Union démocratique bretonne]]<ref group="L" name="nicolas255">{{harvsp|Nicolas|2007|p=255|id=Nicolas2007}}</ref>.


Roger « Ronan » Leprohon, qui fait partie de ces étudiants, exprime sa vision de la revue dans le {{n°|2}} du {{ novembre 1959 : {{citation|Je pense que les Cahiers doivent voir grand. C'est l'ambition qui manque le plus au mouvement breton dans son ensemble, du moins je l'estime. Voir grand, voir jeune, voir moderne. Adopter des techniques et des tactiques nouvelles, et adaptées à notre époque, voilà ce qu'il faut pour réussir. […] Il ne faut pas se contenter des habitués des cercles et des mouvements existants, de la grande famille en quelque sorte. Il faut aller chercher les jeunes, même incertains. Pour vingt qui refuseront, il y aura un militant qui se lèvera et fera croître d'autres vocations. […] La jeunesse, qui est l'espoir du mouvement, ne doit pas s'arrêter : sa fougue est garante d'un avenir meilleur. Mais il importe avant tout de se faire connaître, d'éclater, de faire sauter le tiède isolement des groupes et même le pieux recueillement de la «grande famille des militants». Allons vers ceux qui ignorent tout de nous ! Affichons, écrivons, parlons, secouons l'inertie de la routine}}<ref group="L" name="nicolas255" />.
=== À l'origine : les ''{{lang|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'' ===
À l'automne 1959, un groupe d'étudiants rennais, adhérents du [[Mouvement pour l'organisation de la Bretagne]] (MOB, première structure politique de l'''{{lang|br|[[Emsav]]}}'' d'après-guerre), se constitue en cercle de réflexion autour d'une modeste revue [[Duplicateur à alcool|ronéotée]] : ''{{lang|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'', les « cahiers du jeune militant ». L'objectif est pour eux d'acquérir une formation théorique qui leur permettra de répondre au militantisme « ni droite, ni gauche » en vigueur dans le mouvement breton de l'époque. Les thèmes économiques et sociaux y font par exemple l'objet d'une attention toute particulière. Les textes que l'on peut y lire préfigurent l'état d'esprit qui présidera quatre ans plus tard à la création du journal ''Le Peuple breton''. Car parmi les dix animateurs des ''{{lang|br|Kaieroù an emsaver yaouank}}'' se trouve le noyau fondateur du futur parti [[Union démocratique bretonne]]<ref group="L" name="nicolas255">{{harvsp|Nicolas|2007|p=255|id=Nicolas2007}}</ref>.

Roger « Ronan » Leprohon, qui fait partie de ces étudiants, exprime sa vision de la revue dans le {{n°|2}} du {{1er}} novembre 1959 : {{citation|Je pense que les Cahiers doivent voir grand. C'est l'ambition qui manque le plus au mouvement breton dans son ensemble, du moins je l'estime. Voir grand, voir jeune, voir moderne. Adopter des techniques et des tactiques nouvelles, et adaptées à notre époque, voilà ce qu'il faut pour réussir. […] Il ne faut pas se contenter des habitués des cercles et des mouvements existants, de la grande famille en quelque sorte. Il faut aller chercher les jeunes, même incertains. Pour vingt qui refuseront, il y aura un militant qui se lèvera et fera croître d'autres vocations. […] La jeunesse, qui est l'espoir du mouvement, ne doit pas s'arrêter : sa fougue est garante d'un avenir meilleur. Mais il importe avant tout de se faire connaître, d'éclater, de faire sauter le tiède isolement des groupes et même le pieux recueillement de la « grande famille des militants ». Allons vers ceux qui ignorent tout de nous ! Affichons, écrivons, parlons, secouons l'inertie de la routine}}<ref group="L" name="nicolas255" />.


=== Lancement du journal ''Le Peuple breton'' ===
=== Lancement du journal ''Le Peuple breton'' ===
Le 4 janvier 1964 a lieu à Rennes la réunion constitutive de l'Union démocratique bretonne. Le nouveau parti politique compte seize jeunes adhérents dont les premières cotisations d'adhésions sont toutes mobilisées pour la sortie, , d'un journal mensuel qu'ils choisissent d'intituler ''Le Peuple breton''<ref group="PB" name="pb012004">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Il y a 40 ans naissait le |périodique=Le Peuple breton|numéro=480|mois=janvier|année=2004|pages=31|issn=0245-9507}}</ref>. Ce titre est repris du journal éponyme trimestriel qui était paru entre 1947 et 1948 sous la direction de [[Joseph Martray]]. Celui-ci cède le titre ''Le peuple breton'' à l'UDB en 1964<ref group="L" name="cadiou344"/>.
[[File:Le Peuple breton (newspaper) old version.jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo d'exemplaires du journal édités dans les années 1970|Le numéro 93 du journal publié en juillet 1971.]]
Le 4 janvier 1964 a lieu à Rennes la réunion constitutive de l'Union démocratique bretonne. Le nouveau parti politique compte seize jeunes adhérents dont les premières cotisations d'adhésions sont toutes mobilisées pour la sortie, le même mois, d'un journal mensuel qu'ils choisissent d'intituler ''Le Peuple breton''<ref group="PB" name="pb012004">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1=|titre=Il y a 40 ans naissait le PB...|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=480|jour= |mois=janvier|année=2004|pages=31|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>. Ce titre est repris du journal éponyme trimestriel qui était paru entre 1947 et 1948 sous la direction de [[Joseph Martray]]. Celui-ci cède le titre ''Le peuple breton'' à l'UDB en 1964<ref group="L" name="cadiou344"/>.


Le [[plomb typographique]], modèle qui permet l'impression du nom du journal dans la [[Une (journal)|manchette de une]], est réalisé à la main par Ronan Leprohon. Ce plomb d'imprimerie servira jusqu'en septembre 1964, où il sera légèrement redessiné. La composition du journal est faite par l'entreprise de [[linotype|linotypie]] Linarmor, à Rennes. Ce travail ne coûte rien : l'entreprise appartient à un certain {{Nobr|M. Laigle}}, militant breton et accessoirement père de Jean-Marie, l'un des fondateurs du nouveau parti. ''Le Peuple breton'' est imprimé à plat, sur un papier légèrement satiné, chez M. Becdelièvre, {{citation|un petit artisan rennais plus habitué aux images de communion [...] et aux cartes de visite qu'aux journaux révolutionnaires}}<ref group="PB" name="pb012004" />.
Le [[plomb typographique]], modèle qui permet l'impression du nom du journal dans la [[Une (journal)|manchette de une]], est réalisé à la main par Ronan Leprohon. Ce plomb d'imprimerie servira jusqu'en septembre 1964, où il sera légèrement redessiné. La composition du journal est faite par l'entreprise de [[linotype|linotypie]] Linarmor, à Rennes. Ce travail ne coûte rien : l'entreprise appartient à un certain {{Nobr|M. Laigle}}, militant breton et accessoirement père de Jean-Marie, l'un des fondateurs du nouveau parti. ''Le Peuple breton'' est imprimé à plat, sur un papier légèrement satiné, chez M. Becdelièvre, {{citation|un petit artisan rennais plus habitué aux images de communion [] et aux cartes de visite qu'aux journaux révolutionnaires}}<ref group="PB" name="pb012004" />.


Ce premier numéro comprend seulement quatre pages et n'a aucune illustration. Il livre quelques signatures des fondateurs de l'UDB, notamment [[Jean-Yves Veillard]] qui signe « Yann-Cheun », [[Ronan Leprohon]] dont le nom sera mal orthographié pendant des années et R. Dinan, pseudonyme de l'étudiant rennais Robert « Roparz » Debroise. Jean-Yves Veillard est nommé directeur de publication et restera à la tête du journal jusqu'en novembre 1969. Le titre est domicilié chez sa mère, couturière [[Travail à façon|à façon]] à Rennes, au 30 boulevard de la Liberté. Il n'a pas de compte bancaire propre pendant deux ans : celui utilisé appartient au trésorier du parti, Hervé Grall, qui est lui aussi domicilié chez sa mère, veuve de guerre, au 51 rue Inkermann à Brest. Le premier « PB » est tiré à {{formatnum:1000}} exemplaires et est vendu {{unité|60|centimes}}<ref group="PB" name="pb012004" />.
Ce premier numéro comprend seulement quatre pages et n'a aucune illustration. Il livre quelques signatures des fondateurs de l'UDB, notamment [[Jean-Yves Veillard]] qui signe «Yann-Cheun», Ronan Leprohon dont le nom sera mal orthographié pendant des années et R. Dinan, pseudonyme de l'étudiant rennais Robert « Roparz » Debroise. Jean-Yves Veillard est nommé directeur de publication et restera à la tête du journal jusqu'en novembre 1969. Le titre est domicilié chez sa mère, couturière [[Travail à façon|à façon]] à Rennes, au 30 boulevard de la Liberté. Il n'a pas de compte bancaire propre pendant deux ans : celui utilisé appartient au trésorier du parti, Hervé Grall, qui est lui aussi domicilié chez sa mère, veuve de guerre, au 51 rue Inkermann à Brest. Le premier «PB» est tiré à {{formatnum:1000}} exemplaires et est vendu {{unité|60|centimes}}<ref group="PB" name="pb012004" />.


Ce numéro symbolique sera un peu plus tard — à l'occasion d'un anniversaire du journal — reproduit en [[fac-similé]] légèrement réduit, sur un papier mat. C'est cette reproduction qui est parfois présentée, à tort, comme premier numéro dans les ventes de [[bibliophilie]] bretonne<ref group="PB" name="pb012004" />.
Ce numéro symbolique sera un peu plus tard — à l'occasion d'un anniversaire du journal — reproduit en [[fac-similé]] légèrement réduit, sur un papier mat. C'est cette reproduction qui est parfois présentée, à tort, comme premier numéro dans les ventes de [[bibliophilie]] bretonne<ref group="PB" name="pb012004" />.


=== Du journal au magazine d'aujourd'hui ===
=== Du journal au magazine d'aujourd'hui ===
Pour ces étudiants engagés, de milieu modeste et souvent désargentés, ce quatre pages représente le principal instrument d'action. C'est même autour de lui que se fixe la pratique militante. Ronan Leprohon et Louis « Loeiz » Le Bec proposent des conférences dans toutes les grandes villes de Bretagne et amènent de nouveaux abonnés. Le journal est vendu à la criée le plus souvent possible, notamment à Rennes et Brest, ce qui permet d'écouler presque tous les exemplaires. Le traitement de l'actualité dans un mensuel autorisant plus de temps pour consacrer de la place à des enquêtes ou des dossiers thématiques, l'équipe rédactionnelle publie à partir de 1965 des {{citation|grandes études}} intitulées entre autres «Droite et gauche en Bretagne», «Clergé et Bretagne», «Ouest ou Bretagne»<ref group="L" name="mon09">{{harvsp|Monnier|1998|p=9|id=Monnier1998}}</ref>. Après un démarrage laborieux, ''Le Peuple breton'' arrive ainsi à l'équilibre financier puis il voit ses ventes décoller à la faveur des événements de mai 1968 : {{unité|4000|exemplaires}} sont désormais imprimés chaque mois. Ses lecteurs sont techniciens, ouvriers. Ils appartiennent comme aujourd'hui à la classe moyenne<ref group="L" name="nicolas274" />{{,}}<ref group="L" name="mon08" />{{,}}<ref group="L" name="mon10">{{harvsp|Monnier|1998|p=10|id=Monnier1998}}</ref>.
[[Fichier:Le Peuple breton (newspaper).jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo d'exemplaires du magazine édités dans les années 2000|Le magazine dans les années 2000.]]
Pour ces étudiants engagés, de milieu modeste et souvent désargentés, ce quatre pages représente le principal instrument d'action. C'est même autour de lui que se fixe la pratique militante. Ronan Leprohon et Louis « Loeiz » Le Bec proposent des conférences dans toutes les grandes villes de Bretagne et amènent de nouveaux abonnés. Le journal est vendu à la criée le plus souvent possible, notamment à Rennes et Brest, ce qui permet d'écouler presque tous les exemplaires. Le traitement de l'actualité dans un mensuel autorisant plus de temps pour consacrer de la place à des enquêtes ou des dossiers thématiques, l'équipe rédactionnelle publie à partir de 1965 des {{citation|grandes études}} intitulées entre autres « Droite et gauche en Bretagne », « Clergé et Bretagne », « Ouest ou Bretagne »<ref group="L" name="mon09">{{harvsp|Monnier|1998|p=9|id=Monnier1998}}</ref>. Après un démarrage laborieux, ''Le Peuple breton'' arrive ainsi à l'équilibre financier puis il voit ses ventes décoller à la faveur des événements de mai 1968 : {{unité|4000|exemplaires}} sont désormais imprimés chaque mois. Ses lecteurs sont techniciens, ouvriers. Ils appartiennent comme aujourd'hui à la classe moyenne<ref group="L" name="nicolas274" />{{,}}<ref group="L" name="mon08" />{{,}}<ref group="L" name="mon10">{{harvsp|Monnier|1998|p=10|id=Monnier1998}}</ref>.


Dès 1971 et jusqu'en 1975, la rédaction publie une série de dossiers consacrés à la protection de la nature en Bretagne. Rédigés par Jakez Lefêvre et [[Jean-Yves Monnat]] de l'[[université de Brest]], ces articles de [[vulgarisation|vulgarisation scientifique]] abordent en une double-page les problèmes d'écologie et d'environnement<ref group="L" name="mon15">{{harvsp|Monnier|1998|p=15|id=Monnier1998}}</ref>. À partir de janvier 1973, le journal propose 16 pages à ses lecteurs. Avec les progrès techniques de l'impression, l'introduction partielle de la couleur et l'usage d'illustrations abondantes, il gagne en qualité et poursuit la progression de son tirage : {{unité|8000|exemplaires}} en 1976<ref group="L" name="notreparti">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=|nom1=|illustrateur=Yvon Boëlle, J. Lefèvre|préface=|titre=Notre parti : l'Union démocratique bretonne|sous-titre=|collection=|série=|numéro dans collection=|éditeur=Imprimerie du marin|lieu=Le Guilvinec|année=1977|mois=|jour=|pages totales=40|format=17 x 25 cm|isbn=|issn=|passage=16|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. L'année 1976, c'est aussi le passage du [[format tabloïd]] au format [[ISO 216|magazine A4]] comprenant {{unité|24|pages}}. 1973, 1977, 1978… pour le magazine d'opinion, chaque consultation électorale est l'occasion de monter en puissance. Il offre {{unité|32|pages}} au lecteur à partir de l'été 1977 et, en novembre 1979, il tire à {{unité|15000|exemplaires}}<ref group="L" name="nicolas274" />. ''Le Peuple breton'' a alors un impact certain, même s'il ne se lit que {{citation|dans des milieux très restreints}}<ref group="L" name="mon08" />.
Dès 1971 et jusqu'en 1975, la rédaction publie une série de dossiers consacrés à la protection de la nature en Bretagne. Rédigés par Jakez Lefêvre et [[Jean-Yves Monnat]] de l'[[université de Brest]], ces articles de [[vulgarisation|vulgarisation scientifique]] abordent en une double-page les problèmes d'écologie et d'environnement<ref group="L" name="mon15">{{harvsp|Monnier|1998|p=15|id=Monnier1998}}</ref>. À partir de janvier 1973, le journal propose pages à ses lecteurs. Avec les progrès techniques de l'impression, l'introduction partielle de la couleur et l'usage d'illustrations abondantes, il gagne en qualité et poursuit la progression de son tirage : {{unité|8000|exemplaires}} en 1976<ref group="L" name="notreparti">{{|langue=fr|illustrateur=Yvon Boëlle, J. Lefèvre|titre=Notre partil'Union démocratique bretonne|= |éditeur=Imprimerie du marin|année=1977|pages totales=40|format=17 25 cm|passage=16|=}}</ref>. L'année 1976, c'est aussi le passage du [[format tabloïd]] au format [[ISO 216|magazine A4]] comprenant {{unité|24|pages}}. 1973, 1977, 1978… pour le magazine d'opinion, chaque consultation électorale est l'occasion de monter en puissance. Il offre {{unité|32|pages}} au lecteur à partir de l'été 1977 et, en novembre 1979, il tire à {{unité|15000|exemplaires}}<ref group="L" name="nicolas274" />. s'il ne se lit que {{citation|dans des milieux très restreints}}<ref group="L" name="mon08" />.


Après la victoire de la gauche en 1981 et la présence hégémonique du Parti socialiste dans la vie politique régionale, l'Union démocratique bretonne subi une baisse de ses effectifs militants et des difficultés financières importantes qui entraînent avec elles le « PB » dans une période que les observateurs appelleront la {{citation|traversée du désert}}<ref name="crape_prog">{{Lien web|url=http://www.crape.univ-rennes1.fr/documents/2012/Colloque%20UDB-programmeV3.pdf|titre=Colloque « L'Union démocratique bretonne, un parti autonomiste dans un État unitaire »|id= |série=Programme|auteur=Centre de recherches sur l'action politique en Europe (CRAPE)|coauteurs=Centre de recherche bretonne et celtique(CRBC)|date=|site=Crape.univ-rennes1.fr|éditeur= |isbn= |page= |citation=|en ligne le=8 décembre 2012|consulté le=19 mars 2013}}</ref> de l'UDB. Le magazine chute en lectorat et ne vend plus que {{unité|1500|exemplaires}} en 1983. Mais de la même manière, cette fois-ci en profitant de l'accroissement de la popularité de l'UDB dans les années 1990 et surtout depuis les années 2000, ''Le Peuple breton'' voit son audience remonter<ref group="J">{{chapitre |langue=fr|prénom1=Romain|nom1=Pasquier|lien auteur1= |responsabilité1=CRAPE/Institut d’études politiques de Rennes|directeur1=|titre chapitre=L'Union démocratique bretonne ou les limites de l'expression partisane autonomiste en Bretagne|sous-titre chapitre= |auteurs ouvrage= |titre ouvrage=Pôle Sud|sous-titre ouvrage=revue de science politique de l'Europe méridionale|lien titre ouvrage= |titre original= |numéro d'édition=|collection= |série= |numéro dans collection=20|lieu= |éditeur=ARPoS|lien éditeur= |jour= |mois= |année=2004|année première édition=|réimpression=|tome=|volume=|titre volume=|page début chapitre=113|passage=120|pages totales=397|format= |isbn=|isbn2= |isbn3= |issn=1262-1676|issn2= |issn3= |présentation en ligne= |lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-pole-sud-2004-1-page-113.htm|oclc= |bnf= |doi= |consulté le=17 février 2013|id= |libellé= |référence= |référence simplifiée= |COinS = }}</ref>. En 2013, son tirage s'élève à {{unité|4000|exemplaires}} mensuels<ref group="PW" name="pbweb" />{{,}}<ref group="L" name="cadiou344" />.
Après la victoire de la gauche en 1981 et la présence hégémonique du Parti socialiste dans la vie politique régionale, l'Union démocratique bretonne subi une baisse de ses effectifs militants et des difficultés financières importantes qui entraînent avec elles le «PB» dans une période que les observateurs appelleront la {{citation|traversée du désert}}<ref name="crape_prog">{{Lien web|url=http://www.crape.univ-rennes1.fr/documents/2012/Colloque%20UDB-programmeV3.pdf|titre=Colloque «L'Union démocratique bretonne, un parti autonomiste dans un État unitaire»|série=Programme|auteur=Centre de recherches sur l'action politique en Europe (CRAPE)|coauteurs=Centre de recherche bretonne et celtique(CRBC)|site=Crape.univ-rennes1.fr|en ligne le=8 décembre 2012|consulté le=19 mars 2013}}</ref> de l'UDB. Le magazine chute en lectorat et ne vend plus que {{unité|1500|exemplaires}} en 1983<ref group="">{{chapitre |langue=fr|prénom1=Romain|nom1=Pasquier|responsabilité1=CRAPE/Institut d’études politiques de Rennes|titre chapitre=L'Union démocratique bretonne ou les limites de l'expression partisane autonomiste en Bretagne|sous-titre chapitre= |titre ouvrage=Pôle Sud|sous-titre ouvrage=revue de science politique de l'Europe méridionale|numéro dans collection=20|éditeur=ARPoS|année=2004|page début chapitre=113|passage=120|pages totales=397|isbn=|issn=1262-1676|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-pole-sud-2004-1-page-113.htm|consulté le=17 février 2013|id= = = | | = }}</ref>. En 2013, son tirage s'élève à {{unité|4000|exemplaires}} mensuels<ref group="PW" name="pbweb" />{{,}}<ref group="L" name="cadiou344" />.

Le 2 janvier 2024, à l'occasion de son soixantième anniversaire, ''Le Peuple breton'' titre « Un peuple vivant » avec, en Une, la photographie d’un enfant métis souriant, en habit traditionnel ''[[Pays Glazik|glazik]]'' et le drapeau breton sur l’épaule. Ce titre et ce cliché, du photographe Bruno Ansker pris en 2015 à Quimper lors du [[festival de Cornouaille]], suscitent un flot de commentaires racistes et haineux après la promotion du nouveau numéro sur les réseaux sociaux. Des centaines de messages xénophobes et extrémistes sont postés et relayés par les réseaux d'[[extrême droite sur Internet]], une attaque dont se fait écho la presse nationale et internationale. En quelques jours, la couverture du magazine devient virale sur le web (plus de 5 millions de vues sur le seul réseau social [[Twitter]]<ref group="Note">Tweet publié le 2 janvier 2024 : [https://twitter.com/Peuplebreton/status/1742197954205700302 https://twitter.com/Peuplebreton/status/1742197954205700302].</ref>) et provoque une vague de messages de soutien au magazine et au choix de sa Une<ref group="PN">{{article|langue=fr|prénom1=Julien|nom1=Lecot|titre=Le magazine « Peuple breton » subit une vague de racisme de l’extrême droite|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|jour=5|mois=janvier|année=2024|issn=0335-1793|url texte=https://www.liberation.fr/economie/medias/en-bretagne-un-magazine-victime-dune-vague-de-racisme-apres-sa-une-sur-un-enfant-pas-assez-blanc-pour-lextreme-droite-20240104_RTF2SMJ4PZDGJPWZ4DXAQKMDEI/|consulté le=7 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref group="PN">{{article|langue=fr|titre=Insultes, messages haineux et racistes : la Une d'un magazine breton crée la polémique en France|périodique=[[La Libre Belgique]]|jour=5|mois=janvier|année=2024|issn=1379-6992|url texte=https://www.lalibre.be/international/europe/2024/01/05/insultes-messages-haineux-et-racistes-la-une-dun-magazine-breton-cree-la-polemique-en-france-H33E6SQVIRG6XDOGOIIG3YMOC4/|consulté le=7 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref group="PR">{{article|langue=fr|titre=Enfant métis en couverture du Peuple breton : « Les commentaires sont juste déplorables »|périodique=Le Télégramme|jour=5|mois=janvier|année=2024|issn=0751-5928|url texte=https://www.letelegramme.fr/bretagne/enfant-metis-en-couverture-du-peuple-breton-les-commentaires-sont-juste-deplorables-6499034.php|consulté le=7 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref group="PL">{{Lien web|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/saint-brieuc/etre-breton-n-est-pas-une-affaire-de-couleur-de-peau-deferlement-de-haine-envers-le-magazine-le-peuple-breton-2899943.html|titre="Être Breton n'est pas une affaire de couleur de peau". Déferlement de haine envers le magazine Le Peuple breton|auteur=Krystel Veillard|site=France 3 Bretagne|en ligne le=3 janvier 2024|consulté le=7 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref group="PL">{{Lien web|url=https://www.thenational.scot/politics/24047134.le-peuple-breton-editor-drawing-inspiration-scotland-wales/|titre=Le Peuple Breton editor on drawing inspiration from Scotland and Wales|série=podcast « Our Friends In Europe » (épisode n°2)|auteur1=Assa Samake-Roman|auteur2=Lucy Garcia|site=[[The National (Écosse)]]|en ligne le=12 janvier 2024|consulté le=14 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref group="PN">{{article|langue=fr|prénom1=Thibaut|nom1=Sardier|titre=Enfants nés de couples mixtes : la France, collectif métissé|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|jour=6|mois=avril|année=2024|issn=0335-1793|url texte=https://www.liberation.fr/societe/immigration/enfants-nes-de-couples-mixtes-la-france-collectif-metisse-20240405_2WAT2CXMQVCNFJC3Z3LIHIAQOY/|consulté le=15 janvier 2024}}.</ref>.


== Équipe rédactionnelle ==
== Équipe rédactionnelle ==
{{Catégorie détaillée|Collaborateur du Peuple breton}}
[[Fichier:Ronan Leprohon and Gael Briand.jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo de Ronan Leprohon et Gael Briand, ancien et actuel rédacteurs en chef du magazine Le Peuple breton|Ronan Leprohon et Gael Briand lors d'un colloque de Sciences-Po Rennes consacré à l'UDB en avril 2013.]]
[[Fichier:Ronan Leprohon and Gael Briand.jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo de Ronan Leprohon et Gael Briand, ancien et actuel rédacteurs en chef du magazine Le Peuple breton|Ronan Leprohon et Gael Briand lors d'un colloque de Sciences-Po Rennes consacré à l'UDB en avril 2013.]]
L'équipe de la rédaction est entièrement bénévole{{#tag:ref|Mis à part le correcteur qui est salarié à mi-temps<ref group="PB" name="pb072008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1= |titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=534|jour= |mois=juillet-août|année=2008|pages=47 |issn=0707G86914|url texte=http://www.udb-bzh.net/IMG/pdf/PeupleBreton534.pdf|consulté le=11 février 2013}}</ref>.|group="Note"}} et composée d'une centaine de collaborateurs réguliers dont certains sont journalistes de métier. Plus de la moitié ne sont pas adhérents de l’UDB<ref group="PB" name="pb072008" />. D'un point de vue de l'illustration, si le mensuel fait appel occasionnellement à des agences ou à des photographes professionnels, la plupart des images proviennent des militants eux-mêmes, par nature sur le terrain et par conséquent {{citation|au plus près des luttes}}<ref group="PB" name="pb072008" />. Les dessins de presse sont, pour la majorité d'entre eux, de la main de [[Nono (illustrateur)|Nono]]. Caricaturiste reconnu — il travaille quotidiennement pour ''[[Le Télégramme]]'' et a illustré de nombreux ouvrages —, il croque l'actualité pour ''Le Peuple breton'' depuis plus de trente ans<ref group="PW" name="pbweb_equipe">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=26|titre=L'équipe|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=Peuplebreton.net|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>.
L'équipe de la rédaction est entièrement bénévole{{#tag:ref|Mis à part le correcteur qui est salarié à mi-temps<ref group="PB" name="pb072008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|numéro=534|mois=juillet-août|année=2008|pages=47|url texte=http://www.udb-bzh.net/IMG/pdf/PeupleBreton534.pdf|consulté le=11 février 2013}}</ref>.|group="Note"}} et composée d'une centaine de collaborateurs réguliers dont certains sont journalistes de métier. Plus de la moitié ne sont pas adhérents de l’UDB<ref group="PB" name="pb072008" />. D'un point de vue de l'illustration, si le mensuel fait appel occasionnellement à des agences ou à des photographes professionnels, la plupart des images proviennent des militants eux-mêmes, par nature sur le terrain et par conséquent {{citation|au plus près des luttes}}<ref group="PB" name="pb072008" />.
Les dessins de presse sont, pour la majorité d'entre eux, de la main de [[Nono (illustrateur)|Nono]]. Caricaturiste reconnu — il travaille quotidiennement pour ''[[Le Télégramme]]'' et a illustré de nombreux ouvrages —, il croque l'actualité pour ''Le Peuple breton'' depuis plus de trente ans<ref group="PW" name="pbweb_equipe">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=26|titre=L'équipe|site=Peuplebreton.net|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>.


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! Nom
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| Janv. 1964 - nov. 1969
| 1964 - 1969
| [[Jean-Yves Veillard|Jean-Yves « Yann-Cheun » Veillard]]<ref group="PB" name="pb012004" />
| [[Jean-Yves Veillard|Jean-Yves « Yann-Cheun » Veillard]]<ref group="PB" name="pb012004" />
| Sept. 1984 - déc. 1992
| 1984 - 1992
| [[Jean-Jacques Monnier]]<ref group="PB" name="pb102008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1= |titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=537|jour= |mois=octobre|année=2008|pages=34|issn=0707G86914|url texte=http://www.udb-bzh.net/archives/IMG/pdf/PeupleBreton537-2.pdf|consulté le=23 novembre 2011}}</ref>
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| Déc. 1969 - juin 1973
| 1969 - juin 1973
| Jean-Paul Gourmel
| Jean-Paul Gourmel
| Janv. 1993 - janv. 1999
| 1993 - 1999
| Joël Guégan
| Joël Guégan
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| Juil. 1973 - mai 1978
| 1973 - mai 1978
| [[Ronan Leprohon|Roger « Ronan » Leprohon]]
| Ronan Leprohon|Roger « Ronan » Leprohon
| Fév. 1999 - nov. 2010
| 1999 - 2010
| Roger « Ronan » Leprohon
| Roger « Ronan » Leprohon
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| Juin 1978 - août 1984
| 1978 - août 1984
| [[Jean Guegueniat]]
| [[Jean Guegueniat]]
| Déc. 2010 - ''en cours''
| 2010 - ''en cours''
| Gael Briand<ref group="PW">{{Lien web|url=http://www.stervlan-mf.info/article-le-peuple-breton-le-temoin-passe-de-ronan-a-gael-62510459.html|titre=''Le Peuple breton'' : le témoin passe de Ronan à Gael|id= |série= |auteur=Michel François|lien auteur= |coauteurs= |date= |année= |mois= |site=le blog de Michel François|éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le=7 décembre 2010|consulté le=19 mars 2013}}</ref>
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== Maquette et rubriquage ==
== Maquette et rubriquage ==

=== La une : évolution de la manchette ===
=== La une : évolution de la manchette ===
''Le Peuple breton'' voit ses [[Une (journal)|unes]] se succéder depuis 50 ans et, avec elles, différentes manchettes. L'évolution du nom du journal — puis du magazine — s'est faite avec l'arrivée de la couleur et les progrès de l'imprimerie. Son premier [[logotype]], réalisé à main levée, a été utilisé 17 ans, jusqu’en septembre 1981. Entretemps, sa graphie a été remaniée, connaissant notamment quelques variantes du sigle UDB<ref group="Note">Ce sigle de trois lettres incrusté sur un [[Disque (géométrie)|disque]] noir figure le premier logo de l'Union démocratique bretonne.</ref> qui finira par disparaître du « o » de « breton » en mars 1974<ref group="PB" name="pb032008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1=|titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|lien périodique=|volume=|numéro=530|jour=|mois=mars|année=2008|pages=34|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>.
''Le Peuple breton'' voit ses [[Une (journal)|unes]] se succéder depuis 50 ans et, avec elles, différentes manchettes. L'évolution du nom du journal — puis du magazine — s'est faite avec l'arrivée de la couleur et les progrès de l'imprimerie. Son premier [[logotype]], réalisé à main levée, a été utilisé 17ans, jusqu’en septembre 1981. Entretemps, sa graphie a été remaniée, connaissant notamment quelques variantes du sigle UDB<ref group="Note">Ce sigle de trois lettres incrusté sur un [[Disque (géométrie)|disque]] noir figure le premier logo de l'Union démocratique bretonne.</ref> qui finira par disparaître du « o » de « breton » en mars 1974<ref group="PB" name="pb032008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|numéro=530|mois=mars|année=2008|pages=34|issn=0245-9507}}</ref>.


En octobre 1981, premier grand changement avec l'apparition d'un dessin sur la couleur d’appoint qui figure désormais en une du journal. Ce dessin, une colombe stylisée aux entrelacs celtiques, est inspiré de l'emblème des « Fêtes du Peuple breton » qui sont alors régulièrement organisées par l'Union démocratique bretonne. Rapidement, en août 1984, la manchette conserve le dessin de l'oiseau mais en diminue la taille au profit du graphisme. Les mots « le peuple » sont souvent soulignés d’un fort trait de couleur<ref group="PB" name="pb032008" />.
En octobre 1981, premier grand changement avec l'apparition d'un dessin sur la couleur d’appoint qui figure désormais en une du journal. Ce dessin, une colombe stylisée aux entrelacs celtiques, est inspiré de l'emblème des « Fêtes du Peuple breton » qui sont alors régulièrement organisées par l'Union démocratique bretonne. Rapidement, en août 1984, la manchette conserve le dessin de l'oiseau mais en diminue la taille au profit du graphisme. Les mots « le peuple » sont souvent soulignés d’un fort trait de couleur<ref group="PB" name="pb032008" />.


En septembre 1991, la manchette occupe toute la largeur de la page, ce que ne faisaient pas ses prédécesseurs. La taille de la colombe diminue encore. Imprimée tout d'abord en noir, la [[police d'écriture]] apparaît fréquemment en couleur, bientôt ombrée. En juin 1997, le principe du titre ombré est conservé alors que le graphisme abandonne la largeur entière de la page pour se cantonner à l'angle supérieur gauche de la une. Cette opération diminue sensiblement la lisibilité du titre. Quant au dessin de la colombe, toujours présent, il devient minuscule<ref group="PB" name="pb032008" />.
En septembre 1991, la manchette occupe toute la largeur de la page, ce que ne faisaient pas ses prédécesseurs. La taille de la colombe diminue encore. Imprimée tout d'abord en noir, la [[police d'écriture]] apparaît fréquemment en couleur, bientôt ombrée. En juin 1997, le principe du titre ombré est conservé alors que le graphisme abandonne la largeur entière de la page pour se cantonner à l'angle supérieur gauche de la une. Cette opération diminue sensiblement la lisibilité du titre. Quant au dessin de la colombe, toujours présent, il devient minuscule<ref group="PB" name="pb032008" />.


Le modèle actuel existe depuis octobre 2002. Le logo a conservé sa position en angle mais l'oiseau stylisé a disparu. Le graphisme a radicalement changé avec une police d'écriture noire et blanche sur fond rouge — les [[Bretagne#La couleur noire|couleurs de la Bretagne]] et des [[Rouge#Utilisations politiques|luttes sociales]] — qui se détachent désormais de la polychromie permanente de la une<ref group="PB" name="pb032008" />.
octobre 2002 logo sa position en angle mais l'oiseau stylisé . Le graphisme a radicalement changé avec une police d'écriture noire et blanche sur fond rouge — les [[Bretagne#La couleur noire|couleurs de la Bretagne]] et des [[Rouge#|luttes sociales]] — qui se détachent désormais de la polychromie permanente de la une<ref group="PB" name="pb032008" />.

Le modèle actuel existe depuis {{date-|septembre 2017}}, à la faveur d'une refont complète de la maquette du magazine. La manchette épouse de nouveau la largeur de la une, avec le titre écrit en lettres capitales. La couleur rouge des luttes sociales sert toujours de fond aux mots « le peuple », dont les lettres ressortent en blanc. Le mot « breton » s'incruste quant à lui directement sur la photographie de une, généralement en noir mais parfois aussi en blanc en fonction des tons de la photo. Pour la première fois apparaît le sous-titre Pobl Vreizh : placé sous le titre, avec une police similaire mais une taille inférieure, il est également en lettres capitales et reprend le code couleur. Le slogan, lui aussi, est remis en avant, placé au-dessus du titre : « Aujourd'hui, être libre, c'est être informé »<ref group="PB">{{article|langue=fr|prénom1=Gael|nom1=Briand|titre=L'aventure continue !|périodique=Le Peuple breton|numéro=644|mois=septembre|année=2017|pages=2|issn=0245-9507}}</ref>.


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Fichier:Le Peuple breton 1964 logo.JPG|alt=Le Peuple breton est écrit en majuscules noires sur deux lignes, « UDB » figure en blanc dans la lettre O|Première manchette du journal.
Fichier:Le Peuple breton 1964 logo.JPG|alt=Le Peuple breton est écrit en majuscules noires sur deux lignes, « UDB » figure en blanc dans la lettre O|Première manchette du journal.
Fichier:Le Peuple breton 1981 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres rondes blanches sur fond noir, une colombe stylisée précède le texte.|Manchette en usage d'octobre 1981 à juillet 1984.
Fichier:Le Peuple breton 1981 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres rondes blanches sur fond noir, une colombe stylisée précède le texte.|Manchette en usage d'octobre 1981 à juillet 1984.
Fichier:Le Peuple breton 1984 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres noires sur fond blanc, une colombe stylisée précède le texte.|Manchette d'août 1984 à août 1991.
Fichier:Le Peuple breton 1984 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres noires sur fond blanc, une colombe stylisée précède le texte.|Manchette d'août 1984 à août 1991.
Fichier:Le Peuple breton 1991 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres noires sur fond blanc, suivi par la colombe stylisée.|Manchette modifiée en septembre 1991.
Fichier:Le Peuple breton 1991 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres noires sur fond blanc, suivi par la colombe stylisée.|Manchette modifiée en septembre 1991.
Fichier:Le Peuple breton old logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres capitales jaunes sur la photographie de la une. L'oiseau stylisé suit le texte, également sur fond jaune.|Manchette à la typographie ombrée.
Fichier:Le Peuple breton old logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres capitales jaunes sur la photographie de la une. L'oiseau stylisé suit le texte, également sur fond jaune.|Manchette à la typographie ombrée.
Fichier:Le Peuple breton 1997 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres capitales jaunes. Le fond est un dégradé de gris. L'oiseau stylisé en noir et blanc suit le texte.|Manchette utilisée de juin 1997 à septembre 2002.
Fichier:Le Peuple breton 1997 logo.JPG|alt=Le Peuple breton écrit en lettres capitales jaunes. Le fond est un dégradé de gris. L'oiseau stylisé en noir et blanc suit le texte.|Manchette utilisée de juin 1997 à septembre 2002.
Fichier:Logo_Le_Peuple_breton.jpg|alt=« Le Peuple » est écrit en lettres capitales noires, « breton » est écrit en lettres capitales blanches, le tout dans un rectangle rouge encadré par un contour noir.|Manchette utilisée depuis octobre 2002.
Fichier:Logo_Le_Peuple_breton.jpg|alt=«Le Peuple» est écrit en lettres capitales noires, «breton» est écrit en lettres capitales blanches, le tout dans un rectangle rouge encadré par un contour noir.|Manchette utilisée octobre 2002.
Fichier:Le Peuple breton 2017 logo.jpg|alt=« Le Peuple » est écrit en lettres capitales blanches sur fond rouge, « breton » est écrit en lettres capitales noires. Le sous-titre et le slogan sont joints au titre.|Manchette utilisée depuis {{date-|septembre 2017}}.
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=== La rubrique « L'invité » ===
=== La rubrique « L'invité » ===
Si ''Le Peuple breton'' est l'organe de presse de l'UDB, il ouvre cependant ses colonnes à d'autres courants de pensées. C'est notamment l'objectif de sa rubrique « L'invité », en deuxième de couverture, qui laisse à l'invité en question une large place pour s'exprimer.
Si ''Le Peuple breton'' est l'organe de presse de l'UDB, il ouvre cependant ses colonnes à d'autres courants de pensées. C'est notamment l'objectif de sa rubrique « L'invité », en deuxi��me de couverture, qui laisse à l'invité en question une large place pour s'exprimer.
Cette [[tribune libre]] apparaît pour la première fois dans le numéro de septembre 1999 lorsque [[Roger Gicquel]], journaliste et ancien présentateur du [[journal de 20 heures]] de [[TF1]], accepte une collaboration régulière avec la rédaction du ''Peuple breton''<ref group="PB" name="pb042010">{{article|langue=fr|prénom1=Loïc|nom1=Josse|prénom2=Ronan|nom2=Leprohon |lien auteur1=|titre=Kenavo Roger|périodique=Le Peuple breton|lien périodique=|volume=|numéro=555|jour=|mois=avril|année= 2010|pages=35|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref group="L" name="lucas" />. Régulière, cette collaboration l'est puisque Roger Gicquel « tient » la tribune chaque mois jusqu'en janvier 2003, soit 36 contributions<ref group="Note">Avec une seule interruption, en mai 2000.</ref>. C'est donc à partir du numéro 469 que le mensuel reçoit un invité différent à chaque parution<ref group="PB" name="pb012003">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1=|titre=Merci, Roger Gicquel|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=468|jour= |mois=janvier|année=2003|pages=2|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>. Parmi les personnalités qui se sont exprimées, on retrouve entre autres [[Jean-Yves Le Drian]], [[Irène Frachon]], [[Pierre Péan]], [[Goulc'han Kervella]], [[Gérard Onesta]], [[André Pochon]] ou encore [[Ronan Le Coadic]].
Cette [[tribune libre]] apparaît pour la première fois dans le numéro de septembre 1999 lorsque [[Roger Gicquel]], journaliste et ancien présentateur du [[journal de 20 heures]] de [[TF1]], accepte une collaboration régulière avec la rédaction du ''Peuple breton''<ref group="PB" name="pb042010">{{article|langue=fr|prénom1=Loïc|nom1=Josse|prénom2=Ronan|nom2=Leprohon |titre=Kenavo Roger|périodique=Le Peuple breton|numéro=555|mois=avril|année= 2010|pages=35|issn=0245-9507}}</ref>{{,}}<ref group="L" name="lucas" />. Régulière, cette collaboration l'est puisque Roger Gicquel « tient » la tribune chaque mois jusqu'en janvier 2003, soit 36contributions<ref group="Note">Avec une seule interruption, en mai 2000.</ref>. C'est donc à partir du numéro469 que le mensuel reçoit un invité différent à chaque parution<ref group="PB" name="pb012003">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Merci, Roger Gicquel|périodique=Le Peuple breton|numéro=468|mois=janvier|année=2003|pages=2|issn=0245-9507}}</ref>. Parmi les personnalités qui se sont exprimées, on retrouve entre autres [[Jean-Yves Le Drian]], [[Irène Frachon]], [[Pierre Péan]], [[Goulc'han Kervella]], [[Gérard Onesta]], [[André Pochon]] ou encore [[Ronan Le Coadic]].


De février 1968 à avril 1969, une autre signature prestigieuse avait déjà trouvé sa place dans les colonnes du ''Peuple breton'', celle du journaliste [[Morvan Lebesque]]. Fañch Kerfraval décrit ses contributions comme des {{citation|chroniques proches de celles du ''[[Le Canard enchaîné|Canard enchaîné]]'' [pour lequel il écrivait] : même forme, même longueur et même souffle. Seul l'approche change. S'éloignant des problèmes « de » société, il va saisir ceux « d'une » société, la société bretonne, et par cette voie, rejoindre quand même la dimension de l'universel}}<ref group="L">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Morvan|nom1=Lebesque|illustrateur=|préface=Fanch Kerfraval |titre=Chroniques bretonnes|sous-titre=|collection=|éditeur=Éditions Bretagne|lieu=Taulé|année=1983|mois=|jour=|pages totales=67|format=22 cm|isbn=2-9034-46-105|issn=|passage=|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. Cette participation, qui durera 14 mois dans un journal qui — à l'époque — ne comprenait que six pages et était édité à {{unité|4000|exemplaires}}, fera dire à Ronan Leprohon « c'est dire l'estime dans laquelle Morvan Lebesque tenait l'UDB »<ref group="PB" name="pb012003" />.
De février 1968 à avril 1969, une autre signature prestigieuse avait déjà trouvé sa place dans les colonnes du ''Peuple breton'', celle du journaliste [[Morvan Lebesque]]. Fañch Kerfraval décrit ses contributions comme des {{citation|chroniques proches de celles du ''[[Le Canard enchaîné|Canard enchaîné]]'' [pour lequel il écrivait] : même forme, même longueur et même souffle. Seul l'approche change. S'éloignant des problèmes «de» société, il va saisir ceux «d'une» société, la société bretonne, et par cette voie, rejoindre quand même la dimension de l'universel}}<ref group="L">{{|langue=fr|prénom1=Morvan|nom1=Lebesque|préface= Kerfraval|titre=Chroniques bretonnes|=|éditeur=Éditions Bretagne|année=1983|pages totales=67|format= cm|isbn=2---}}</ref>. Cette participation, qui durera mois dans un journal qui — à l'époque — ne comprenait que six pages et était édité à exemplaires, fera dire à Ronan Leprohon « c'est dire l'estime dans laquelle Morvan Lebesque tenait l'UDB »<ref group="PB" name="pb012003" />.


=== La rubrique « Leurre de vérité » ===
=== La rubrique « » ===
Comme de nombreux périodiques, le mensuel régional comprend une rubrique [[satirique]]. Elle a pour titre un prénom, « Iffig »<ref group="Note">Selon le brittophone Fañch Broudig, ce titre « Iffig » comprend un {{citation|doublement du "f" à l'ancienne, quand un seul pourrait suffire.}}</ref>, et s'accompagne d'un dessin décrit par le journaliste [[Fañch Broudig]] comme représentant {{citation|un petit bonhomme rigolard, en [[Lexique du costume breton|bragoù-bras]] d'un autre temps et en petits sabots de bois}}. Il s'agit d'une rubrique au ton humoristique, qui rarement complimente et le plus souvent égratigne des personnalités ou des faits lorsque ceux-ci ne lui paraissent pas {{citation|être dans la ligne}}<ref>{{Lien web|url=http://languebretonne.canalblog.com/archives/2014/03/14/29437405.html|titre=Symboliques polémiques|auteur=Fañch Broudig|site=Languebretonne.canalblog.com|éditeur=Le blog « Langue bretonne »|en ligne le=14 mars 2014|consulté le=5 décembre 2014}}</ref>.
Chaque mois depuis juin 1994, l'[[économiste]] Yann Fiévet{{#tag:ref|Selon l'économiste [[Christian Jacquiau]], Yann Fiévet est un économiste, professeur de [[sciences économiques et sociales]] au lycée Jean-Jacques-Rousseau de [[Sarcelles]] (Île-de-France). Il est également conférencier, écrivain, chroniqueur de presse et responsable associatif<ref group="PL">{{Lien web|url=http://www.marianne.net/Moi-Yann-Fievet-qui-ne-peux-plus-enseigner-sans-assistante_a206873.html|titre=Moi, Yann Fiévet, qui ne peux plus enseigner sans assistante|id= |série=Tribune|auteur=Christian Jacquiau|lien auteur= |coauteurs= |date= |année= |mois= |site=Marianne.net|éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le=6 juin 2011|consulté le=3 mai 2013}}</ref>.|group="Note"}} publie ses réflexions dans une rubrique qu'il a choisi d'intituler « Leurre de vérité »<ref group="PB" name="pb102009">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1=|titre=Leurre de vérité|périodique=Le Peuple breton|lien périodique=|volume=|numéro=|jour=|mois=octobre|année=2009|pages=|issn=0245-9507|url texte=http://www.yanninfo.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=50&t=256|consulté le=3 mai 2013}}</ref>. Selon la journaliste Naïri Nahapétian, il use de sa plume {{citation|drôle}} et {{citation|douce-amère}} pour {{citation|critiquer le tout marché qui domine notre monde}}<ref group="J" name="Nahapétian">{{article|langue=fr|prénom1=Naïri|nom1=Nahapétian|lien auteur1=|titre=Le monde en pente douce par Yann Fiévet|périodique=Alternatives économiques|lien périodique=|volume=|numéro=285|jour=|mois=novembre|année=2009|pages=|issn=0247-3739|url texte=http://www.alternatives-economiques.fr/le-monde-en-pente-douce-par-yann-fievet_fr_art_875_45331.html|consulté le=3 mai 2013}}</ref>. Ses chroniques balaient de nombreux thèmes, de la [[marchandisation]] de l'école aux rapports Nord-Sud, et n'hésitent pas à épingler des personnalités. Quant à ses [[Nouvelle|nouvelles]] littéraires, elles {{citation|résument toute l'absurdité de notre société du spectacle ou du fonctionnement des entreprises}}<ref group="J" name="Nahapétian" />.


=== La rubrique « Leurre de vérité » ===
D'après [[Christian Jacquiau]], un autre économiste, les écrits de Yann Fiévet font preuve de pédagogie<ref name="équotidien">{{Lien web|url=http://ecologieauquotidien.blogspot.fr/2009/09/le-monde-en-pente-douce.html|titre=Le monde en pente douce, un livre de Yann Fiévet|id= |série=Rentrée littéraire|auteur=Christian Jacquiau|lien auteur= |coauteurs= |date= |année= |mois= |site=Ecologieauquotidien.fr|éditeur=association Écologie au quotidien|isbn= |page= |citation= |en ligne le=15 septembre 2009|consulté le=4 mai 2013}}</ref>. Ils ont par ailleurs des titres {{citation|évocateurs}}<ref name="équotidien" /> comme ''Le Grenelle de l’emmerdement'', ''Que sont nos intellectuels devenus ?'', ''La violence des pauvres'' ou encore ''Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?'' La toute première chronique avait pour titre ''Attristante Italie'' ; [[Silvio Berlusconi]] venait d'être nommé pour la première fois chef du gouvernement italien<ref group="PB" name="pb102009" />.
Chaque mois depuis juin 1994, l'[[économiste]] Yann Fiévet{{#tag:ref|Selon l'économiste [[Christian Jacquiau]], Yann Fiévet est un économiste, professeur de [[sciences économiques et sociales]] au lycée Jean-Jacques-Rousseau de [[Sarcelles]] (Île-de-France). Il est également conférencier, écrivain, chroniqueur de presse et responsable associatif<ref group="PL">{{Lien web|url=://www.marianne.net/Moi-Yann-Fievet-qui-ne-peux-plus-enseigner-sans-assistante_a206873.html|titre=Moi, Yann Fiévet, qui ne peux plus enseigner sans assistante|série=Tribune|auteur=Christian Jacquiau|site=Marianne.net|en ligne le=6 juin 2011|consulté le=3 mai 2013}}</ref>.|group="Note"}} publie ses réflexions dans une rubrique qu'il a choisi d'intituler «Leurre de vérité»<ref group="PB" name="pb102009">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Leurre de vérité|périodique=Le Peuple breton|mois=octobre|année=2009|issn=0245-9507|url texte=http://www.yanninfo.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=50&t=256|consulté le=3 mai 2013}}</ref>. Selon la journaliste Naïri Nahapétian, il use de sa plume {{citation|drôle}} et {{citation|douce-amère}} pour {{citation|critiquer le tout marché qui domine notre monde}}<ref group="" name="Nahapétian">{{article|langue=fr|prénom1=Naïri|nom1=Nahapétian|titre=Le monde en pente douce par Yann Fiévet|périodique=Alternatives économiques|numéro=285|mois=novembre|année=2009|issn=0247-3739|url texte=http://www.alternatives-economiques.fr/le-monde-en-pente-douce-par-yann-fievet_fr_art_875_45331.html|consulté le=3 mai 2013}}</ref>. Ses chroniques balaient de nombreux thèmes, de la [[marchandisation]] de l'école aux rapports Nord-Sud, et n'hésitent pas à épingler des personnalités. Quant à ses [[]] littéraires, elles {{citation|résument toute l'absurdité de notre société du spectacle ou du fonctionnement des entreprises}}<ref group="" name="Nahapétian" />.


D'après [[Christian Jacquiau]], un autre économiste, les écrits de Yann Fiévet font preuve de pédagogie<ref name="équotidien">{{Lien web|url=http://ecologieauquotidien.blogspot.fr/2009/09/le-monde-en-pente-douce.html|titre=Le monde en pente douce, un livre de Yann Fiévet|série=Rentrée littéraire|auteur=Christian Jacquiau|site=Ecologieauquotidien.fr|éditeur=association Écologie au quotidien|en ligne le=15 septembre 2009|consulté le=4 mai 2013}}</ref>. Ils ont par ailleurs des titres {{citation|évocateurs}}<ref name="équotidien" /> comme ''Le Grenelle de l’emmerdement'', ''Que sont nos intellectuels devenus ?'', ''La violence des pauvres'' ou encore ''Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?'' La toute première chronique avait pour titre ''Attristante Italie'' ; [[Silvio Berlusconi]] venait d'être nommé pour la première fois chef du gouvernement italien<ref group="PB" name="pb102009" />.
Le chroniqueur affirme en 2009 que le ton de sa rubrique s'est d'emblée {{citation|voulu résolument radical}} parce que, d'après lui, {{citation|cette radicalité si dérangeante pour le citoyen [est] nécessaire au débat d'idées}}<ref group="PB" name="pb102009" />. Un style difficile à défendre, précise Ronan Leprohon, qui explique que le rédacteur en chef du mensuel doit parfois répondre à des lecteurs mécontents{{#tag:ref|{{citation|[...] il reste toujours une catégorie de lecteurs qui trouvent que la lecture du « Leurre de vérité » les attriste trop, au moment où ils ont besoin d'espérance pour agir.}} (Ronan Leprohon)<ref group="PB" name="pb102009" />.|group="Note"}}. Mais d'autres, ajoute-t-il, apprécient son style {{citation|pour sa lucidité et pour la salutaire indignation}} qu'elle apporte<ref group="PB" name="pb102009" />. C'est notamment le cas du politologue altermondialiste [[Paul Ariès]]. Celui-ci rédige en 2009 la préface d'un recueil des chroniques et nouvelles publiées par Yann Fiévet dans ''Le Peuple breton'' entre 2000 et 2009. Intitulé ''Le monde en pente douce'', l'ouvrage est, pour Paul Ariès, utile à la {{citation|recherche de la démocratie}} parce qu'il est {{citation|une mine d'informations pour [...] aider à penser les luttes d'aujourd'hui}}<ref group="L">{{harvsp|Fiévet|2009|p=|id=Fiévet2009}}</ref>.


Le chroniqueur affirme en 2009 que le ton de sa rubrique s'est d'emblée {{citation|voulu résolument radical}} parce que, d'après lui, {{citation|cette radicalité si dérangeante pour le citoyen [est] nécessaire au débat d'idées}}<ref group="PB" name="pb102009" />. Un style difficile à défendre, précise Ronan Leprohon, qui explique que le rédacteur en chef du mensuel doit parfois répondre à des lecteurs mécontents{{#tag:ref|{{citation|[] il reste toujours une catégorie de lecteurs qui trouvent que la lecture du « Leurre de vérité » les attriste trop, au moment où ils ont besoin d'espérance pour agir.}} (Ronan Leprohon)<ref group="PB" name="pb102009" />.|group="Note"}}. Mais d'autres, ajoute-t-il, apprécient son style {{citation|pour sa lucidité et pour la salutaire indignation}} qu'elle apporte<ref group="PB" name="pb102009" />. C'est notamment le cas du politologue altermondialiste [[Paul Ariès]]. Celui-ci rédige en 2009 la préface d'un recueil des chroniques et nouvelles publiées par Yann Fiévet dans ''Le Peuple breton'' entre 2000 et 2009. Intitulé ''Le monde en pente douce'', l'ouvrage est, pour Paul Ariès, utile à la {{citation|recherche de la démocratie}} parce qu'il est {{citation|une mine d'informations pour [] aider à penser les luttes d'aujourd'hui}}<ref group="L">{{harvsp|Fiévet|2009|p=|id=Fiévet2009}}</ref>.
=== Le cahier « ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'' » ===

Parce qu'elle refuse d'attribuer au breton une place seconde<ref group="PB" name="pb102008" />, l'UDB lance en janvier 1970 ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'', un second mensuel entièrement en [[Breton|langue bretonne]] et publié parallèlement au ''Peuple breton''<ref group="L" name="mon14">{{harvsp|Monnier|1998|p=14|id=Monnier1998}}</ref>. Le titre de cette seconde publication signifie littéralement « le peuple de Bretagne ».
=== Le cahier «''{{|br|Pobl Vreizh}}''» ===
Parce qu'elle refuse d'attribuer au breton une place seconde<ref group="PB" name="pb102008" />, l'UDB lance en janvier 1970 ''{{|br|Pobl Vreizh}}'', un second mensuel entièrement en [[Breton|langue bretonne]] et publié parallèlement au ''Peuple breton''<ref group="L" name="mon14">{{harvsp|Monnier|1998|p=14|id=Monnier1998}}</ref>. Le titre de cette seconde publication signifie littéralement «le peuple de Bretagne».


{| class="wikitable droite" width="300"
{| class="wikitable droite" width="300"
|+ Liste des rédacteurs en chef de ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}''
|+ Liste des rédacteurs en chef de ''{{|br|Pobl Vreizh}}''
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! Période
! Période
! Nom
! Nom
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| Janv. 1970 - juin 1973 || Jean Jaouen
| 1970 - juin 1973 || Jean Jaouen
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| Juil. 1973 - mai 1976 || Loig Kervoas
| 1973 - mai 1976 || Loig Kervoas
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| Juin 1976 - mai 1982 || Fañch Morvannou
| 1976 - mai 1982 || Fañch Morvannou
|}Les premiers numéros, dirigés par Jean Jaouen, comprennent deux pages qui présentent simplement les traductions de l'[[éditorial]] du ''Peuple breton'' et de sa rubrique « Le problème breton de Brest à Nantes ». Puis à partir du {{n°|42}} de juillet 1973, le mensuel est repris par Loig Kervoas et une équipe de rédacteurs [[Trégor|trégorrois]]. Ils font de ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'' un journal à part entière, indépendant de la version francophone, avec six pages d'articles, d'interviews et de bandes dessinées en breton. Seul le sujet de l'édito reste commun aux deux mensuels. Il passe à huit pages en août 1974. Tiré à {{unité|1000|exemplaires}} à son lancement, ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'' atteint au milieu des années 1970 un tirage moyen de {{unité|1500|exemplaires}} avec des pointes s'élevant à {{unité|2000|exemplaires}} certains mois<ref group="L" name="notreparti" />.
|}Les premiers numéros, dirigés par Jean Jaouen, comprennent deux pages qui présentent simplement les traductions de l'[[éditorial]] du ''Peuple breton'' et de sa rubrique «Le problème breton de Brest à Nantes». Puis à partir du {{n°|42}} de juillet 1973, le mensuel est repris par Loig Kervoas et une équipe de rédacteurs [[]]. Ils font de ''{{|br|Pobl Vreizh}}'' un journal à part entière, indépendant de la version francophone, avec six pages d'articles, d'interviews et de bandes dessinées en breton. Seul le sujet de l'édito reste commun aux deux mensuels. Il passe à huit pages en août 1974. Tiré à {{unité|1000|exemplaires}} à son lancement, ''{{|br|Pobl Vreizh}}'' atteint au milieu des années 1970 un tirage moyen de {{unité|1500|exemplaires}} avec des pointes s'élevant à {{unité|2000|exemplaires}} certains mois<ref group="L" name="notreparti" />.


Le journal poursuit son développement sous la direction de [[Fañch Morvannou]] à partir de juin 1976. En décembre 1977, le mensuel passe du format tabloïd au format magazine A4. Il propose désormais douze pages à ses lecteurs<ref group="L" name="mon14" />{{,}}<ref group="PB" name="pb052008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|lien auteur1= |titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=532|jour=|mois=mai|année=2008|pages=34|issn=0707G86914|url texte=http://www.udb-bzh.net/archives/IMG/pdf/PeupleBreton532.pdf|consulté le=8 novembre 2011}}</ref>. Après 140 numéros, le [[Publication périodique|périodique]] cesse sa parution en mai 1982, alors que l'UDB subit des difficultés financières<ref group="PB" name="pb052008" />.
Le journal poursuit son développement sous la direction de [[Fañch Morvannou]] à partir de juin 1976. En décembre 1977, le mensuel passe du format tabloïd au format magazine A4. Il propose désormais douze pages à ses lecteurs<ref group="L" name="mon14" />{{,}}<ref group="PB" name="pb052008">{{article|langue=fr|prénom1=Ronan|nom1=Leprohon|titre=Vos questions, nos réponses|périodique=Le Peuple breton|numéro=532|mois=mai|année=2008|pages=34|url texte=http://www.udb-bzh.net/archives/IMG/pdf/PeupleBreton532.pdf|consulté le=8 novembre 2011}}</ref>. Après 140 numéros, le [[Publication périodique|périodique]] cesse sa parution en mai 1982, alors que l'UDB subit des difficultés financières<ref group="PB" name="pb052008" />.


C'est à partir de décembre 1984 que les articles en breton réapparaissent, dans un mensuel où les deux éditions francophone et brittophone ont fusionné : ''{{lang|br|Pobl Vreizh}}'' est devenu un cahier de deux ou quatre feuillets encarté au ''Peuple breton'' — auquel il donne désormais un sous-titre — pour proposer entre 4 et 8 pages d'articles [[monolinguisme|monolingues]] en breton<ref group="PB" name="pb102008" />.
C'est à partir de décembre 1984 que les articles en breton réapparaissent, dans un mensuel où les deux éditions francophone et brittophone ont fusionné : ''{{|br|Pobl Vreizh}}'' est devenu un cahier de deux ou quatre feuillets encarté au ''Peuple breton'' — auquel il donne désormais un sous-titre — pour proposer entre 4 et 8 pages d'articles [[monolinguisme|monolingues]] en breton<ref group="PB" name="pb102008" />.


== Financement, publication et diffusion ==
== Financement, publication et diffusion ==
''Le Peuple breton'' ne bénéficie pas des [[Aides à la presse en France|aides à la presse]] distribuées par l'État français depuis 1942 dans le but de favoriser le pluralisme médiatique{{#tag:ref|Selon le site Internet du magazine, la publication {{citation|ne reçoit aucune autre subvention que celle de l’UDB.}}<ref group="PW" name="pbweb" />|group="Note"}}. Le financement du magazine s'appuie sur la vente au numéro, sur les abonnements et sur des subventions versées par l'Union démocratique bretonne<ref group="PW" name="pbweb" />. Un détail est à noter dans l'organisation financière du mensuel : pendant ses deux premières années de parution, le journal n'a pas de compte bancaire propre et utilise celui du trésorier de l'UDB, Hervé Grall. Cela met en évidence la «symbiose extrêmement étroite» du parti politique et du mensuel à ses débuts<ref group="L">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=48|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>. Il faut attendre le numéro de janvier 1966 pour voir apparaître dans l'[[Ours (imprimerie)|ours]] un [[compte chèque postal]] spécifique<ref group="PB" name="pb011966">{{article|langue=fr|titre=[[Ours (imprimerie)|Ours]]|périodique=Le Peuple breton|numéro=26|mois=janvier|année=1966|pages=1}}</ref>.
[[Fichier:Le Peuple breton (newspaper) showcase.jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo du magazine sur un présentoir de magasin de presse en juin 2013.|Exposé sur le présentoir d'un magasin de presse en juin 2013.]]
''Le Peuple breton'' ne bénéficie pas des [[Aides à la presse en France|aides à la presse]] distribuées par l'État français depuis 1942 dans le but de favoriser le pluralisme médiatique{{#tag:ref|Selon le site Internet du magazine, la publication {{citation|ne reçoit aucune autre subvention que celle de l’UDB.}}<ref group="PW" name="pbweb" />|group="Note"}}. Le financement du magazine s'appuie sur la vente au numéro, sur les abonnements et sur des subventions versées par l'Union démocratique bretonne<ref group="PW" name="pbweb" />. Un détail est à noter dans l'organisation financière du mensuel : pendant ses deux premières années de parution, le journal n'a pas de compte bancaire propre et utilise celui du trésorier de l'UDB, Hervé Grall. Cela met en évidence la « symbiose extrêmement étroite » du parti politique et du mensuel à ses débuts<ref group="L">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=48|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>. Il faut attendre le numéro de janvier 1966 pour voir apparaître dans l'[[Ours (imprimerie)|ours]] un [[compte chèque postal]] spécifique<ref group="PB" name="pb011966">{{article|langue=fr|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=[[Ours (imprimerie)|Ours]]|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=26|jour=|mois=janvier|année=1966|pages=1|issn=0707G86914|url texte=|consulté le=}}</ref>.


L'édition est assurée par une [[association loi de 1901|association loi 1901]] basée à Saint-Brieuc : les [[Presses populaires de Bretagne]]<ref group="L" name="cadiou344" />. L'impression est quant à elle réalisée par Cloître imprimeurs à Saint-Thonan, dans le Finistère<ref group="L" name="cadiou344" />. En 2013, le mensuel a un tirage moyen de {{unité|4000|exemplaires}} par mois<ref group="L" name="cadiou344" />. Il est classé en presse périodique régionale généraliste<ref name="data" /> et publie chaque année onze numéros : neuf de 36 pages et deux spéciaux de 52 pages en juillet-août et en décembre.
L'édition est assurée par une [[association loi de 1901|association loi 1901]] basée à Saint-Brieuc : les [[Presses populaires de Bretagne]]<ref group="L" name="cadiou344" />. L'impression est quant à elle réalisée par Cloître imprimeurs à Saint-Thonan, dans le Finistère<ref group="L" name="cadiou344" />. En 2013, le mensuel a un tirage moyen de {{unité|4000|exemplaires}} par mois<ref group="L" name="cadiou344" />. Il est classé en presse périodique régionale généraliste<ref name="data" /> et publie chaque année onze numéros : neuf de 36 pages et deux spéciaux de 52pages en juillet-août et en décembre.


En 2013, le magazine a {{unité|1500|abonnés}}<ref group="L" name="cadiou344" />. Il est diffusé dans {{unité|1000|kiosques}} sur les {{formatnum:2500}} que compte la Bretagne<ref group="PB" name="pb586">{{article|langue=fr|prénom1=Gael|nom1=Briand|lien auteur1=|titre=Souscription permanente|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=586|jour= |mois=novembre|année=2012|pages=3|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref> ainsi que dans les magasins [[Relay]] des gares de la région et de [[Gare de Paris-Montparnasse|Paris-Montparnasse]]<ref group="PW" name="pbweb_lieu">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=28|titre=Où nous trouver ?|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=Peuplebreton.net|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>. Les militants de l’UDB assurent par ailleurs des ventes à la criée sur les marchés, pendant certains événements et manifestations en Bretagne et dans les gares parisiennes<ref group="PW" name="pbweb_lieu" />{{,}}<ref group="PW">{{Lien web|url=http://udbjeunes.com/2010/12/19/le-peuple-breton-se-vend-aussi-a-paris-hier-a-la-gare-montparnasse/|titre=''Le Peuple breton'' se vend aussi à Paris… Hier à la gare Montparnasse|id=|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=Udbjeunes.com|éditeur=|isbn=|page=|citation=|en ligne le=19 décembre 2010|consulté le=19 mars 2013}}</ref>{{,}}<ref group="Note">Voir une affiche publicitaire du ''Peuple breton'' créée dans les années 1980 : [http://udbbrestbroleon.over-blog.org/photo-39170-skritellou63_jpg.html Udbbrestbroleon.over-blog.org]</ref>. ''Le Peuple breton'' a publié son numéro 588 en janvier 2013<ref group="PW" name="pbweb" />. Il est également présent sur Internet ''via'' le site ''Peuplebreton.net'' mis en ligne en mars 2013. Celui-ci présente le magazine et propose des extraits d'articles.
En 2013, le magazine a {{unité|1500|abonnés}}<ref group="L" name="cadiou344" />. Il est diffusé dans {{unité|1000|kiosques}} sur les {{formatnum:2500}} que compte la Bretagne<ref group="PB" name="pb586">{{article|langue=fr|prénom1=Gael|nom1=Briand|titre=Souscription permanente|périodique=Le Peuple breton|numéro=586|mois=novembre|année=2012|pages=3|issn=0245-9507}}</ref> ainsi que dans les magasins [[Relay]] des gares de la région et de [[Gare de Paris-Montparnasse|Paris-Montparnasse]]<ref group="PW" name="pbweb_lieu">{{Lien web|url=http://peuplebreton.net/?page_id=28|titre=Où nous trouver ?|site=Peuplebreton.net|en ligne le=18 mars 2013|consulté le=19 mars 2013}}</ref>. Les militants de l’UDB assurent par ailleurs des ventes à la criée sur les marchés, pendant certains événements et manifestations en Bretagne et dans les gares parisiennes<ref group="PW" name="pbweb_lieu" />{{,}}<ref group="PW">{{Lien web|url=http://udbjeunes.com/2010/12/19/le-peuple-breton-se-vend-aussi-a-paris-hier-a-la-gare-montparnasse/|titre=''Le Peuple breton'' se vend aussi à Paris… Hier à la gare Montparnasse|site=Udbjeunes.com|en ligne le=19 décembre 2010|consulté le=19 mars 2013}}</ref>{{,}}<ref group="Note">Voir une affiche publicitaire du ''Peuple breton'' créée dans les années 1980 : [http://udbbrestbroleon.over-blog.org/photo-39170-skritellou63_jpg.html Udbbrestbroleon.over-blog.org]</ref>. ''Le Peuple breton'' a publié son numéro en janvier <ref group="PW" name="pbweb" />.

Le magazine est également présent sur internet. Après quelques balbutiements en 2007 et 2008 — principalement des publications de vidéos et diaporamas sur les plateformes [[Dailymotion]] et [[YouTube]] — puis la création d'un [[site vitrine]] en {{date-|juillet 2011}}<ref group="Note">Ce [[site vitrine]] encore visible sur la Toile : [http://lepeuplebreton.wordpress.com Lepeuplebreton.wordpress.com].</ref>, la rédaction met en ligne une première version d'un site structuré en {{date-|mars 2013}} pour présenter le magazine et proposer des extraits d'articles<ref group="Note">Le premier site ''Peuplebreton.net'' est actif de mars 2013 à décembre 2014.</ref>. Une deuxième version est créée par Arnaud Mahé à partir de [[logiciels libres]] et mise en ligne en {{date-|mai 2015}} : www.lepeuplebreton.bzh. Il s'agit d'un véritable site d'actualité qui complète les articles de fond de la version papier mensuelle<ref group="PB">{{article|langue=fr|titre=Lepeuplebreton.bzh : un nouveau site d'actualité|périodique=Le Peuple breton|numéro=617|mois=juin|année=2015|pages=4|url texte=http://lepeuplebreton.bzh/lepeuplebreton-bzh-un-nouveau-media-breton-en-ligne|consulté le=14 juin 2015}}</ref>. En {{date-|octobre 2015}}, pour dénoncer un photomontage publié en une de l'hebdomadaire local ''[[Le Ploërmelais]]'', le [[Syndicat national des journalistes]] (SNJ) puis ''[[Libération (journal)|Libération]]'' et enfin le site d'information italien ''Globalist'' citent ''Le Peuple breton'' qui a révélé l'affaire via ce nouveau site web{{#tag:ref|Extrait du communiqué de presse du SNJ : {{citation|Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, salue le mensuel ''Le Peuple breton'' qui — en dénonçant la supercherie — cite la Charte d’éthique professionnelle des journalistes […]}}<ref>{{Lien web|url=http://www.snj.fr/article/le-plo%C3%ABrmelais-truquer-les-photos-pour-attiser-les-peurs-58945306|titre=Le Ploërmelais : truquer les photos pour attiser les peurs ?|série=Communiqué de presse|auteur=Syndicat national des journalistes|site=Snj.fr|en ligne le=12 octobre 2015|consulté le=17 octobre 2015}}</ref>.|group="Note"}}{{,}}<ref group="PL">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/16/hebergement-de-refugies-une-mairie-bretonne-victime-d-un-photomontage_1404738|titre=Hébergement de réfugiés : une mairie bretonne victime d'un photomontage|série=Désintox|auteur=Sarah Bosquet|site=Liberation.fr|en ligne le=16 octobre 2015|consulté le=17 octobre 2015}}</ref>{{,}}<ref group="PL">{{Lien web|langue=it|url=http://www.globalist.it/Detail_News_Display?ID=80085|titre=Rifugiati: all'estrema destra francese non restano che i fotomontaggi|série=World|auteur=Francesco Ditaranto|site=Globalist.it|citation=Il primo ad accorgersi che qualcosa non andava è stato Arno Mahé, redattore del mensile ''Le Peuple breton''. Il giornalista ha fatto due conti, ha recuperato la fotografia originale e ha svelato l'inganno. Mahé cita la carta d'etica professionale dei giornalisti, che recita: "Un giornalista degno di questo nome considera l'alterazione dei documenti, la deformazione dei fatti, la sottrazione d'immagini, la menzogna e la manipolazione come le più gravi derive della professione".|en ligne le=17 octobre 2015|consulté le=18 octobre 2015}}</ref>.


== Les procès du ''Peuple breton'' ==
== Les procès du ''Peuple breton'' ==
Le mensuel régional a fait l'objet de plusieurs procès au cours de son histoire. Dès son lancement, à la suite d'ennuis politiques avec la droite régionale<ref group="Note">Cité par le journaliste Erwan Chartier, Leprohon précise {{citation|[…] on a eu des ennuis avec la droite bretonne, style [[Yann Fouéré|Fouéré]], et avec la droite française, style [[Raymond Marcellin|Marcellin]].}}</ref>, Ronan Leprohon contacte la rédaction du ''[[Canard enchaîné]]'' pour demander des conseils juridiques et trouver un avocat. L'hebdomadaire satirique et d'investigation lui propose alors de travailler avec {{citation|le ''{{langue|en|pool}}'' de ceux qui le [défendent]}}, des liens avec ''Le Canard enchaîné'' que Leprohon entretient déjà avant d'avoir le soutien de Morvan Lebesque en 1968<ref group="L">{{harvsp|Chartier|2007|p=137|id=Chartier2007}}</ref>.
Le mensuel régional a fait l'objet de plusieurs procès au cours de son histoire. Le premier survient au bout de six ans d'existence, en 1970. Il s'agit d'une action en [[Diffamation en droit français|diffamation]] intentée par [[Victor Golvan]], alors sénateur-maire de Quiberon, conseiller général du [[Morbihan]] et président de la Société d'aménagement touristique du Morbihan (SATMOR)<ref group="L" name="LC&N1973p70-71">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=70-71|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>. Cette dernière, une [[société d'économie mixte]], est en particulier responsable de l'aménagement de la [[presqu'île de Rhuys]]. Dans de nombreux articles, ''Le Peuple breton'' s'est employé à dénoncer le caractère [[Spéculation|spéculatif]] de cette opération : selon le journal, la SATMOR aurait exproprié des terrains à très bas prix, les aurait aménagés, viabilisés, puis revendus à des [[Promoteur immobilier|promoteurs immobiliers]] qui en auraient tiré des bénéfices. L'affaire se déroule sur une période de six mois, de juillet à décembre 1970, et se manifeste par une guerre d'articles de journaux et de communiqués de presse de la préfecture du Morbihan<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.


=== Contre la Société d'aménagement touristique du Morbihan (1970) ===
L'audience a lieu le 12 novembre 1970 ; et par un jugement du tribunal correctionnel de Vannes rendu en délibéré le 25 novembre, le journal perd le procès. La SATMOR obtient le franc symbolique de [[dommages-intérêts]] et les prévenus, le directeur de publication Jean-Paul Gourmel et l'auteur de l'article{{#tag:ref|L'article incriminé avait été rédigé par la section UDB de Vannes<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.|group="Note"}}, sont condamnés chacun à mille francs d'[[Amende en droit pénal français|amende]]. Dans leur mémoire de science politique présenté en 1973, Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas indiquent qu'une [[souscription]] avait été ouverte avant même l'issue du procès et que celle-ci avait rapporté {{unité|8907.26|FF}}. D'après eux, cette solidarité s'est particulièrement manifestée de la part des habitants de la presqu'île de Rhuys {{citation|auprès desquels la section UDB de Vannes avait fait une propagande intense}}<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.
Le procès survient au bout de six ans d'existence, en 1970. Il s'agit d'une action en [[Diffamation en droit français|diffamation]] intentée par [[Victor Golvan]], alors sénateur-maire de Quiberon, conseiller général du [[Morbihan]] et président de la Société d'aménagement touristique du Morbihan (SATMOR)<ref group="L" name="LC&N1973p70-71">{{harvsp|Le Corre & Nicolas|1973|p=70-71|id=LeCorreNicolas1973}}</ref>. Cette dernière, une [[société d'économie mixte]], est en particulier responsable de l'aménagement de la [[presqu'île de Rhuys]]. Dans de nombreux articles, ''Le Peuple breton'' s'est employé à dénoncer le caractère [[Spéculation|spéculatif]] de cette opération : selon le journal, la SATMOR aurait exproprié des terrains à très bas prix, les aurait aménagés, viabilisés, puis revendus à des [[Promoteur immobilier|promoteurs immobiliers]] qui en auraient tiré des bénéfices. L'affaire se déroule sur une période de six mois, de juillet à décembre 1970, et se manifeste par une guerre d'articles de journaux et de communiqués de presse de la préfecture du Morbihan<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.


L'audience a lieu le 12 novembre 1970 ; et par un jugement du tribunal correctionnel de Vannes rendu en délibéré le 25 novembre, le journal perd le procès. La SATMOR obtient le franc symbolique de [[dommages-intérêts]] et les prévenus, le directeur de publication Jean-Paul Gourmel et l'auteur de l'article{{#tag:ref|L'article incriminé avait été rédigé par la section UDB de Vannes<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.|group="Note"}}, sont condamnés chacun à mille francs d'[[Amende en droit pénal français|amende]]. Dans leur mémoire de science politique présenté en 1973, Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas indiquent qu'une [[souscription]] avait été ouverte avant même l'issue du procès et que celle-ci avait rapporté {{unité|8907.26|FF}}. D'après eux, cette solidarité s'est particulièrement manifestée de la part des habitants de la presqu'île de Rhuys {{citation|auprès desquels la section UDB de Vannes avait fait une propagande intense}}<ref group="L" name="LC&N1973p70-71" />.
En 1997, le directeur de publication Joël Guégan est poursuivi pour diffamation par l'entreprise [[Les Presses bretonnes]]<ref group="PB" name="pb400">{{article|langue=fr|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=''Le Peuple breton'' attaqué en diffamation par Le Rachinel, imprimeur et notable du FN|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=400|jour= |mois=avril|année=1997|pages=3|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref group="PL" name="Libé1997">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/medias/0101221422-relaxe-du-peuple-breton-poursuivi-pour-diffamation|titre=Relaxe du « Peuple breton », poursuivi pour diffamation|id=|série=Médias|auteur=|lien auteur= |coauteurs= |date= |année= |mois= |site=Liberation.fr|éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le=29 août 1997|consulté le=5 mai 2013}}</ref>. Fondée en 1620 à Saint-Brieuc, cette imprimerie est l'une des plus anciennes de Bretagne. Elle a été rachetée en 1993 par l'industriel [[Fernand Le Rachinel]], imprimeur de profession mais aussi cadre et bailleur de fonds du [[Front national (parti français)|Front national]] (FN). Dans un article publié en janvier 1997 et intitulé ''La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national'', le magazine ''Le Peuple breton'' rapporte que l'imprimerie est devenue {{citation|une des entreprises satellites}} du parti d'extrême droite. Il raconte le rachat et les changements qui s'en sont suivis en recensant un certain nombre de publications sorties des presses à partir de 1995 et consacrées au FN ou à ses personnalités : le programme du candidat [[Jean-Marie Le Pen|Le Pen]] aux présidentielles, une réédition de l'ouvrage ''Terre en vue : feuilles de route des jeunes du Front national'', ''Jean-Marie Le Pen raconte sa jeunesse'' ou encore ''L'Agenda Jean-Marie 1997''. L'article met aussi en évidence l'impression de revues situées à droite de l'extrême droite comme ''[[Itinéraires (revue)|Itinéraires]]'' ou ''Révision''. La première est dirigée par [[Jean Madiran]], pseudonyme d'un des hérauts de la [[Collaboration en France|collaboration]] avec l'Allemagne nazie. La revue ''Révision'' est quant à elle dirigée par Alain Guionnet ; elle a pour sous-titre ''Le doux parfum de l'interdit'' et est ouvertement [[révisionniste]] et [[antisémite]]<ref group="PB" name="pb397">{{article|langue=fr|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=397|jour= |mois=janvier|année=1997|pages=14|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>.


=== Contre les Presses bretonnes et le FN (1997) ===
Dans cette affaire, Les Presses bretonnes réclament deux millions de francs de réparation au magazine pour avoir créé un « amalgame » entre l'imprimerie et le parti politique d'extrême droite<ref group="PB" name="pb400" />{{,}}<ref group="PL" name="Libé1997" />{{,}}<ref group="PB" name="pb401">{{article|langue=fr|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Le PB vainqueur à Saint-Brieuc !|périodique=Le Peuple breton|lien périodique= |volume= |numéro=401|jour= |mois=mai|année=1997|pages=5-6|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>. Le réseau associatif [[Ras l'front]], les militants de l'[[Alternative rouge et verte]] (AREV) ainsi que la rédaction de l'hebdomadaire ''[[Breizh-Info|Bretagne-Info]]'' soutiennent le mensuel pendant le procès<ref group="PB" name="pb401" />. En août, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc prononce la [[Relaxe en France|relaxe]] du directeur du ''Peuple breton''. D'après une brève parue dans ''Libération'', le tribunal relève dans ses motifs {{citation|le sérieux de l'enquête journalistique}}<ref group="PL" name="Libé1997" />.
[[File:Banner against the National Front made by Le Peuple breton (newspaper).jpg|thumb|upright=1.2|alt=Photo d'une banderole déployée devant le tribunal pendant le procès|Banderole déployée devant le tribunal de Saint-Brieuc pendant le procès, le 28 août 1997.]]
En 1997, le directeur de publication Joël Guégan est poursuivi pour diffamation par l'entreprise [[Les Presses bretonnes]]<ref group="PB" name="pb400">{{article|langue=fr|titre=''Le Peuple breton'' attaqué en diffamation par Le Rachinel, imprimeur et notable du FN|périodique=Le Peuple breton|numéro=400|mois=avril|année=1997|pages=3|issn=0245-9507}}</ref>{{,}}<ref group="PL" name="Libé1997">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/medias/0101221422-relaxe-du-peuple-breton-poursuivi-pour-diffamation|titre=Relaxe du « Peuple breton », poursuivi pour diffamation|série=Médias|site=Liberation.fr|en ligne le=29 août 1997|consulté le=5 mai 2013}}</ref>. Fondée en 1620 à Saint-Brieuc, cette imprimerie est l'une des plus anciennes de Bretagne. Elle a été rachetée en 1993 par l'industriel [[Fernand Le Rachinel]], imprimeur de profession mais aussi cadre et bailleur de fonds du [[Front national (parti français)|Front national]] (FN). Dans un article publié en janvier 1997 et intitulé ''La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national'', le magazine ''Le Peuple breton'' rapporte que l'imprimerie est devenue {{citation|une des entreprises satellites}} du parti d'extrême droite. Il raconte le rachat et les changements qui sont en recensant un certain nombre de publications sorties des presses à partir de 1995 et consacrées au FN ou à ses personnalités : le programme du candidat [[Jean-Marie Le Pen|Le Pen]] aux présidentielles, une réédition de l'ouvrage ''Terre en vue : feuilles de route des jeunes du Front national'', ''Jean-Marie Le Pen raconte sa jeunesse'' ou encore ''L'Agenda Jean-Marie 1997''. L'article met aussi en évidence l'impression de revues situées à droite de l'extrême droite comme ''[[Itinéraires (revue)|Itinéraires]]'' ou ''''. La première est dirigée par [[Jean Madiran]], pseudonyme d'un des hérauts de la [[Collaboration en France|collaboration]] avec l'Allemagne nazie. La revue '''' est quant à elle dirigée par Alain Guionnet ; elle a pour sous-titre ''Le doux parfum de l'interdit'' et est ouvertement [[révisionniste]] et [[antisémite]]<ref group="PB" name="pb397">{{article|langue=fr|titre=La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national|périodique=Le Peuple breton|numéro=397|mois=janvier|année=1997|pages=14|issn=0245-9507|url texte=|consulté le=}}</ref>.

Dans cette affaire, Les Presses bretonnes réclament deux millions de francs de réparation au magazine pour avoir créé un « amalgame » entre l'imprimerie et le parti politique d'extrême droite<ref group="PB" name="pb400" />{{,}}<ref group="PL" name="Libé1997" />{{,}}<ref group="PB" name="pb401">{{article|langue=fr|titre=Le PB vainqueur à Saint-Brieuc !|périodique=Le Peuple breton|numéro=401|mois=mai|année=1997|pages=5-6|issn=0245-9507}}</ref>. Le réseau associatif [[Ras l'front]], les militants de l'[[Alternative rouge et verte]] (AREV) ainsi que la rédaction de l'hebdomadaire ''Bretagne-Info'' soutiennent le mensuel pendant le procès<ref group="PB" name="pb401" />. En août, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc prononce la [[Relaxe en France|relaxe]] du directeur du ''Peuple breton''. D'après une brève parue dans ''Libération'', le tribunal relève dans ses motifs {{citation|le sérieux de l'enquête journalistique}}<ref group="PL" name="Libé1997" />.


== Les médias homonymes ==
== Les médias homonymes ==
Selon Marcel Leguen, ancien directeur du bureau de Rennes de l'[[AFP]]<ref group="J">{{article|langue=fr|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Nécrologie : Marcel Leguen, journaliste auteur d'une « Histoire de la presse en Bretagne »|périodique=Le Télégramme|lien périodique=|volume=|numéro=|jour=16|mois=juin|année=2009|pages=|issn=|url texte=http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/necrologie-marcel-leguen-journaliste-auteur-d-une-histoire-de-la-presse-en-bretagne-16-06-2009-426368.php|consulté le=5 mai 2013}}</ref>, deux autres parutions ont pris par le passé le titre ''Le Peuple breton''. Il les décrit comme politiques et précise dans son livre ''Deux siècles de presse écrite en Bretagne'' qu'il s'agissait pour l'une d'un tri-hebdomadaire édité pendant l'année 1870 en Finistère et pour l'autre d'un mensuel édité pendant l'année 1932 à Quimper<ref group="L">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marcel|nom1=Leguen|titre=Deux siècles de presse écrite en Bretagne|éditeur=Coop Breizh|lieu=Spézet|année=2002|mois=mars|jour=27|pages totales=152|passage=107-111|format=22 x 16 cm|isbn=2-84346-115-4}}</ref>.
, ancien directeur du bureau de Rennes de l'[[AFP]]<ref group="">{{article|langue=fr|titre=Nécrologie : Marcel Leguen, journaliste auteur d'une « Histoire de la presse en Bretagne »|périodique=Le Télégramme|jour=16|mois=juin|année=2009|issn=|url texte=http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/necrologie-marcel-leguen-journaliste-auteur-d-une-histoire-de-la-presse-en-bretagne-16-06-2009-426368.php|consulté le=5 mai 2013}}</ref> les ' de l'une un tri-hebdomadaire édité pendant l'année 1870 et l'autre un mensuel édité pendant l'année 1932 à Quimper<ref group="L">{{||=|=Leguen|= en Bretagne =/>.


''Le Peuple breton''
Le {{1er}} octobre 1947, un troisième organe de presse est lancé sous ce même nom sous la houlette du journaliste et militant breton [[Joseph Martray]]<ref group="L" name="cadiou344" />. Il s'agit d'une revue mensuelle{{#tag:ref|Dans son dictionnaire de l'''Emsav'', G. Cadiou indique par erreur qu'il s'agit d'un trimestriel<ref group="L" name="cadiou344" />.|group="Note"}} qui a pour sous-titre ''Politique, économique, social, culturel, international''. Dans son ouvrage ''Le Lobby breton'', la journaliste Clarisse Lucas explique que l'ambition de cette publication est {{citation|de faire avancer l'idée du fédéralisme européen et de la régionalisation de la France}}<ref group="L">{{harvsp|Lucas|2011|p=36|id=Lucas2011}}</ref>. {{citation|Qu'attend donc le peuple breton ?}} questionne le directeur de publication dans son premier éditorial<ref group="J" name="pb101947">{{article|langue=fr|prénom1=Joseph|nom1=Martray|directeur1=Joseph Martray|lien auteur1= |titre=Qu'attend donc le peuple breton ?|périodique=Le Peuple breton : politique, économique, social, culturel, international|lien périodique= |volume= |numéro=1|jour= |mois=octobre|année=1947|pages=|issn=|url texte=|format=27 x 22 cm|consulté le=}}</ref>. {{citation|Il veut un organe d'union et d'action. Il ne faut pas négliger les efforts culturels, mais il faut surtout appuyer un mouvement plus vaste, économique, social et administratif qui prenne racine dans le peuple, non seulement dans l'élite}}<ref group="J" name="pb101947" />. Autrement dit, décrypte le journaliste Georges Cadiou, il faut {{citation|relancer le mouvement politique}}<ref group="L" name="cadiou344" />. Le dernier numéro de la revue paraît en mai 1949<ref group="PB" name="pb012004" />, quelques mois avant que son fondateur ne se lance dans l'aventure du Célib, le [[Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons]]. Par la suite, en 1964, Joseph Martray acceptera, tout en restant propriétaire du titre, que l'UDB utilise à son tour « ''Le Peuple breton'' » pour intituler son journal<ref group="PB" name="pb012004" />.
Fils du maire de [[Lambézellec]], Alexandre Bouet est, selon Marcel Leguen, un {{citation|écrivain de talent}}. En 1830, il fonde à Brest le bi puis tri-hebdomadaire ''Le Finistère'', un « ''journal politique, maritime, commercial et littéraire'' » comme le précise son sous-titre. Sont rédacteur en chef n'est autre qu'[[Émile Souvestre]]. Celui-ci fait preuve d'une {{citation|liberté de ton à l'égard de la [[Marine nationale (France)|Marine]]}}. Pour la contrer, Alexandre Bouet se sépare du titre et crée en 1832 ''Le Brestois'', un tri-hebdomadaire ayant pour devise « Liberté et ordre public ». ''Le Brestois'' se dote également d'un sous-titre, légèrement différent de son prédécesseur : « ''Journal politique, commercial, maritime et littéraire'' »<ref group="L" name="Leguen105">{{harvsp|Leguen|2002|p=105|id=Leguen2002}}</ref>{{,}}<ref group="SI">{{Lien web|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32715920c/PUBLIC|titre=Le Brestois|série=Notice bibliographique|auteur=Bibliothèque nationale de France|site=Bnf.fr|consulté le=17 novembre 2014}}</ref>.


En 1833, les deux titres fusionnent pour fonder le tri-hebdomadaire ''L'Armoricain'', toujours édité à Brest. Dans son {{n°|1}} qui paraît le {{date-|1 août 1833}}, le journal se réfère à la [[Charte de 1830]] qu'il qualifie pour ses lecteurs comme {{citation|notre arche de salut}}. Son sous-titre est tout d'abord celui du ''Brestois'' avant de devenir le « ''Journal de Brest et du Finistère'' ». Son format évolue également en passant du [[Format tabloïd|tabloïd]] (44 × 28&nbsp;cm) au [[Journal#Formats|quotidien]] (55 × 36&nbsp;cm). ''L'Armoricain'' bénéficie du privilège des [[Journal d'annonces légales|annonces légales]] et paraît ainsi pendant 36 ans jusqu'au {{n°|5630}} du {{date-|30 décembre 1869}}<ref group="L" name="Leguen105" />{{,}}<ref group="L" name="Leguen106">{{harvsp|Leguen|2002|p=106|id=Leguen2002}}</ref>{{,}}<ref group="SI">{{Lien web|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32702268h/PUBLIC|titre=L'Armoricain|série=Notice bibliographique|auteur=Bibliothèque nationale de France|site=Bnf.fr|consulté le=17 novembre 2014}}</ref>.
== Notes et références ==


En 1870, ''L'Armoricain'' devient ''Le Peuple breton''. Conservant son édition à Brest et une parution tri-hebdomadaire, il reprend le sous-titre initial : « ''Journal politique, commercial, maritime et littéraire'' ». [[Fernand de Rodays]] est le rédacteur en chef. Imprimé au format quotidien (56 × 40&nbsp;cm), il paraît du {{date-|4 janvier 1870}} ({{n°|1}}) au {{date-|29 septembre 1870}} ({{n°|104}})<ref group="L" name="Leguen106" />{{,}}<ref group="L" name="Leguen107" />{{,}}<ref group="SI" name="BNF1">{{Lien web|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32838799d/PUBLIC|titre=Le Peuple breton (Brest)|série=Notice bibliographique|auteur=Bibliothèque nationale de France|site=Bnf.fr|consulté le=16 novembre 2014}}</ref>.

=== ''Le Peuple breton'' (1932) ===
Le deuxième périodique homonyme est un mensuel qui ne connaîtra que trois numéros, de juin à {{date-|août 1932}}. Publié à Quimper et imprimé Rennes, il a un format tabloïd de 38 × 28&nbsp;cm<ref group="L" name="Leguen111" />{{,}}<ref group="SI" name="BNF2">{{Lien web|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32838800s/PUBLIC|titre=Le Peuple breton (Quimper)|série=Notice bibliographique|auteur=Bibliothèque nationale de France|site=Bnf.fr|consulté le=16 novembre 2014}}</ref>.

=== ''Le Peuple breton'' (1947-1949) ===
Le {{1er}} octobre 1947, un troisième organe de presse est lancé sous ce même nom journaliste et militant breton [[Joseph Martray]]<ref group="L" name="cadiou344" />. Il s'agit d'une revue mensuelle{{#tag:ref|Dans son dictionnaire de l'''Emsav'', G. Cadiou indique par erreur qu'il s'agit d'un trimestriel<ref group="L" name="cadiou344" />.|group="Note"}} a pour sous-titre ''Politique, économique, social, culturel, international''. Dans son ouvrage ''Le Lobby breton'', la journaliste Clarisse Lucas explique que l'ambition de cette publication est {{citation|de faire avancer l'idée du fédéralisme européen et de la régionalisation de la France}}<ref group="L">{{harvsp|Lucas|2011|p=36|id=Lucas2011}}</ref>. {{citation|Qu'attend donc le peuple breton ?}} questionne le directeur de publication dans son premier éditorial<ref group="" name="pb101947">{{article|langue=fr|prénom1=Joseph|nom1=Martray|directeur1=Joseph Martray|titre=Qu'attend donc le peuple breton ?|périodique=Le Peuple breton : politique, économique, social, culturel, international|numéro=1|mois=octobre|année=1947|format=27 x 22 cm}}</ref>. {{citation|Il veut un organe d'union et d'action. Il ne faut pas négliger les efforts culturels, mais il faut surtout appuyer un mouvement plus vaste, économique, social et administratif qui prenne racine dans le peuple, non seulement dans l'élite}}<ref group="" name="pb101947" />. Autrement dit, décrypte le journaliste Georges Cadiou, il faut {{citation|relancer le mouvement politique}}<ref group="L" name="cadiou344" />. Le dernier numéro de la revue paraît en mai 1949<ref group="PB" name="pb012004" />, quelques mois avant que son fondateur ne se lance dans l'aventure du Célib, le [[Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons]]. Par la suite, en 1964, Joseph Martray acceptera, tout en restant propriétaire du titre, que l'UDB utilise à son tour «''Le Peuple breton''» pour intituler son journal<ref group="PB" name="pb012004" />.

== Notes et références ==
=== Notes ===
=== Notes ===
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=== Périodiques ===
=== Périodiques ===
* Articles du magazine ''Le Peuple breton'', Saint-Brieuc, Presses populaires de Bretagne, de 1964 à aujourd'hui
* Articles du magazine ''Le Peuple breton''
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* Autre presse périodique régionale
* Autres périodiques
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* Presse périodique nationale et internationale
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=== Internet ===
=== Internet ===
* Sites de presse en ligne
* Sites de presse en ligne
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* Sites institutionnels

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* Sites liés à l'UDB
* Sites liés à l'UDB
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* Autres sites
* Autres sites
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
*{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Cadiou|illustrateur= |préface=|titre=Emsav, dictionnaire critique, historique et biographique|sous-titre=le mouvement breton de A à Z|collection=|éditeur=Coop Breizh|lieu=|année=2013|mois=mars|jour=|pages totales=368|format=|isbn=2843465745|issn=|passage=|présentation en ligne=http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/emsav-un-dictionnaire-sur-le-mouvement-breton-22-03-2013-2043769.php?xtmc=emsav&xtcr=2|lire en ligne= |consulté le=|id=Cadiou2013}}
*{{|langue=fr|prénom1=|nom1=|= |=|= |sous-titre= |collection=|éditeur= |=|année=|=|pages totales=|format=|isbn=|présentation en ligne=http://../.php?=|id=}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Clarisse|nom1=Lucas|illustrateur=|préface=|titre=Le lobby breton|sous-titre=Lobi Breizh|collection=Les enquêteurs associés|série=|numéro dans collection=|éditeur=Nouveau monde|lieu=Paris|année=2011|mois=juin |jour=16|pages totales=350|format=|isbn=978-2-84736-611-2|issn=|présentation en ligne=http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100011510|lire en ligne=|consulté le=|id=Lucas2011}}
*{{|langue=fr|prénom1=|nom1=|titre= |sous-titre |= |=| dans collection=|éditeur= |=|année=| =|pages totales=|format=|isbn=978-2---|présentation en ligne=http://www.-./?=|id=}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Yann|nom1=Fiévet|illustrateur=|préface=Paul Ariès|titre=Le monde en pente douce|sous-titre=|collection=|série=|numéro dans collection=|éditeur=Golias|lieu=Villeurbanne|année=2009|mois=octobre|jour=|pages totales=384|format=20 cm|isbn=2354720173|issn=|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=|id=}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=|nom1=|illustrateur=|titre= |sous-titre= =|éditeur=|année=|mois=|pages totales=|format= cm|isbn=|présentation en ligne=le=|id=}}
*{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Nicolas|illustrateur=|préface=|titre=Histoire de la revendication bretonne|sous-titre=|collection=|éditeur=Coop Breizh|lieu=|année=2007|mois=juin|jour=|pages totales=397|format=|isbn=978-2-84346-312-9|issn=|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=|id=Nicolas2007}}
*{{|langue=fr|prénom1=|nom1=|titre= |sous-titre=|=|éditeur= |=|année=|mois=juin|jour=|pages totales=|isbn=978-2---|présentation en ligne==|id=}}
*{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Monnier|illustrateur=|préface=|titre=Histoire de l'Union démocratique bretonne|sous-titre=|collection=Les cahiers du Peuple breton|série=|numéro dans collection=7|éditeur=Presses populaires de Bretagne|lieu=Lannion|année=1998|mois=|jour=|pages totales=46|format=|isbn=|issn=2459507|présentation en ligne=|lire en ligne=|consulté le=|id=Monnier1998}}
*{{|langue=fr|prénom1=|nom1=|préface=|titre= |sous-titre= |=|éditeur= ||année=|mois=|pages totales=|format = |=|=}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Nicolas|titre=Histoire de la revendication bretonne|lieu=Spézet|éditeur=[[Coop Breizh]]|année=2007|mois=juin|pages totales=397|isbn=978-2-84346-312-9|id=Nicolas2007}}
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Erwan|nom1=Chartier|préface=Bernard Thomas|titre=Morvan Lebesque|sous-titre=le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne|lieu=Spézet|éditeur=[[Coop Breizh]]|année=2007|mois=avril|pages totales=240|isbn=978-2-84346-305-1|id=Chartier2007}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Grégory|nom1=Friant|directeur1=Christian Bougeard|champ libre=Étude de presse du ''Peuple breton''|titre=L'Union démocratique bretonne sous la République gaullienne au travers son organe de presse|sous-titre=de la création du parti aux premiers combats politiques (1964-1969)|lieu=Brest|éditeur=Université de Bretagne occidentale (UBO)|collection=Mémoire|série=Unité de formation et de recherche (UFR) en histoire|année=2006|pages totales=136|format livre=20 × 30 cm|isbn=|présentation en ligne=http://portailcrbc.univ-brest.fr/cgi-bin/koha/opac-MARCdetail.pl?biblionumber=48494|id=Friant2006}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marcel|nom1=Leguen|titre=Deux siècles de presse écrite en Bretagne|lieu=Spézet|éditeur=[[Coop Breizh]]|année=2002|mois=mars|jour=27|pages totales=152|format livre=22 × 16 cm|isbn=2-84346-115-4|id=Leguen2002}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Monnier|titre=Histoire de l'Union démocratique bretonne|lieu=Lannion|éditeur=Presses populaires de Bretagne|collection=Les cahiers du Peuple breton|numéro dans collection=7|année=1998|pages totales=46|isbn=|issn=1281-7783|id=Monnier1998}}
*{{|langue=fr|prénom1=Jean-Claude|nom1=Le Corre|prénom2=Michel|nom2=Nicolas|titre=L'Union démocratique bretonne|sous-titre=contribution à l'étude de l'Emsav|=|éditeur=Université de Rennes 1 / Unité d'enseignement et de recherche (UER) de sciences juridiques|=|année=1973|mois=février|isbn=|id=LeCorreNicolas1973}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Indépendance des rédactions]] - [[Liberté de la presse]] - [[Média alternatif]]
* [[Indépendance des rédactions]] - [[Liberté de la presse]] - [[Média alternatif]]


=== Lien externe ===
=== ===
* [http://peuplebreton.net Site officiel]
* [http://. Site officiel]
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[[Catégorie:Saint-Brieuc]]
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{{Article potentiellement bon|oldid=97201472|date=11 octobre 2013}}

Dernière version du 15 avril 2024 à 10:33

Le Peuple breton
Pobl Vreizh
Image illustrative de l’article Le Peuple breton

Pays France
Langue Breton, français
Périodicité Mensuel
Format A4
Genre Généraliste
Prix au numéro 5,00 
Diffusion 4 000 ex. (2023)
Date de fondation 4 janvier 1964
Éditeur Presses populaires de Bretagne
Ville d’édition Saint-Brieuc

Directeur de publication Benoît Montagné
Rédacteur en chef Gael Briand
ISSN 0245-9507
Site web www.lepeuplebreton.bzh
Supplément
  • Les Cahiers du Peuple breton

Le Peuple breton est un magazine d'actualité mensuel fondé à Rennes en janvier 1964. Média généraliste, il se présente comme un magazine d'opinion qui propose à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne ».

Il est créé par 16 jeunes militants alors qu'ils fondaient l'Union démocratique bretonne (UDB), un parti politique autonomiste aux valeurs sociales et écologistes. Encore aujourd'hui, le magazine dépend financièrement du parti politique, mais la majeure partie de sa rédaction – contributeurs bénévoles comme journalistes professionnels – n'en est pas membre et ses colonnes sont ouvertes à d'autres courants de pensée.

Classé en presse périodique régionale, Le Peuple breton couvre l'information de la région depuis plus de cinquante ans. Il a publié son no 700 en . D'un quatre pages noir et blanc au format tabloïd à ses débuts, il est passé au format A4 dans les années 1970, à la couleur dans les années 1990 et comporte 36 pages. Imprimé à 15 000 exemplaires au plus fort de son succès, son tirage mensuel moyen s'élève en 2023 à 4 000 exemplaires.

Le mensuel a pour sous-titre la traduction du titre en breton : Pobl Vreizh. Ce sous-titre provient d'un autre mensuel, entièrement brittophone, et publié parallèlement au Peuple breton entre 1970 et 1982. Cessant sa parution en raison de problèmes financiers, Pobl Vreizh est réapparu en 1984 sous la forme d'un cahier encarté chaque mois dans la publication francophone.

Ligne éditoriale

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Le Peuple breton est un magazine généraliste : il aborde l'ensemble des questions pouvant concerner la société bretonne, en Bretagne et dans le monde, qu'elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales[SI 1],[PW 1]. D'après la journaliste de l'AFP Clarisse Lucas, « [il] fait partie de cette galaxie de magazines d'actualité qui se font l'écho du rayonnement de la Bretagne et de sa richesse culturelle »[L 1].

C'est aussi un magazine d'opinion, qui présente et analyse l'actualité selon un angle breton : d'après le journaliste et élu autonomiste Georges Cadiou, le mensuel a pour ambition de « servir la cause de la Bretagne de manière démocratique et progressiste » en proposant à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne »[L 2]. L'écrivain Jean-Jacques Monnier, autre élu autonomiste, parle lui d'un périodique qui « dit ce que d'autres journaux taisent sur la Bretagne »[L 3], un point de vue qui fait écho au slogan inscrit sur chaque une du mensuel : « Aujourd'hui, être libre, c'est être informé ».

Le Peuple breton est donc un magazine engagé. Lancé en 1964 par de jeunes étudiants alors qu'ils fondent l'Union démocratique bretonne (UDB), un parti politique socialiste et autonomiste breton, le mensuel incarne pour l'historien Michel Nicolas « à la fois l'image de marque, la voix et le support théorique de l'organisation. C'est ce qui explique le soin constant dont il fait l'objet »[L 4]. L'historien et son confrère universitaire Jean-Claude Le Corre se livrent néanmoins à une critique, et ce dès 1973 : le mensuel ne fait « pas apparaître les éventuelles divergences internes de l'organisation ». D'après lui, en ne présentant que « le plus grand dénominateur commun de l'opinion des militants », le mensuel « ne présente souvent l'idéologie du parti que sous un aspect édulcoré », sans rendre « compte [de l'UDB] dans toute sa réalité »[L 5].

Le titre est par ailleurs révélateur de l'angle choisi et son choix est expliqué dans le premier éditorial du journal en  : « LE PEUPLE BRETON / Pour nous, / ce sont les traminots de Nantes ; / ce sont les ouvriers licenciés des Fonderies de Saint-Nazaire ; […] / ce sont les jeunes qui s'exilent chaque année ; / ce sont les professeurs et instituteurs mal payés enseignant de leur mieux dans des classes surchargées ou délabrées ; […] ». Dès ces premiers mots, la toute jeune rédaction affirme l'existence du peuple breton et exprime la dimension sociale de son engagement[PB 1]. En mentionnant Nantes et Saint-Nazaire, ce premier éditorial affiche aussi la position du journal en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne : numéro après numéro, l'actualité de la Loire-Atlantique y recevra une égalité de traitement vis-à-vis des autres départements de la Bretagne historique.

À l'origine : les Kaieroù an emsaver yaouank

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À l'automne 1959, un groupe d'étudiants rennais, adhérents du Mouvement pour l'organisation de la Bretagne (MOB, première structure politique de l'Emsav d'après-guerre), se constitue en cercle de réflexion autour d'une modeste revue ronéotée : Kaieroù an emsaver yaouank, les « cahiers du jeune militant ». L'objectif est pour eux d'acquérir une formation théorique qui leur permettra de répondre au militantisme « ni droite, ni gauche » en vigueur dans le mouvement breton de l'époque. Les thèmes économiques et sociaux y font par exemple l'objet d'une attention toute particulière. Les textes que l'on peut y lire préfigurent l'état d'esprit qui présidera quatre ans plus tard à la création du journal Le Peuple breton. Car parmi les dix animateurs des Kaieroù an emsaver yaouank se trouve le noyau fondateur du futur parti Union démocratique bretonne[L 6].

Roger « Ronan » Leprohon (br), qui fait partie de ces étudiants, exprime sa vision de la revue dans le no 2 du  : « Je pense que les Cahiers doivent voir grand. C'est l'ambition qui manque le plus au mouvement breton dans son ensemble, du moins je l'estime. Voir grand, voir jeune, voir moderne. Adopter des techniques et des tactiques nouvelles, et adaptées à notre époque, voilà ce qu'il faut pour réussir. […] Il ne faut pas se contenter des habitués des cercles et des mouvements existants, de la grande famille en quelque sorte. Il faut aller chercher les jeunes, même incertains. Pour vingt qui refuseront, il y aura un militant qui se lèvera et fera croître d'autres vocations. […] La jeunesse, qui est l'espoir du mouvement, ne doit pas s'arrêter : sa fougue est garante d'un avenir meilleur. Mais il importe avant tout de se faire connaître, d'éclater, de faire sauter le tiède isolement des groupes et même le pieux recueillement de la « grande famille des militants ». Allons vers ceux qui ignorent tout de nous ! Affichons, écrivons, parlons, secouons l'inertie de la routine »[L 6].

Lancement du journal Le Peuple breton

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Le 4 janvier 1964 a lieu à Rennes la réunion constitutive de l'Union démocratique bretonne. Le nouveau parti politique compte seize jeunes adhérents dont les premières cotisations d'adhésions sont toutes mobilisées pour la sortie, quelques jours plus tard, d'un journal mensuel qu'ils choisissent d'intituler Le Peuple breton[PB 1]. Ce titre est repris du journal éponyme trimestriel qui était paru entre 1947 et 1948 sous la direction de Joseph Martray. Celui-ci cède le titre Le peuple breton à l'UDB en 1964[L 2].

Le plomb typographique, modèle qui permet l'impression du nom du journal dans la manchette de une, est réalisé à la main par Ronan Leprohon. Ce plomb d'imprimerie servira jusqu'en , où il sera légèrement redessiné. La composition du journal est faite par l'entreprise de linotypie Linarmor, à Rennes. Ce travail ne coûte rien : l'entreprise appartient à un certain M. Laigle, militant breton et accessoirement père de Jean-Marie, l'un des fondateurs du nouveau parti. Le Peuple breton est imprimé à plat, sur un papier légèrement satiné, chez M. Becdelièvre, « un petit artisan rennais plus habitué aux images de communion […] et aux cartes de visite qu'aux journaux révolutionnaires »[PB 1].

Ce premier numéro comprend seulement quatre pages et n'a aucune illustration. Il livre quelques signatures des fondateurs de l'UDB, notamment Jean-Yves Veillard qui signe « Yann-Cheun », Ronan Leprohon dont le nom sera mal orthographié pendant des années et R. Dinan, pseudonyme de l'étudiant rennais Robert « Roparz » Debroise. Jean-Yves Veillard est nommé directeur de publication et restera à la tête du journal jusqu'en . Le titre est domicilié chez sa mère, couturière à façon à Rennes, au 30 boulevard de la Liberté. Il n'a pas de compte bancaire propre pendant deux ans : celui utilisé appartient au trésorier du parti, Hervé Grall, qui est lui aussi domicilié chez sa mère, veuve de guerre, au 51 rue Inkermann à Brest. Le premier « PB » est tiré à 1 000 exemplaires et est vendu 60 centimes[PB 1], quelques jours après ce 4 janvier, à l'entrée du restaurant universitaire de la rue de Fougères à Rennes[PB 2].

Ce numéro symbolique sera un peu plus tard — à l'occasion d'un anniversaire du journal — reproduit en fac-similé légèrement réduit, sur un papier mat. C'est cette reproduction qui est parfois présentée, à tort, comme premier numéro dans les ventes de bibliophilie bretonne[PB 1].

Du journal au magazine d'aujourd'hui

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Pour ces étudiants engagés, de milieu modeste et souvent désargentés, ce quatre pages représente le principal instrument d'action. C'est même autour de lui que se fixe la pratique militante. Ronan Leprohon et Louis « Loeiz » Le Bec proposent des conférences dans toutes les grandes villes de Bretagne et amènent de nouveaux abonnés. Le journal est vendu à la criée le plus souvent possible, notamment à Rennes et Brest, ce qui permet d'écouler presque tous les exemplaires. Le traitement de l'actualité dans un mensuel autorisant plus de temps pour consacrer de la place à des enquêtes ou des dossiers thématiques, l'équipe rédactionnelle publie à partir de 1965 des « grandes études » intitulées entre autres « Droite et gauche en Bretagne », « Clergé et Bretagne », « Ouest ou Bretagne »[L 7]. Après un démarrage laborieux, Le Peuple breton arrive ainsi à l'équilibre financier puis il voit ses ventes décoller à la faveur des événements de  : 4 000 exemplaires sont désormais imprimés chaque mois. Ses lecteurs sont techniciens, ouvriers. Ils appartiennent comme aujourd'hui à la classe moyenne[L 4],[L 3],[L 8].

Dès 1971 et jusqu'en 1975, la rédaction publie une série de dossiers consacrés à la protection de la nature en Bretagne. Rédigés par Jakez Lefêvre et Jean-Yves Monnat de l'université de Brest, ces articles de vulgarisation scientifique abordent en une double-page les problèmes d'écologie et d'environnement[L 9]. À partir de , le journal propose seize pages à ses lecteurs. Avec les progrès techniques de l'impression, l'introduction partielle de la couleur et l'usage d'illustrations abondantes, il gagne en qualité et poursuit la progression de son tirage : 8 000 exemplaires en 1976[L 10]. L'année 1976, c'est aussi le passage du format tabloïd au format magazine A4 comprenant 24 pages. 1973, 1977, 1978… pour le magazine d'opinion, chaque consultation électorale est l'occasion de monter en puissance. Il offre 32 pages au lecteur à partir de l'été 1977 et, en , il tire à 15 000 exemplaires[L 4]. Même s'il ne se lit que « dans des milieux très restreints », le magazine a alors un impact certain[L 3]. En , l'éditeur belge Casterman imprime Bran Ruz, un album de bande dessinée dans lequel le dessinateur Claude Auclair et le scénariste Alain Deschamps mentionnent « le mensuel Le Peuple breton (Pobl Vreizh) » dans leurs remerciements particuliers[L 11].

Après la victoire de la gauche en 1981 et la présence hégémonique du Parti socialiste dans la vie politique régionale, l'Union démocratique bretonne subi une baisse de ses effectifs militants et des difficultés financières importantes qui entraînent avec elles le « PB » dans une période que les observateurs appelleront la « traversée du désert »[SI 2] de l'UDB. Le magazine chute en lectorat et ne vend plus que 1 500 exemplaires en 1983[PN 1]. Marc Andro, le secrétaire du bureau politique de l'UDB, propose en 1984 que le magazine devienne, non plus uniquement celui du parti autonomiste, mais celui de la gauche bretonne dans son ensemble. Une proposition qui restera sans effet[L 12]. Puis, à partir des années 1990 mais surtout depuis les années 2000, cette fois-ci en profitant de l'accroissement de la popularité de l'UDB, Le Peuple breton voit son audience remonter[PN 1]. En , l'impression du mensuel passe en quadrichromie[PB 3]. En 2013, son tirage s'élève à 4 000 exemplaires mensuels[PW 1],[L 2]. Dix ans plus tard, en 2023, son tirage se maintient entre 3 000 et 4 000 exemplaires selon les sources[PL 1],[PL 2].

Le 2 janvier 2024, à l'occasion de son soixantième anniversaire, Le Peuple breton titre « Un peuple vivant » avec, en Une, la photographie d’un enfant métis souriant, en habit traditionnel glazik et le drapeau breton sur l’épaule. Ce titre et ce cliché, du photographe Bruno Ansker pris en 2015 à Quimper lors du festival de Cornouaille, suscitent un flot de commentaires racistes et haineux après la promotion du nouveau numéro sur les réseaux sociaux. Des centaines de messages xénophobes et extrémistes sont postés et relayés par les réseaux d'extrême droite sur Internet, une attaque dont se fait écho la presse nationale et internationale. En quelques jours, la couverture du magazine devient virale sur le web (plus de 5 millions de vues sur le seul réseau social Twitter[Note 1]) et provoque une vague de messages de soutien au magazine et au choix de sa Une[PN 2],[PN 3],[PR 1],[PL 3],[PL 4],[PN 4].

Équipe rédactionnelle

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Photo de Ronan Leprohon et Gael Briand, ancien et actuel rédacteurs en chef du magazine Le Peuple breton
Ronan Leprohon et Gael Briand lors d'un colloque de Sciences-Po Rennes consacré à l'UDB en avril 2013.

L'équipe de la rédaction est entièrement bénévole[Note 2] et composée d'une centaine de collaborateurs réguliers dont certains sont journalistes de métier. Plus de la moitié ne sont pas adhérents de l’UDB[PB 4]. D'un point de vue de l'illustration, si le mensuel fait appel occasionnellement à des agences ou à des photographes professionnels, la plupart des images proviennent des militants eux-mêmes, par nature sur le terrain et par conséquent « au plus près des luttes »[PB 4].

Les dessins de presse sont, pour la majorité d'entre eux, de la main de Joël Auvin, alias Nono. Caricaturiste reconnu — il travaille quotidiennement pour Le Télégramme et a illustré de nombreux ouvrages —, il croque l'actualité pour Le Peuple breton depuis plus de trente ans[PW 2]. Son premier dessin dans le mensuel est paru en 1975[PB 5].

Liste des rédacteurs en chef
Période Nom Période Nom
- Jean-Yves « Yann-Cheun » Veillard[PB 1] - Jean-Jacques Monnier[PB 6]
- Jean-Paul Gourmel - Joël Guégan
- Roger « Ronan » Leprohon (br) - Roger « Ronan » Leprohon
- Jean Guegueniat - en cours Gael Briand[PW 3]

Un auteur revient régulièrement dans les colonnes du mensuel : Jean Roudaut. En réalité, ce Jean Roudaut-là n'a qu'une existence fictive. Il s'agit du prête-nom attribué aux rédacteurs qui, en raison de leur activité professionnelle ou d'une situation conjoncturelle — le fait d'accomplir son service militaire, par exemple —, ne peuvent apposer leur paraphe sous un article[L 13].

Maquette et rubriquage

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La une : évolution de la manchette

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Le Peuple breton voit ses unes se succéder depuis 50 ans et, avec elles, différentes manchettes. L'évolution du nom du journal — puis du magazine — s'est faite avec l'arrivée de la couleur et les progrès de l'imprimerie. Son premier logotype, réalisé à main levée, a été utilisé 17 ans, jusqu’en . Entretemps, sa graphie a été remaniée, connaissant notamment quelques variantes du sigle UDB[Note 3] qui finira par disparaître du « o » de « breton » en [PB 7].

En , premier grand changement avec l'apparition d'un dessin sur la couleur d’appoint qui figure désormais en une du journal. Ce dessin, une colombe stylisée aux entrelacs celtiques, est inspiré de l'emblème des « Fêtes du Peuple breton » qui sont alors régulièrement organisées par l'Union démocratique bretonne. Rapidement, en , la manchette conserve le dessin de l'oiseau mais en diminue la taille au profit du graphisme. Les mots « le peuple » sont souvent soulignés d’un fort trait de couleur[PB 7].

En , la manchette occupe toute la largeur de la page, ce que ne faisaient pas ses prédécesseurs. La taille de la colombe diminue encore. Imprimée tout d'abord en noir, la police d'écriture apparaît fréquemment en couleur, bientôt ombrée. En , le principe du titre ombré est conservé alors que le graphisme abandonne la largeur entière de la page pour se cantonner à l'angle supérieur gauche de la une. Cette opération diminue sensiblement la lisibilité du titre. Quant au dessin de la colombe, toujours présent, il devient minuscule[PB 7].

À partir d', le logo conserve sa position en angle mais l'oiseau stylisé disparaît. Le graphisme a radicalement changé avec une police d'écriture noire et blanche sur fond rouge — les couleurs de la Bretagne et des luttes sociales — qui se détachent désormais de la polychromie permanente de la une[PB 7].

Le modèle actuel existe depuis , à la faveur d'une refont complète de la maquette du magazine. La manchette épouse de nouveau la largeur de la une, avec le titre écrit en lettres capitales. La couleur rouge des luttes sociales sert toujours de fond aux mots « le peuple », dont les lettres ressortent en blanc. Le mot « breton » s'incruste quant à lui directement sur la photographie de une, généralement en noir mais parfois aussi en blanc en fonction des tons de la photo. Pour la première fois apparaît le sous-titre Pobl Vreizh : placé sous le titre, avec une police similaire mais une taille inférieure, il est également en lettres capitales et reprend le code couleur. Le slogan, lui aussi, est remis en avant, placé au-dessus du titre : « Aujourd'hui, être libre, c'est être informé »[PB 8].

La rubrique « L'invité »

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Si Le Peuple breton est l'organe de presse de l'UDB, il ouvre cependant ses colonnes à d'autres courants de pensées. C'est notamment l'objectif de sa rubrique « L'invité », en deuxième de couverture, qui laisse à l'invité en question une large place pour s'exprimer. Cette tribune libre apparaît pour la première fois dans le numéro de septembre 1999 lorsque Roger Gicquel, journaliste et ancien présentateur du journal de 20 heures de TF1, accepte une collaboration régulière avec la rédaction du Peuple breton[PB 9],[L 1]. Régulière, cette collaboration l'est puisque Roger Gicquel « tient » la tribune chaque mois jusqu'en , soit 36 contributions[Note 4]. C'est donc à partir du no 469 que le mensuel reçoit un invité différent à chaque parution[PB 10]. Parmi les personnalités qui se sont exprimées, on retrouve entre autres Jean-Yves Le Drian, Irène Frachon, Pierre Péan, Goulc'han Kervella, Gérard Onesta, André Pochon ou encore Ronan Le Coadic.

De à , une autre signature prestigieuse avait déjà trouvé sa place dans les colonnes du Peuple breton, celle du journaliste Morvan Lebesque. Fañch Kerfraval[Note 5] décrit ses contributions comme des « chroniques proches de celles du Canard enchaîné [pour lequel il écrivait] : même forme, même longueur et même souffle. Seul l'approche change. S'éloignant des problèmes « de » société, il va saisir ceux « d'une » société, la société bretonne, et par cette voie, rejoindre quand même la dimension de l'universel »[L 15]. Cette participation, qui durera quatorze mois dans un journal qui — à l'époque — ne comprenait que six pages et était édité à quatre mille exemplaires, fera dire à Ronan Leprohon « c'est dire l'estime dans laquelle Morvan Lebesque tenait l'UDB »[PB 10].

La rubrique « Iffig »

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Comme de nombreux périodiques, le mensuel régional comprend une rubrique satirique. Elle a pour titre un prénom, « Iffig »[Note 6], et s'accompagne d'un dessin décrit par le journaliste Fañch Broudig comme représentant « un petit bonhomme rigolard, en bragoù-bras d'un autre temps et en petits sabots de bois ». Il s'agit d'une rubrique au ton humoristique, qui rarement complimente et le plus souvent égratigne des personnalités ou des faits lorsque ceux-ci ne lui paraissent pas « être dans la ligne »[1].

La rubrique « Leurre de vérité »

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Chaque mois depuis , l'économiste Yann Fiévet[Note 7] publie ses réflexions dans une rubrique qu'il a choisi d'intituler « Leurre de vérité »[PB 11]. Selon la journaliste Naïri Nahapétian, il use de sa plume « drôle » et « douce-amère » pour « critiquer le tout marché qui domine notre monde »[PN 5]. Ses chroniques balaient de nombreux thèmes, de la marchandisation de l'école aux rapports Nord-Sud, et n'hésitent pas à épingler des personnalités. Quant à ses nouvelles littéraires, elles « résument toute l'absurdité de notre société du spectacle ou du fonctionnement des entreprises »[PN 5].

D'après Christian Jacquiau, un autre économiste, les écrits de Yann Fiévet font preuve de pédagogie[2]. Ils ont par ailleurs des titres « évocateurs »[2] comme Le Grenelle de l’emmerdement, Que sont nos intellectuels devenus ?, La violence des pauvres ou encore Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? La toute première chronique avait pour titre Attristante Italie ; Silvio Berlusconi venait d'être nommé pour la première fois chef du gouvernement italien[PB 11].

Le chroniqueur affirme en 2009 que le ton de sa rubrique s'est d'emblée « voulu résolument radical » parce que, d'après lui, « cette radicalité si dérangeante pour le citoyen [est] nécessaire au débat d'idées »[PB 11]. Un style difficile à défendre, précise Ronan Leprohon, qui explique que le rédacteur en chef du mensuel doit parfois répondre à des lecteurs mécontents[Note 8]. Mais d'autres, ajoute-t-il, apprécient son style « pour sa lucidité et pour la salutaire indignation » qu'elle apporte[PB 11]. C'est notamment le cas du politologue altermondialiste Paul Ariès. Celui-ci rédige en 2009 la préface d'un recueil des chroniques et nouvelles publiées par Yann Fiévet dans Le Peuple breton entre 2000 et 2009. Intitulé Le monde en pente douce, l'ouvrage est, pour Paul Ariès, utile à la « recherche de la démocratie » parce qu'il est « une mine d'informations pour […] aider à penser les luttes d'aujourd'hui »[L 16].

Le cahier « Pobl Vreizh »

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Parce qu'elle refuse d'attribuer au breton une place seconde[PB 6], l'UDB lance en Pobl Vreizh, un second mensuel entièrement en langue bretonne et publié parallèlement au Peuple breton[L 17],[SI 3]. Le titre de cette seconde publication signifie littéralement « le peuple de Bretagne ».

Liste des rédacteurs en chef de Pobl Vreizh
Période Nom
- Jean Jaouen
- Loig Kervoas
- Fañch Morvannou

Les premiers numéros, dirigés par Jean Jaouen, comprennent deux pages qui présentent simplement les traductions de l'éditorial du Peuple breton et de sa rubrique « Le problème breton de Brest à Nantes ». Ils sont imprimés chez l’abbé Le Gall, à Pédernec, qui deviendra plus tard l’imprimerie Henry[PR 2]. Puis à partir du no 42 de , le mensuel est repris par Loig Kervoas et une équipe de rédacteurs trégorrois. Ils font de Pobl Vreizh un journal à part entière, indépendant de la version francophone, avec six pages d'articles, d'interviews et de bandes dessinées en breton. Seul le sujet de l'édito reste commun aux deux mensuels. Il passe à huit pages en . Tiré à 1 000 exemplaires à son lancement, Pobl Vreizh atteint au milieu des années 1970 un tirage moyen de 1 500 exemplaires avec des pointes s'élevant à 2 000 exemplaires certains mois[L 10].

Le journal poursuit son développement sous la direction de Fañch Morvannou à partir de . En , le mensuel passe du format tabloïd au format magazine A4. Il propose désormais douze pages à ses lecteurs[L 17],[PB 12]. Après 140 numéros, le périodique cesse sa parution en , alors que l'UDB subit des difficultés financières[PB 12].

C'est à partir de que les articles en breton réapparaissent, dans un mensuel où les deux éditions francophone et brittophone ont fusionné : Pobl Vreizh est devenu un cahier de deux ou quatre feuillets encarté au Peuple breton — auquel il donne désormais un sous-titre — pour proposer entre 4 et 8 pages d'articles monolingues en breton[PB 6]. Il est ouvert aux articles en interdialectal.

Financement, publication et diffusion

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Le Peuple breton ne bénéficie pas des aides à la presse distribuées par l'État français depuis 1942 dans le but de favoriser le pluralisme médiatique[Note 9]. Le financement du magazine s'appuie sur la vente au numéro, sur les abonnements et sur des subventions versées par l'Union démocratique bretonne[PW 1]. Un détail est à noter dans l'organisation financière du mensuel : pendant ses deux premières années de parution, le journal n'a pas de compte bancaire propre et utilise celui du trésorier de l'UDB, Hervé Grall. Cela met en évidence la « symbiose extrêmement étroite » du parti politique et du mensuel à ses débuts[L 18]. Il faut attendre le numéro de pour voir apparaître dans l'ours un compte chèque postal spécifique[PB 13].

L'édition est assurée par une association loi 1901 basée à Saint-Brieuc : les Presses populaires de Bretagne[L 2]. L'impression est quant à elle réalisée par Cloître imprimeurs à Saint-Thonan, dans le Finistère[L 2]. En 2013, le mensuel a un tirage moyen de 4 000 exemplaires par mois[L 2]. Il est classé en presse périodique régionale généraliste[SI 1] et publie chaque année onze numéros : neuf de 36 pages et deux spéciaux de 52 pages en juillet-août et en décembre.

En 2013, le magazine a 1 500 abonnés[L 2]. Il est diffusé dans 1 000 kiosques sur les 2 500 que compte la Bretagne[PB 14] ainsi que dans les magasins Relay des gares de la région et de Paris-Montparnasse[PW 4]. Les militants de l’UDB assurent par ailleurs des ventes à la criée sur les marchés, pendant certains événements et manifestations en Bretagne et dans les gares parisiennes[PW 4],[PW 5],[Note 10]. Le Peuple breton a publié son numéro 600 en [PW 1].

Le magazine est également présent sur internet. Après quelques balbutiements en 2007 et 2008 — principalement des publications de vidéos et diaporamas sur les plateformes Dailymotion et YouTube — puis la création d'un site vitrine en [Note 11], la rédaction met en ligne une première version d'un site structuré en pour présenter le magazine et proposer des extraits d'articles[Note 12]. Une deuxième version est créée par Arnaud Mahé à partir de logiciels libres et mise en ligne en  : www.lepeuplebreton.bzh. Il s'agit d'un véritable site d'actualité qui complète les articles de fond de la version papier mensuelle[PB 15]. En , pour dénoncer un photomontage publié en une de l'hebdomadaire local Le Ploërmelais, le Syndicat national des journalistes (SNJ) puis Libération et enfin le site d'information italien Globalist citent Le Peuple breton qui a révélé l'affaire via ce nouveau site web[Note 13],[PL 6],[PL 7].

Les procès du Peuple breton

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Le mensuel régional a fait l'objet de plusieurs procès au cours de son histoire. Dès son lancement, à la suite d'ennuis politiques avec la droite régionale[Note 14], Ronan Leprohon contacte la rédaction du Canard enchaîné pour demander des conseils juridiques et trouver un avocat. L'hebdomadaire satirique et d'investigation lui propose alors de travailler avec « le pool de ceux qui le [défendent] », des liens avec Le Canard enchaîné que Leprohon entretient déjà avant d'avoir le soutien de Morvan Lebesque en 1968[L 19].

Contre la Société d'aménagement touristique du Morbihan (1970)

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Le premier procès survient au bout de six ans d'existence, en 1970. Il s'agit d'une action en diffamation intentée par Victor Golvan, alors sénateur-maire de Quiberon, conseiller général du Morbihan et président de la Société d'aménagement touristique du Morbihan (SATMOR)[L 20]. Cette dernière, une société d'économie mixte, est en particulier responsable de l'aménagement de la presqu'île de Rhuys. Dans de nombreux articles, Le Peuple breton s'est employé à dénoncer le caractère spéculatif de cette opération : selon le journal, la SATMOR aurait exproprié des terrains à très bas prix, les aurait aménagés, viabilisés, puis revendus à des promoteurs immobiliers qui en auraient tiré des bénéfices. L'affaire se déroule sur une période de six mois, de juillet à , et se manifeste par une guerre d'articles de journaux et de communiqués de presse de la préfecture du Morbihan[L 20].

L'audience a lieu le 12 novembre 1970 ; et par un jugement du tribunal correctionnel de Vannes rendu en délibéré le 25 novembre, le journal perd le procès. La SATMOR obtient le franc symbolique de dommages-intérêts et les prévenus, le directeur de publication Jean-Paul Gourmel et l'auteur de l'article[Note 15], sont condamnés chacun à mille francs d'amende. Dans leur mémoire de science politique présenté en 1973, Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas indiquent qu'une souscription avait été ouverte avant même l'issue du procès et que celle-ci avait rapporté 8 907,26 FF. D'après eux, cette solidarité s'est particulièrement manifestée de la part des habitants de la presqu'île de Rhuys « auprès desquels la section UDB de Vannes avait fait une propagande intense »[L 20].

Contre les Presses bretonnes et le FN (1997)

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Photo d'une banderole déployée devant le tribunal pendant le procès
Banderole déployée devant le tribunal de Saint-Brieuc pendant le procès, le 28 août 1997.

En 1997, le directeur de publication Joël Guégan est poursuivi pour diffamation par l'entreprise Les Presses bretonnes[PB 16],[PL 8]. Fondée en 1620 à Saint-Brieuc, cette imprimerie est l'une des plus anciennes de Bretagne. Elle a été rachetée en 1993 par l'industriel Fernand Le Rachinel, imprimeur de profession mais aussi cadre et bailleur de fonds du Front national (FN). Dans un article publié en et intitulé La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national, le magazine Le Peuple breton rapporte que l'imprimerie est devenue « une des entreprises satellites » du parti d'extrême droite. Il raconte le rachat et les changements qui se sont ensuivis en recensant un certain nombre de publications sorties des presses à partir de 1995 et consacrées au FN ou à ses personnalités : le programme du candidat Le Pen aux présidentielles, une réédition de l'ouvrage Terre en vue : feuilles de route des jeunes du Front national, Jean-Marie Le Pen raconte sa jeunesse ou encore L'Agenda Jean-Marie 1997. L'article met aussi en évidence l'impression de revues situées à droite de l'extrême droite comme Itinéraires ou Revision. La première est dirigée par Jean Madiran, pseudonyme d'un des hérauts de la collaboration avec l'Allemagne nazie. La revue Revision est quant à elle dirigée par Alain Guionnet ; elle a pour sous-titre Le doux parfum de l'interdit et est ouvertement révisionniste et antisémite[PB 17],[PN 6].

Dans cette affaire, Les Presses bretonnes réclament deux millions de francs de réparation au magazine pour avoir créé un « amalgame » entre l'imprimerie et le parti politique d'extrême droite[PB 16],[PL 8],[PB 18]. Le réseau associatif Ras l'front, les militants de l'Alternative rouge et verte (AREV) ainsi que la rédaction de l'hebdomadaire Bretagne-Info soutiennent le mensuel pendant le procès[PB 18]. En août, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc prononce la relaxe du directeur du Peuple breton[PN 7]. D'après une brève parue dans Libération, le tribunal relève dans ses motifs « le sérieux de l'enquête journalistique »[PL 8].

Les médias homonymes

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Aux XIXe et XXe siècles, trois autres parutions ont pris par le passé le titre Le Peuple breton. Dans son livre Deux siècles de presse écrite en Bretagne, le journaliste et ancien directeur du bureau de Rennes de l'AFP Marcel Leguen[PR 3] décrit les deux premières qu'il qualifie de politiques : l'une est un tri-hebdomadaire édité pendant l'année 1870 à Brest et l'autre un mensuel édité pendant l'année 1932 à Quimper[L 21],[L 22]. De 1947 à 1949, un troisième média homonyme est édité et distribué en Bretagne sous la houlette du journaliste Joseph Martray[L 2].

Le Peuple breton (1870)

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Fils du maire de Lambézellec, Alexandre Bouet est, selon Marcel Leguen, un « écrivain de talent ». En 1830, il fonde à Brest le bi puis tri-hebdomadaire Le Finistère, un « journal politique, maritime, commercial et littéraire » comme le précise son sous-titre. Sont rédacteur en chef n'est autre qu'Émile Souvestre. Celui-ci fait preuve d'une « liberté de ton à l'égard de la Marine ». Pour la contrer, Alexandre Bouet se sépare du titre et crée en 1832 Le Brestois, un tri-hebdomadaire ayant pour devise « Liberté et ordre public ». Le Brestois se dote également d'un sous-titre, légèrement différent de son prédécesseur : « Journal politique, commercial, maritime et littéraire »[L 23],[SI 4].

En 1833, les deux titres fusionnent pour fonder le tri-hebdomadaire L'Armoricain, toujours édité à Brest. Dans son no 1 qui paraît le , le journal se réfère à la Charte de 1830 qu'il qualifie pour ses lecteurs comme « notre arche de salut ». Son sous-titre est tout d'abord celui du Brestois avant de devenir le « Journal de Brest et du Finistère ». Son format évolue également en passant du tabloïd (44 × 28 cm) au quotidien (55 × 36 cm). L'Armoricain bénéficie du privilège des annonces légales et paraît ainsi pendant 36 ans jusqu'au no 5630 du [L 23],[L 24],[SI 5].

En 1870, L'Armoricain devient Le Peuple breton. Conservant son édition à Brest et une parution tri-hebdomadaire, il reprend le sous-titre initial : « Journal politique, commercial, maritime et littéraire ». Fernand de Rodays est le rédacteur en chef. Imprimé au format quotidien (56 × 40 cm), il paraît du (no 1) au (no 104)[L 24],[L 21],[SI 6].

Le Peuple breton (1932)

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Le deuxième périodique homonyme est un mensuel qui ne connaîtra que trois numéros, de juin à . Publié à Quimper et imprimé Rennes, il a un format tabloïd de 38 × 28 cm[L 22],[SI 7].

Le Peuple breton (1947-1949)

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Le 1er octobre 1947, un troisième organe de presse est lancé sous ce même nom par le journaliste et militant breton Joseph Martray[L 2]. Il s'agit d'une revue mensuelle[Note 16] éditée à La Baule-Escoublac[SI 8]. Elle a pour sous-titre tout d'abord Politique, social, économique, international puis Politique, économique, social, culturel, international[SI 8]. Dans son ouvrage Le Lobby breton, la journaliste Clarisse Lucas explique que l'ambition de cette publication est « de faire avancer l'idée du fédéralisme européen et de la régionalisation de la France »[L 25]. « Qu'attend donc le peuple breton ? » questionne le directeur de publication dans son premier éditorial[PR 4]. « Il veut un organe d'union et d'action. Il ne faut pas négliger les efforts culturels, mais il faut surtout appuyer un mouvement plus vaste, économique, social et administratif qui prenne racine dans le peuple, non seulement dans l'élite »[PR 4]. Autrement dit, décrypte le journaliste Georges Cadiou, il faut « relancer le mouvement politique »[L 2]. Le dernier numéro de la revue paraît en [PB 1], quelques mois avant que son fondateur ne se lance dans l'aventure du Célib, le Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons. Par la suite, en 1964, Joseph Martray acceptera, tout en restant propriétaire du titre, que l'UDB utilise à son tour « Le Peuple breton » pour intituler son journal[PB 1].

Notes et références

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  1. Tweet publié le 2 janvier 2024 : https://twitter.com/Peuplebreton/status/1742197954205700302.
  2. Mis à part le correcteur qui est salarié à mi-temps[PB 4].
  3. Ce sigle de trois lettres incrusté sur un disque noir figure le premier logo de l'Union démocratique bretonne.
  4. Avec une seule interruption, en mai 2000.
  5. Fañch Kerfraval est le pseudonyme de François Ollivier. Il a connu Morvan Lebesque à la fin des années 1960. Il était alors journaliste au quotidien Le Télégramme, membre de l'UDB et cheville ouvrière du Peuple breton[L 14].
  6. Selon le brittophone Fañch Broudig, ce titre « Iffig » comprend un « doublement du "f" à l'ancienne, quand un seul pourrait suffire. »
  7. Selon l'économiste Christian Jacquiau, Yann Fiévet est un économiste, professeur de sciences économiques et sociales au lycée Jean-Jacques-Rousseau de Sarcelles (Île-de-France). Il est également conférencier, écrivain, chroniqueur de presse et responsable associatif[PL 5].
  8. « […] il reste toujours une catégorie de lecteurs qui trouvent que la lecture du « Leurre de vérité » les attriste trop, au moment où ils ont besoin d'espérance pour agir. » (Ronan Leprohon)[PB 11].
  9. Selon le site Internet du magazine, la publication « ne reçoit aucune autre subvention que celle de l’UDB. »[PW 1]
  10. Voir une affiche publicitaire du Peuple breton créée dans les années 1980 : Udbbrestbroleon.over-blog.org
  11. Ce site vitrine encore visible sur la Toile : Lepeuplebreton.wordpress.com.
  12. Le premier site Peuplebreton.net est actif de mars 2013 à décembre 2014.
  13. Extrait du communiqué de presse du SNJ : « Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, salue le mensuel Le Peuple breton qui — en dénonçant la supercherie — cite la Charte d’éthique professionnelle des journalistes […] »[3].
  14. Cité par le journaliste Erwan Chartier, Leprohon précise « […] on a eu des ennuis avec la droite bretonne, style Fouéré, et avec la droite française, style Marcellin. »
  15. L'article incriminé avait été rédigé par la section UDB de Vannes[L 20].
  16. Dans son dictionnaire de l'Emsav, G. Cadiou indique par erreur qu'il s'agit d'un trimestriel[L 2].
  1. a et b Lucas 2011, p. 277
  2. a b c d e f g h i j et k Cadiou 2013, p. 344
  3. a b et c Monnier 1998, p. 8
  4. a b et c Nicolas 2007, p. 274
  5. Le Corre & Nicolas 1973, p. 46
  6. a et b Nicolas 2007, p. 255
  7. Monnier 1998, p. 9
  8. Monnier 1998, p. 10
  9. Monnier 1998, p. 15
  10. a et b Notre parti : l'Union démocratique bretonne (ill. Yvon Boëlle, J. Lefèvre), Le Guilvinec, Imprimerie du marin, , 40 p., 17 × 25 cm, p. 16
  11. Claude Auclair et Alain Deschamps (préf. Jean Markale), Bran Ruz, Tournai, Casterman, coll. « Romans (À suivre) », , 200 p., 29,5 × 22 × 1,7 cm (ISBN 2-203-33409-6), p. 4
  12. Cadiou 2013, p. 17
  13. Le Corre & Nicolas 1973, p. 51
  14. Chartier 2007, p. 139
  15. Morvan Lebesque (préf. Fañch Kerfraval), Chroniques bretonnes, Taulé, Éditions Bretagne, , 67 p., 15 × 21 cm (ISBN 978-2-903446-10-9)
  16. Fiévet 2009
  17. a et b Monnier 1998, p. 14
  18. Le Corre & Nicolas 1973, p. 48
  19. Chartier 2007, p. 137
  20. a b c et d Le Corre & Nicolas 1973, p. 70-71
  21. a et b Leguen 2002, p. 107
  22. a et b Leguen 2002, p. 111
  23. a et b Leguen 2002, p. 105
  24. a et b Leguen 2002, p. 106
  25. Lucas 2011, p. 36

Périodiques

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  • Articles du magazine Le Peuple breton
  1. a b c d e f g et h Ronan Leprohon, « Il y a 40 ans naissait le PB… », Le Peuple breton, no 480,‎ , p. 31 (ISSN 0245-9507)
  2. Jean-Jacques Monnier, « 1964 - 2024 : 60 ans d'information exigeante », Le Peuple breton, no 720,‎ , p. 23 (ISSN 0245-9507)
  3. Robert Pédron, « Aux lecteurs du Peuple breton », Le Peuple breton, no 503,‎ , p. 51 (ISSN 0245-9507)
  4. a b et c Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 534,‎ , p. 47 (lire en ligne)
  5. Ronan Leprohon, « Ensemble, ils font le PB chaque mois », Le Peuple breton, no 500,‎ , p. 33
  6. a b et c Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 537,‎ , p. 34 (lire en ligne)
  7. a b c et d Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 530,‎ , p. 34 (ISSN 0245-9507)
  8. Gael Briand, « L'aventure continue ! », Le Peuple breton, no 644,‎ , p. 2 (ISSN 0245-9507)
  9. Loïc Josse et Ronan Leprohon, « Kenavo Roger », Le Peuple breton, no 555,‎ , p. 35 (ISSN 0245-9507)
  10. a et b Ronan Leprohon, « Merci, Roger Gicquel », Le Peuple breton, no 468,‎ , p. 2 (ISSN 0245-9507)
  11. a b c d et e Ronan Leprohon, « Leurre de vérité », Le Peuple breton,‎ (ISSN 0245-9507, lire en ligne)
  12. a et b Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 532,‎ , p. 34 (lire en ligne)
  13. « Ours », Le Peuple breton, no 26,‎ , p. 1
  14. Gael Briand, « Souscription permanente », Le Peuple breton, no 586,‎ , p. 3 (ISSN 0245-9507)
  15. « Lepeuplebreton.bzh : un nouveau site d'actualité », Le Peuple breton, no 617,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  16. a et b « Le Peuple breton attaqué en diffamation par Le Rachinel, imprimeur et notable du FN », Le Peuple breton, no 400,‎ , p. 3 (ISSN 0245-9507)
  17. « La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national », Le Peuple breton, no 397,‎ , p. 14 (ISSN 0245-9507)
  18. a et b « Le PB vainqueur à Saint-Brieuc ! », Le Peuple breton, no 401,‎ , p. 5-6 (ISSN 0245-9507)
  • Autre presse périodique régionale
  1. « Enfant métis en couverture du Peuple breton : « Les commentaires sont juste déplorables » », Le Télégramme,‎ (ISSN 0751-5928, lire en ligne)
  2. « 50 ans de l'UDB : l'empreinte dans le Trégor », Le Trégor,‎ (ISSN 0244-0407, lire en ligne)
  3. « Nécrologie : Marcel Leguen, journaliste auteur d'une « Histoire de la presse en Bretagne » », Le Télégramme,‎ (ISSN 0751-5928, lire en ligne)
  4. a et b Joseph Martray (dir.), « Qu'attend donc le peuple breton ? », Le Peuple breton : politique, économique, social, culturel, international, no 1,‎
  • Presse périodique nationale et internationale
  1. a et b Romain Pasquier (CRAPE/Institut d’études politiques de Rennes), « L'Union démocratique bretonne ou les limites de l'expression partisane autonomiste en Bretagne », dans Pôle Sud : revue de science politique de l'Europe méridionale, ARPoS (no 20), , 397 p. (ISSN 1262-1676, lire en ligne), p. 120
  2. Julien Lecot, « Le magazine « Peuple breton » subit une vague de racisme de l’extrême droite », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
  3. « Insultes, messages haineux et racistes : la Une d'un magazine breton crée la polémique en France », La Libre Belgique,‎ (ISSN 1379-6992, lire en ligne).
  4. Thibaut Sardier, « Enfants nés de couples mixtes : la France, collectif métissé », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
  5. a et b Naïri Nahapétian, « Le monde en pente douce par Yann Fiévet », Alternatives économiques, no 285,‎ (ISSN 0247-3739, lire en ligne)
  6. Martine Valo, « Un éditeur breton proche du FN poursuit plusieurs journaux », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  7. « Extrême droite : le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc rend sa décision dans le procès en diffamation intenté par Ferdinand Le Rachinel, FN, à l'encontre de deux journaux régionaux », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne).
  • Sites de presse en ligne
  1. Camille Allain, « La une d’un magazine breton provoque un déferlement de haine raciste sur X », sur 20 Minutes, (consulté le )
  2. « Le magazine « Le Peuple Breton » visé par des messages racistes après avoir mis un enfant métis à la Une », sur L'Obs, (consulté le )
  3. Krystel Veillard, « "Être Breton n'est pas une affaire de couleur de peau". Déferlement de haine envers le magazine Le Peuple breton », sur France 3 Bretagne, (consulté le )
  4. Assa Samake-Roman et Lucy Garcia, « Le Peuple Breton editor on drawing inspiration from Scotland and Wales », podcast « Our Friends In Europe » (épisode n°2), sur The National (Écosse), (consulté le )
  5. Christian Jacquiau, « Moi, Yann Fiévet, qui ne peux plus enseigner sans assistante », Tribune, sur Marianne.net, (consulté le )
  6. Sarah Bosquet, « Hébergement de réfugiés : une mairie bretonne victime d'un photomontage », Désintox, sur Liberation.fr, (consulté le )
  7. (it) Francesco Ditaranto, « Rifugiati: all'estrema destra francese non restano che i fotomontaggi », World, sur Globalist.it, (consulté le ) : « Il primo ad accorgersi che qualcosa non andava è stato Arno Mahé, redattore del mensile Le Peuple breton. Il giornalista ha fatto due conti, ha recuperato la fotografia originale e ha svelato l'inganno. Mahé cita la carta d'etica professionale dei giornalisti, che recita: "Un giornalista degno di questo nome considera l'alterazione dei documenti, la deformazione dei fatti, la sottrazione d'immagini, la menzogna e la manipolazione come le più gravi derive della professione". »
  8. a b et c « Relaxe du « Peuple breton », poursuivi pour diffamation », Médias, sur Liberation.fr, (consulté le )
  • Sites institutionnels
  1. a et b « Consultation de Datapresse, base de données professionnelle pour les relations presse » (consulté le )
  2. Centre de recherches sur l'action politique en Europe (CRAPE), Centre de recherche bretonne et celtique(CRBC), « Colloque « L'Union démocratique bretonne, un parti autonomiste dans un État unitaire » », Programme, sur Crape.univ-rennes1.fr, (consulté le )
  3. Bibliothèque nationale de France, « Pobl Vreiz », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  4. Bibliothèque nationale de France, « Le Brestois », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  5. Bibliothèque nationale de France, « L'Armoricain », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  6. Bibliothèque nationale de France, « Le Peuple breton (Brest) », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  7. Bibliothèque nationale de France, « Le Peuple breton (Quimper) », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  8. a et b Bibliothèque nationale de France, « Le Peuple breton. Politique, social, économique, international », Notice bibliographique, sur Bnf.fr (consulté le )
  • Sites liés à l'UDB
  1. a b c d et e « Le journal », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  2. « L'équipe », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  3. Michel François, « Le Peuple breton : le témoin passe de Ronan à Gael », sur le blog de Michel François, (consulté le )
  4. a et b « Où nous trouver ? », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  5. « Le Peuple breton se vend aussi à Paris… Hier à la gare Montparnasse », sur Udbjeunes.com, (consulté le )
  • Autres sites
  1. Fañch Broudig, « Symboliques polémiques », sur Languebretonne.canalblog.com, Le blog « Langue bretonne », (consulté le )
  2. a et b Christian Jacquiau, « Le monde en pente douce, un livre de Yann Fiévet », Rentrée littéraire, sur Ecologieauquotidien.fr, association Écologie au quotidien, (consulté le )
  3. Syndicat national des journalistes, « Le Ploërmelais : truquer les photos pour attiser les peurs ? », Communiqué de presse, sur Snj.fr, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Cédric Choplin, « Pobl Vreizh, le petit frère bretonnant du Peuple breton », dans Tudi Kernalegenn et Romain Pasquier, L’Union démocratique bretonne : un parti autonomiste dans un État unitaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. « Histoire », , 272 p., 15,5 × 24 cm (ISBN 978-2-7535-3262-5, présentation en ligne)
  • Mannaig Thomas, « La poésie engagée-enragée des écrivains de l’UDB (1967-1974) », dans Tudi Kernalegenn et Romain Pasquier, L’Union démocratique bretonne : un parti autonomiste dans un État unitaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. « Histoire », , 272 p., 15,5 × 24 cm (ISBN 978-2-7535-3262-5, présentation en ligne)
  • Georges Cadiou (ill. Nono), Emsav : dictionnaire critique, historique et biographique : le mouvement breton de A à Z, Spézet, Coop Breizh, , 432 p., 15,5 × 24 × 3,6 cm (ISBN 978-2-84346-574-1, présentation en ligne)
  • Clarisse Lucas, Le lobby breton : Lobi Breizh, Paris, Nouveau monde, coll. « Les enquêteurs associés », , 350 p. (ISBN 978-2-84736-611-2, présentation en ligne)
  • Yann Fiévet (préf. Paul Ariès), Le monde en pente douce : chronique d'un siècle mal commençant, Villeurbanne, Golias, , 384 p., 20 cm (ISBN 978-2-35472-017-9 et 2-35472-017-3)
  • Michel Nicolas, Histoire de la revendication bretonne, Spézet, Coop Breizh, , 397 p. (ISBN 978-2-84346-312-9)
  • Erwan Chartier (préf. Bernard Thomas), Morvan Lebesque : le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne, Spézet, Coop Breizh, , 240 p. (ISBN 978-2-84346-305-1)
  • Grégory Friant (dir.) (Étude de presse du Peuple breton), L'Union démocratique bretonne sous la République gaullienne au travers son organe de presse : de la création du parti aux premiers combats politiques (1964-1969), Brest, Université de Bretagne occidentale (UBO), coll. « Mémoire / Unité de formation et de recherche (UFR) en histoire », , 136 p., 20 × 30 cm (présentation en ligne)
  • Marcel Leguen, Deux siècles de presse écrite en Bretagne, Spézet, Coop Breizh, , 152 p., 22 × 16 cm (ISBN 2-84346-115-4)
  • Jean-Jacques Monnier, Histoire de l'Union démocratique bretonne, Lannion, Presses populaires de Bretagne, coll. « Les cahiers du Peuple breton » (no 7), , 46 p. (ISSN 1281-7783)
  • Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas, L'Union démocratique bretonne : contribution à l'étude de l'Emsav, Rennes, Université de Rennes 1 / Unité d'enseignement et de recherche (UER) de sciences juridiques, coll. « Mémoire / Diplôme d'études supérieures (DES) de science politique »,

Articles connexes

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Liens externes

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