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Palestiniens

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Palestiniens
الفلسطينيون (ar)
Filasṭīniyyūn (ar)
Description de cette image, également commentée ci-après

Populations importantes par région
Drapeau de la Palestine Territoires palestiniens 4 682 467[1]
 – Cisjordanie
(dont Jérusalem-Est)
2 862 485
 – Bande de Gaza 1 819 982
Drapeau de la Jordanie Jordanie 4 500 000
Drapeau d’Israël Israël 1 658 000[2]
Drapeau de la Syrie Syrie 630 000
Drapeau du Chili Chili 500 000
Drapeau du Liban Liban 402 582
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite 280 245
Drapeau de l'Égypte Égypte 270 245
Drapeau des États-Unis États-Unis 255 000
Drapeau du Honduras Honduras 250 000
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis 170 000
Drapeau du Mexique Mexique 120 000
Drapeau du Qatar Qatar 100 000
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 80 000
Drapeau du Koweït Koweït 70 000
Drapeau du Salvador Salvador 70 000
Drapeau du Brésil Brésil 59 000
Drapeau de l'Irak Irak 57 000
Drapeau du Yémen Yémen 55 000
Drapeau du Canada Canada 50 975
Drapeau de l'Australie Australie 45 000
Drapeau de la Libye Libye 44 000
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 20 000
Drapeau du Pérou Pérou 15 000
Drapeau de la Colombie Colombie 12 000
Drapeau du Pakistan Pakistan 8 500
Drapeau de la Suède Suède 7 000
Drapeau du Guatemala Guatemala 1 400
Population totale 12 millions env. (2014)[3]
Autres
Régions d’origine Irak, Syrie, Égypte, Jordanie, Liban et au Moyen-Orient
Langues Arabe, hébreu
Religions Islam (sunnisme), christianisme, judaïsme
Ethnies liées Sémites

Le terme Palestiniens désigne aujourd'hui, un ensemble de populations arabophone établi principalement dans la région géographique de la Palestine (plus précisément dans les Territoires palestiniens) et particulièrement en Jordanie. Dans son acception juridique, il désigne l'ensemble des personnes de nationalité palestinienne. Dans son acceptation la plus large, il désigne l'ensemble des habitants de la Palestine.

L'identité nationale palestinienne s'est affirmée progressivement depuis le début du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe, à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Ils revendiquent aujourd'hui un état en Palestine. Certains Palestiniens revendiquent un grand État arabe, d'autres revendiquent l'indépendance des territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne.

Étymologie

Vers -1200, le royaume d’Omri, premier royaume israélite centralisé avec pour capitale Samarie, s'impose simultanément à l'effondrement du système cananéen en cité état[4]. Avec les invasions des peuples de la mer, peuples hellénistes, apparaît dans les régions côtières une nouvelle composante de populations, dont la plus importante fut les Philistins qui restèrent dans les régions côtières, qui signifiait sans doute "émigré", proche de la version grecque "forains, étrangers"[5] . Après avoir été conquis par les Assyriens sous Teglath-Phalasar III en -732, ils sont par la suite soumis et assimilés aux puissances régionales, tel que les dernières mentions des Philistins datent du IIe siècle av. J.-C., dans le premier livre des Maccabées [6]. Le nom de «Palestine» fut attribué au territoire de Judée par l'empereur romain Hadrien, comme mesure punitive à la révolte mené par Bar Kokhba et en référence aux Philistins[7]. Le terme « Palestiniens », définit les habitants la Palestine et à survécu à travers l'hébreu, par le terme peleshet (פלשת), désignant les Philistins et signifiant «envahisseurs». Le terme falassyan (Falashas) que les Abyssiniens donnaient aux Juifs, dérive de l'usage égyptien ancien de felistim utilisé pour désigner les israélites[8],[9].

Terminologie

Jusqu'aux alentours de 1968, le terme de « Palestiniens » était encore communément utilisé en français pour désigner les Juifs qui habitaient la Palestine mandataire ainsi que leurs descendants, quelles que soient leurs origines juives (voir l'article Sabra). Toutefois, après la création de l'État d'Israël en 1948, la plupart des Juifs de la « Terre d'Israël » cessèrent progressivement de se définir comme « Palestiniens ». De nos jours, le terme est utilisé pour représenter les personnes non israélienne ayant vécu, ou ayant eu un membre de leurs famille ayant vécu sur la rive ouest du Jourdain, y compris les soldats jordaniens présent en Cisjordanie de 1948 à 1969. Certaines personnes œuvrant pour la destruction de l'État d’Israël, ou œuvrant pour la cause palestinienne se considèrent comme palestinienne. Les palestiniens sont également les personnes vivant sous l'Autorité palestinienne. Certaines personnes de confession non-musulmane, comme certains juifs vivants en Cisjordanie se considèrent comme Palestiniens. Aujourd'hui, selon les acceptions, certains excluent aussi les Arabes de nationalité israélienne en particulier, tandis que d'autres continuent à les appeler « Palestiniens ». L'usage du terme alterne donc en fonction du contexte et de l'époque, entre une signification d'appartenance à une région, à une cause ou à une identité communautaire.

Langue

  • L'arabe levantin septentrional, variante de l'arabe, est le dialecte le plus répandu parmi les Palestiniens. Le signe distinctif de ce dialecte est la prononciation très particulière de la lettre qāf.
    • L'arabe bédouin est un ensemble de dialectes arabes parlés par les populations bédouines arabophones.

Certaines petites communautés religieuses parlent encore l'araméen, l'italien, le français, l'allemand, l'adyguéen, le grec, l'assyrien et le samaritain.

Origines et identités palestiniennes

Origine des Juifs palestiniens

Juifs dans la synagogue 'Ben Zakai', Jérusalem, 1893.

Lorsque Constantin (324-634) s'empare des provinces orientales de l'Empire romain, les Juifs sont encore majoritaires en Palestine[10]. Vient ensuite la conquête de ce territoire en 637 par les Arabes d'Omar, le géographe arabe al-Muqaddasi, originaire de Jérusalem, rapporte que la ville est dominée par les Juifs et les Chrétiens[11]. Dans le royaume croisé (1099-1291) subsistent 200 Juifs à Jérusalem[12]. Durant la domination des Mamelouks (1250-1517), un voyageur italien Meshullam ben Menahem Volterra, rapporte que 60 familles juives cultivant la vigne et des céréales dans des fermes autour de Gaza[13]. Au début de la Palestine ottomane (1517-1917), la population juive est estimée à 10 000 personnes[14]. Le développement du sionisme combiné à la peur suscitée par les pogroms (1896-1917) provoque une vague d'immigration vers la Palestine. À la fin de la période ottomane, la population juive est estimée entre 56 000 et 82 000 personnes. La population arabe à plus de 600 000 personnes.

Origine des Arabes palestiniens

Naplouse en 1898

Il est possible de suivre l'histoire des grandes familles palestiniennes depuis l'époque ottomane[15] comme les familles Khalidi de Jérusalem ou Abou Ghazala de Naplouse. Les notables traditionnels des villes et les campagnes se sont converties à l'occasion de la Nahda en un véritable élite sociale palestinienne. Il est possible d'y ajouter les familles; Nashashibi, pro-britannique et partisane de la dynastie hachémite, al-Husseini originaire de Jérusalem et partisane du panarabisme et deux familles de médecins; les Suwwan à Saint-Jean-d'Acre et les Farah de Nazareth. Une part importante de la population de Naplouse et de ses villages alentours serait descendante de Samaritains convertis à l’islam[16],[17].

Évolution démographique

L'accroissement de la population de Palestine après 1880 est considérée comme étant due à l'accroissement naturel de la population ainsi que de la simple installation de populations arabes du Moyen-Orient attirées par les « opportunités » offertes par l'immigration juive (d'autant qu'aucune frontière n'existait entre les deux rives du Jourdain)[18],[19]. En effet l'augmentation de près d’un million d’individus en l’espace d’un siècle, soit de 400 %, a été nourrie par des vagues d’immigration en provenance d’autres provinces de l’Empire ottoman, la Syrie, l’Irak, l’Égypte, le Liban d'aujourd'hui[20]. En 1913, la commission royale britannique déclara que la région est sous-peuplée et est restée économiquement stagnante jusqu'à l’arrivée des premiers pionniers sionistes en 1880, qui sont venus pour reconstruire la terre juive[21].

Napoléon Bonaparte en 1799, dévaste la région depuis Gaza jusqu'à Saint Jean d’Acre, détruisant les villes, dont Jaffa qu'il en fit égorger toute la population, brûlant plus de 360 villages et faisant plus de 20 000 morts[22],[23]. Il est alors contraint d’ordonner la retraite, suite à la peste et l'ophtalmie qui sévissent dans ses rangs. La région est par la suite sujette à des razzias perpétrées par les Bédouins contrôlant la vallée du Jourdain, les zones côtières et le désert du Néguev[24].

En 1834, Ibrahim Pacha mate la révolte paysanne de Palestine et implante des Egyptiens à Beisan, Naplouse, Irbid, Acre, et Jaffa. Dans d’autres régions, notamment à Safed différentes populations immigrent; des Maures, des Kurdes, des peuples turcs, des Albanais, des Grecs, des Arméniens et des Druzes[25]. Au XVIIe siècle, les Grecs constituaient déjà une importante minorité, et dominaient certaines zones rurales [26]. En 1878, un premier groupe Circassiens immigre, suivi deux ans plus tard d’un second. En 1885, trois nouveaux villages Circassiens sont fondés[27]. En 1878, l’empire austro-hongrois envahit la Bosnie et une émigration de Bosniaques s’ensuit et atteint son paroxysme en 1908, lors de l’annexion de la Bosnie[28]. Des Bosniaques furent amenés en Palestine pour renforcer les rangs de l’armée ottomane et des migrants s’installèrent dans le nord de la Palestine, à Amman et dans la plaine du Sharon[29],[30]. En 1917, à la chute de l’empire ottoman, certains villages sont peuplés entièrement de migrants bosniaques[31].

Durant la période ottoman, la population déclina et fluctua entre 150 000 et 250 000 habitants, et ce n'est qu'à partir de la fin du XIXe siècle que la population croît, notamment due à l'amélioration des conditions sanitaires entreprises par les autorités ottomane et les missionnaires chrétiens[32]. Ainsi la population presque doubla de 350 000 en 1870 à 660 000 personnes en 1914[33]. De plus, la Palestine connu un changement d’ordre économique et sociale, caractériser par un développement urbain, rural et industriel comme d'autres régions ottomane[34]. Néanmoins, la région connait un haut taux de mortalité que McCarthy, attribue aux guerres que mène l’armée ottomane dans la région. Léon de Laborde rapporte des famines dans la province du Hauran et en Palestine, durant le XIXe siècle, provoquées par des invasions de sauterelles qui ravageait la région en détruisant les récoltes et transmettant la peste, ce qui en fit déserter, la plupart de ses habitants[35]. En 1865, une épidémie de choléra fit des ravages, subsistant jusqu' en 1866, dans la ville de Tibériade[36],[37]. La malaria infectait principalement la région de Galilée et les régions comportant des eaux stagnantes, à tel point que le taux de mortalité infantile atteignait les 80-100% en Galilée et ce fut seulement par les mesures sanitaire britannique et sioniste, que fut réduit la mortalité à 35-40% début 1940, et par la suite éradiquer en 1946 [38]. Les pionniers sionistes de la fin du XIXe siècle reportèrent également des cas de dysenteries, de grippe et de maladies saisonnières[39]. Les allégations de la commission royale britannique de 1913, firent état d'une région sous-peuplée et restée économiquement stagnante jusqu'à l’arrivée des premiers pionniers sionistes en 1880, qui était venus reconstruire la terre juive[40]. Lewis French, directeur britannique du développement de la Palestine, déclara en 1931 : « Nous l’avons trouvée habitée par des fellahs (agriculteurs arabes) qui vivent dans des taudis de boue et souffrent sévèrement de la malaria très répandue. De grands secteurs étaient non cultivés. […] Il n’y avait presque aucune sécurité publique, les fellahs sont sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins[41]. ».

Sous l'Empire ottoman, fut construite la première voie ferré du Moyen-Orient reliant Jaffa à Jérusalem, par Joseph Navon, qu'il fît ensuite raccorder à Gaza puis à Naplouse. L’administration britannique collabora également à l’installation d’infrastructures et continua de développer le réseau ferroviaire et routier. Ainsi entre 1922 et 1931, le kilométrage de routes pierrés passe de 450 à 922 km. Ce qui contribua à l'essor économique de la Palestine et favorisa le développement démographique.

À partir du XIXe siècle, de nombreuses tribus bédouine migrèrent progressivement depuis les régions désertique vers la Palestine et la Transjordanie[42]. D'après les estimations de Martin Gilbert, de 1919 à 1939, 50 000 Arabes migrent en Palestine[43]. D’après celles de Itzhak Galnoor, approximativement 100 000 Arabes immigrèrent en Palestine mandataire entre 1922 et 1948 [44]. Un grand nombre de ses migrants s’installèrent autour des implantations juives[45],[46]. De 1922 a 1931, l’immigration arabe comptait pour 38.7% de la croissance démographique des Arabes de Palestine[47]. Selon Yehoshua Porath (en), l’immigration arabe sous l’empire ottoman, apparu simultanément à une émigration vers d'autres provinces de l’empire et compensa ainsi la perte démographique résultante[48]. En effet, le mode de vie «nomade» des Arabes de la région, était depuis longtemps commun[49]. John Lewis Burckhardt décrit les migrations du XVIIIe siècle, comme étant due à l'oppression du gouvernement d'un coté, et celle des Bédouins de l'autre, qui réduisit les Fellahs du Hauran à une condition peu différente des nomades[50]. Néanmoins, J. McCarthy, en se basant sur les registres ottomans, postule que cette immigration était restée relativement faible[51]. La présence de migrants à Jérusalem et Hébron, est pourtant relevée par un recensement ottoman de 1905[52]. Le démographe Robert Bachi précise: « Entre 1800 et 1914, la population musulmane connaît un accroissement moyen très rapide, de l'ordre de 6 à 4 ppm, ce qui peut être comparé avec l'estimation de 4 ppm des pays dits sous-développés entre 1800 et 1910 et une part de l'accroissement de la population musulmane est dû à l'immigration ». En se basant sur les recensements britanniques de 1922 et 1931, il en déduit un nombre minimum de 70 000 migrants, ce qui représente 11.6% de la population arabe de 1931[53]. «L’institut Royal des affaires Internationale britannique» reporte que, le nombre de migrants depuis la Syrie et la Transjordanie est inconnue, mais probablement considérable [54]. Le «Palestine Blue Book» de 1937, reporte le phénomène, en ajoutant, qu'il ne peut néanmoins, être répertorié, ni faire l’objet d’estimations fiable[55]. De 1922 à 1944, la population arabe installée entre Tel-Aviv et Haïfa, augmente de presque 300% et de plus de 200% de Jaffa jusqu'à la frontière égyptienne, suite à une forte immigration, notamment à Yavné de 203% [56]. Tandis que la Samarie, subit un accroissement naturel et accroît sa population de 50 à 80%.

Au début du siècle, les dirigeants arabes, témoignèrent de leur sympathie avec le mouvement sioniste, perçu comme capable d'apporter la prospérité, ainsi que favorable aux aspirations pan-arabe. Dawood Barakat, éditeur du journal égyptien Al-Ahram écrivit ainsi, en 1914 : « Les sionistes sont nécessaires pour le pays : l’argent qu’ils apporteront, leur connaissances, leur intelligence et l’industrialisation qui les caractérise contribueront sans aucun doute à la régénération du pays ». Hussein Al-Qibla, gardien des lieux saints en Arabie saoudite, écrivit en 1918 : « Les ressources du pays et le sol vierge seront développés par les immigrés Juifs. […] Nous avons vu les Juifs des pays étrangers venir en Palestine de Russie, d’Allemagne, d’Autriche, d’Espagne, d’Amérique ». Selon cette approche, les immigrations juives du XIXe et du début du XXe siècle favorisèrent l'arrivée et l'installation de nouvelles populations arabes des régions voisines vers la Palestine[57]. Cette approche est contestée par certains militants de la cause palestinienne, qui arguent que les Palestiniens seraient les descendants des Cananéens[58], notamment Yasser Arafat qui se considérait comme « Premier des Cananéens »[59]. D'autres revendications, décrivent les Palestiniens, comme étant appariés à des peuples de la Bible. Jésus serait selon cette narration, un musulman palestinien[60],[61]. Shlomo Sand, propose une vision différente, en présentant les Palestiniens comme les descendants de Juifs, qui furent successivement christianisées puis islamisées[41]. Charles Clermont-Ganneau, soutient quant à lui, que, « la race non citadine, aux mœurs sédentaires, aux habitudes originales, au langage même plein de particularités, qui occupe la Judée, notamment la partie montagneuse (…) n’est nullement, comme on l’admet d’ordinaire, celle à laquelle appartiennent les hordes nomades venues de l’Arabie avec les généraux d’Omar »[62].

Henry Maundrell en 1697, l’archéologue britannique Thomas Shaw en 1738, le comte François Volney en 1785, Alphonse de Lamartine en 1832, le vicomte de Châteaubriant en 1838[63], William Thackeray en 1844, Alexander Keith en 1844[64], James Finn en 1857[65], Arthur Penrhyn Stanley en 1862, Mark Twain en 1867 et Gustave Flaubert en 1910[66], rapportèrent des témoignages d'une région largement sous-peuplée.

En 1920, La Société des Nations rapportait qu'il y avait difficilement 700 000 personnes en Palestine à cette époque, dont 235 000 vivent dans de grandes villes et 465 000 vivent dans de petites villes ou des villages. Dans les années qui suivirent, la province syrienne du Hauran connut une sévère famine, qui faisait suite à celle qui s'était produite durant la première guerre mondiale. Ce fléau aurait occasionné, un mouvement massif de population, vers les régions de Palestine en plein développement. Les Britanniques instaurèrent des quotas à l'immigration juive, tout en tolérant l'immigration arabe[67]. De plus en 1933, une ordonnance britannique, permit aux Arabes ainsi qu’aux Bédouins d’acquérir librement des terres non cultivées[68]. D’après Moshe Brawer, les côtes méditerranéennes ont accueilli, pendant le mandat britannique, de nombreux travailleurs égyptiens[69]. Des écrits britanniques de 1918, mentionnait déjà, une abondante présence égyptienne, notamment à Gaza. Le gouverneur du Sinaï, décrit cette immigration comme permettant de réduire la misère de la population arabe[70].

Population de Palestine, 1922-1942[71]
Année Totale Musulmans (%) Juifs (%) Chrétiens (%) Autres (%)
1922 [1] 752,048 589,177 78.34 83,790 11.14 71,464 9.50 7,617 1.01
1931 [2] 1,033,314 759,700 73.52 174,606 16.90 88,907 8.60 10,101 0.98
1931 [3] 1,036,339 761,922 73.52 175,138 16.90 89,134 8 60 10,145 0.98
1932 1,073,827 778,803 72.52 192,137 17.90 92,520 8.61 10,367 0.97
1933 1,140,941 798,506 69.99 234,967 20.59 96,791 8.48 10,677 0.94
1934 1,210,554 814,379 67.27 282,975 23.38 102,407 8.46 10,793 0.89
1935 1,308,112 836,688 63.96 355,157 27.15 105,236 8.04 11,031 0.85
1936 1,366,692 862,730 63.13 384,078 28.10 108,506 7.94 11,378 0.83
1937 1,401,794 883,446 63.02 395,836 28.24 110,869 7.91 11,643 0.83
1938 1,435,285 900,250 62.72 411,222 28.65 111,974 7.80 11,839 0.83
1939 1,501,698 927,133 61.74 445,457 29.66 116,958 7.79 12,150 0.81
1940 1,544,530 947,846 61.37 463,535 30.01 120,587 7.81 12,562 0.81
1941 1,585,500 973,104 61.38 474,102 29.90 125,413 7.91 12,881 0.81
1942 1,620,005 995,292 61.44 484,408 29.90 127,184 7.85 13,121 0.81
1.  Recensement britannique de 1922 (en) [72]

2.  Recensement britannique de 1931 (en) [73]
3.  Les estimations à partir de cette date, sont considérés comme du 31 décembre de chaque année.

En 1948, la population passe à 1 900 000 personnes, dont 68% d'Arabes, et 32% de Juifs (rapport UNSCOP, comprenant les Bédouins).

Formation de l'identité nationale

Territoire initialement revendiqué par les mouvements nationalistes palestiniens.

Le développement du nationalisme arabe s'est affirmé dans toute la région principalement sous les effets conjugués de la fin de l'empire ottoman et d'une réaction au colonialisme européen. La première réunion d'importance des sociétés secrètes arabes eu lieu en 1913 au Congrès général arabe qui déclara la nécessaire reconnaissance du peuple arabe par l'empire ottoman. Pour les Turcs, toute manifestation de l'arabisme est un acte de trahison. Les arrestations, les déportations et les exécutions se multiplient. Abdelhamid al-Zahraoui qui était président du premier Congrès arabe est arrêté avec l'un de ses principaux collaborateurs, Abdelkarim Khalil, et après un jugement sommaire ils furent pendus. Puis, en 1916, Hussein ben Ali eut un rôle déterminant dans la révolte arabe contre l'empire, dirigée alors par le parti Jeunes-Turcs. « En Palestine, le mandat britannique subsiste en raison de difficultés presque insurmontables. On sait que la Grande-Bretagne s'est engagée à établir un « foyer national pour le peuple juif » (Déclaration Balfour de 1917). Depuis cette date l'immigration des juifs en Palestine a été favorisée par les organisations « sionistes» [74]. »The Palestine Post, fondé par Gershon Agron, utilisaient le terme de « Palestine » dans ses écrits pour définir la région[75],[76]. Le 3 janvier 1919, l’accord Fayçal-Weizman est signé. Fayçal accepte la reconnaissance d’une présence juive en Palestine en contrepartie d’un soutien des sionistes à son projet d’un grand royaume arabe indépendant. Quelques mois plus tard, à la suite d'une conférence panarabe, il ne reconnait « plus aucun titre des juifs sur la Palestine » [77]. Toutefois, les premiers projets d'instauration d'« État palestinien » furent rejetés par les Arabes de Palestine qui se considéraient majoritairement comme une sous-partie de la Syrie jusqu'en 1920. En 1925, Izz al-Din al-Qassam, prône la lutte armée comme action politique[78], en 1930 il fonde une organisation paramilitaire, La main noire qui se lance dans des attaques d'inspiration religieuse contre les Juifs et les Britanniques[79],[80]. De 1921 à 1935 ses actions étaient coordonnées avec celles de Mohammed Amin al-Husseini[81]. Des conflits entre nationalistes palestiniens et différents groupes nationalistes panarabes se poursuivirent pendant le mandat britannique sur la Palestine. Ces derniers perdirent progressivement de leur importance. En 1937,il n'y avait plus qu'un seul groupe qui exprimait le souhait de se fondre dans une super-entité arabe[réf. souhaitée]. De 1936 à 1939, Les Arabes de Palestine se révoltèrent pour mettre fin au mandat britannique et à l'immigration Juive. Les citadins abandonnèrent alors la tarbouche, pour porter le keffieh, une coiffe paysanne. Le keffieh devint ainsi, le symbole du nationalisme arabe. Selon l’historien palestinien Issam Nassar (en), au début du XXe siècle, il serait plus juste de parler des identités palestiniennes, reflétant plus les affiliations locales, régionales et religieuses qu’une seule identité nationale[82].

Philip Hitti, historien arabe, ainsi que de nombreuses personnalités arabe tel que, Le roi Hussein de jordanie, Hafez el Assad, le représentant de l'Arabie saoudite aux Nations Unies et le représentant du Haut-Comité arabe aux Nations unies déclarèrent en 1947 que La « Palestine » est une province Syrienne. Les Arabes vivant en Palestine n'était pas indépendants. Awni Abd al-Hadi déclara quant à lui en 1937 :« Il n’y a pas de pays tel que la « Palestine ». « Palestine » est un terme que les Sionistes ont inventé. »[83]. Certains historiens, considèrent l'identité palestinienne comme une invention, encouragé par les états arabes en conflit avec Israël[84],[85]. Raphaël Delpard soutient que la notion de « peuple palestinien », a été inventée par le KGB au lendemain de la guerre des Six Jours afin que le régime soviétique conserve une influence au Moyen-Orient[86]. Le 14 mai 1948, l’État d’Israël acquiert son indépendance. Le lendemain, les pays frontaliers, appuyé par la ligue arabe et les milices palestiniennes, lancent une offensive conjointe contre l'État juif[87]. La guerre engendra un exode des Arabes de Palestine, qui se retrouvèrent dans des camps de réfugiés et victime de persécution dans leurs pays hôte[88]. Dans ces conditions, fus favoriser l’émergence d’une identité palestinienne distinct[89].

En 1959, Yasser Arafat, Salah Khalaf et Khalil al-Wazir créent le Fatah, qui finira par prendre le dessus sur son rival le Mouvement nationaliste arabe de Georges Habache. En 1964 a lieu au Caire un sommet arabe où est pensée la création d'une organisation défendant les intérêts des arabes de Palestine. L'organisation de libération de la Palestine est ainsi, crée le 28 mai 1964 à Jérusalem. Quatre année plus tard, au Caire, la charte de l’OLP devient la Charte nationale palestinienne.

Le discours officiel des années 1970 concernant les premiers activistes fedayin Palestiniens est illustré par la déclaration de Golda Meir au Sunday Times en juin 1969 : « There was no such thing as Palestinians. When was there an independent Palestinian people with a Palestinian state? It was either southern Syria before the First World War, and then it was a Palestine including Jordan. It was not as though there was a Palestinian people in Palestine considering itself as a Palestinian people and we came and threw them out and took their country from them. They did not exist[90] ».

Traduction : Il n'y eu jamais rien désigné comme « Palestiniens ». Quand y a-t-il eu un peuple palestinien indépendant dans un État palestinien ? (la Palestine) Elle fut soit le sud de la Syrie avant la Première Guerre mondiale soit fut ensuite un territoire appartenant à la Jordanie. Ce n'était pas comme s'il y eut un peuple palestinien se considérant lui-même comme peuple palestinien, lequel à notre arrivée eu été chassé et dépossédé de son pays. Ils n'existaient pas.

En 1970, l'OLP tente une série de coup d'État en Jordanie. Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne bombarde et prend contrôle des camps de réfugiés et des bâtiments qui abritent les organisations palestiniennes, ce qui provoque la mort de 3 400 à 20 000 Palestiniens. En 1971, L’OLP se réimplante au Liban, ce qui lui permet de jouir d’une autonomie politique et militaire, qui durera jusqu'au 21 août 1982, ou elle évacue Beyrouth, suite à l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982. En 1972, la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich et ses conséquences médiatiques permettent aux palestiniens une reconnaissance en tant que Palestinien et non plus en tant qu'arabe de Palestine.

L'expression d'un panarabisme des Arabes de Palestine a continué à s'exprimer officiellement de temps en temps dans la bouche de certains leaders arabes comme Zuheir Mohsen, dirigeant d'une faction palestinienne pro-syrienne et représentant à l'OLP, qui affirmait en 1977 « Nous parlons aujourd'hui de l'existence d'un peuple palestinien seulement pour des raisons tactiques et politiques, car les intérêts nationaux arabes demandent que nous posions le principe de l'existence d'un peuple palestinien distinct pour l'opposer au Sionisme. Pour des raisons tactiques, la Jordanie, qui est un état souverain avec des frontières définies, ne peut réclamer Haïfa et Jaffa, mais en tant que Palestinien, je ne peux incontestablement demander Haïfa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem. Toutefois, à partir du moment où nous réclamerons notre droit à toute la Palestine, nous n'attendrons même pas une minute pour unifier la Palestine et la Jordanie ». Des opinions similaires se sont aussi exprimées en Jordanie où le pouvoir minimisait les différences entre Palestiniens et Jordaniens, pour des raisons de politique intérieure. Toutefois, la plupart des organisations orientaient leur « combat » dans le sens d'un nationalisme palestinien qui a continué à se développer. En 1977, l'Assemblée générale des Nations unies a créé un « jour international de solidarité avec le peuple palestinien », fixé à la date du 29 novembre.

Au sommet de la ligue arabe de 1987, le roi Hussein de Jordanie déclara que « l'apparition d'une identité palestinienne distincte, est une réponse au revendication par Israël, d'une Palestine juive[91]». La première Intifada éclate la même année, les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza luttent contre Israël. Il revendique une identité palestinienne à travers le terrorisme palestinien. Le conflit aboutit finalement en 1993 avec la signature des accords d'Oslo, et un retour à l'idée de deux états en Palestine, l'un juif, l'autre arabe. Mais la première Intifada voit aussi la naissance du Hamas, mouvement islamiste, qui prend le contrôle de la bande de Gaza, en janvier 2006.

Pays reconnaissant la Palestine le 29 novembre 2012

En 2011, la Palestine accédé à l'Unesco [92]. Le 29 novembre 2012, elle sera reconnue comme État observateur non-membre de l'ONU par 138 voix pour et 9 contre et 41 abstentions[93].

En 2012, on trouve dans les manuels scolaires de l’Autorité Palestinienne et d’un certain nombre d’États arabes que les "Arabes Cananéens" constituent les seuls habitants légitimes de Palestine. Cette narration forme un outil politique, destiné à encourager la volonté de combattre Israël et à alimenter l’idée que seuls les Arabes sont propriétaires des lieux[94],[95].


Démographie

Le Bureau central des statistiques palestiniens annonce en 2014 une estimation de 12,1 millions de Palestiniens dans le monde[3].

En 1944, on comptait 1 363 387 Arabes musulmans, juifs et chrétiens en Palestine mandataire.

En 2014, la population des territoires palestiniens est de 4,6 millions d'habitants. Il faut rajouter à cette population 1,5 million d'Arabes israéliens - y compris à Jérusalem-Est - soit un total de 6,1 millions de Palestiniens (la population de Jérusalem-Est étant comptée deux fois).

En Cisjordanie

Statistiques du CIA World Factbook

Population

2,731,052 (2014 est.)[96] . 83% de la population est Arabe palestinienne, 17% est juive. Le taux de croissance de la population est de 1.99% (2014 est.). Le taux de fécondité est de 2.83 enfants né/ femme (2014 est.)

Structure d'âge

0–14 ans: 33.7% (homme 472,476/femme 448,078)

15–24 ans: 21.7% (homme 303,578/femme 289,119)

25–54 ans: 36.4% (homme 511,443/femme 483,276)

55–64 ans: 3.8% (homme 59,762/femme 59,372)

65 ans et plus: 3.8% (homme 43,629/femme 60,315) (2014 est.)

Dans la bande de Gaza

Statistiques du CIA World Factbook

Population

1,816,379 ( 2014 est.)[97]. Le taux de croissance est de 3.422% (2008 est.). Le taux de fécondité est de 4.18 enfants né/ femme (2013 est.).

Structure d'âge

0–14 ans: 44.7% (homme 343,988/femme 325,856)
15–64 years: 52.7% (homme 403,855/femme 386,681)
65 years and over: 2.7% (homme 16,196/femme 23,626) (2008 est.)


Hors de Palestine

La « Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs » a établi les estimations suivantes en 2001 :

Pays Population
Cisjordanie 2 300 000
Gaza 1 400 000
Israël 1 213 000
Jordanie 2 598 000
Liban 388 000
Syrie 395 000
Chili 310 000
Arabie saoudite 287 000
États du Golfe 152 000
Égypte 58 000
Autres pays arabes 113 000
continent américain 316 000
Autres pays 275 000
TOTAL 9 395 000
  • Remarque : La population palestinienne de Jérusalem-Est, autour de 200 000 habitants, peut avoir été comptée deux fois (en Cisjordanie et en Israël).

Selon des estimations de 1994, la Jordanie aurait été peuplé à 43% de Palestiniens[98]. Le bureau des statistiques de l'OLP, table la proportion à 50% de la population totale[99]. Des estimations plus récente, font état d'approximativement 60% de Palestiniens habitant la Jordanie, mais aucun chiffre exact ne peut être pris en compte en l’absence de recensement officiel[100]. Seulement 30% sont répertorié par l'UNRWA[100],[101].


Représentation politique

Parmi les principaux mouvements (voir Liste des partis politiques en Palestine pour une liste plus complète) :

Certains de ces groupes sont listés comme terroristes par les États-Unis et l'Union européenne.

Économie

Le PIB palestinien était estimé à 10.5 milliards de dollars américain en 2012 et à 12.5 milliards en 2013[102], avec un taux de croissance en 2013, de 1,5 % en Cisjordanie et de 9 % à dans la bande de Gaza. Les parts des secteurs d’activités dans le PIB en 2012 sont réparties ainsi: agriculture : 5,5%, industrie : 13,3 %, services : 35%, construction : 3,9%, commerce : 15,1%, transports : 9,2%. Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport du FMI les investissements ont augmenté de 150 %. De 1994 à 2001, l'Union européenne a financé dans les territoires palestiniens, des projets d'infrastructures pour plus de 3 milliards d'euros. Les Etats-Unis ont alloué plus de 348 000 000 $ d’aide budgétaire en 2013. Dans le cadre des efforts de John Kerry, les Etats-Unis ont investi plus de 400 000 000  en 2014 ainsi que les pays du Golfe (1 000 000 000 $ du Qatar, 500 000 000 $ de l’Arabie saoudite, 280 000 000 $ du Koweït et 200 000 000 $ des E.A.U) et l’Union européenne de 450 000 000 .

Le taux de chômage de la bande de Gaza oscille autour de 45%[103], alors qu'il n'était qu'à 27,4% en 2011 en Cisjordanie[104] , dont plus de 43% des 20 à 24 ans qui sont sans emploi et 4% des jeunes de 10 à 17 ans qui travaillent (5,7% en Cisjordanie et 1,3% à Gaza). 90% des importations de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont originaires d'Israël qui absorbe également 70% de l'exportation palestinienne, le reste étant exporté en Égypte et en Jordanie[105]. L'économie palestinienne est dépendante d’Israël, notamment concernant la nourriture, le gaz, l’électricité, les communications et l'eau qui sont fournis par Israël, ce qui fait d’Israël un partenaire indispensable.[réf. souhaitée]

En 2010, 4.6 millions de personnes ont visité les territoires palestiniens (dont 2,2 millions de touristes étranger), ce qui fait une nette augmentation comparé à 2009 avec 2,6 millions[106]. La monnaie courante est le Shekel israélien. Le Dinar jordanien est également utilisé pour certaines transactions en Cisjordanie et la Livre égyptienne ainsi que le Dollar américain sont parfois acceptés[107]

Culture

La culture de la Palestine est très ancienne et remonte au paléolithique, avec notamment des silex retrouvés en Galilée et près de Bethléem[108]. À l'époque de transition entre le paléolithique et le néolithique, il a été trouvé des traces des Natoufiens, qui se sédentarisent notamment en Judée[109]. À la fin du IVe millénaire av. J.-C, la vigne et l'olivier sont introduits. À cela s'ensuit l'apparition de tours de poterie. Certaines cités se ceinturent de remparts[110]. Sur le site de Tell el-Fâr‘ah, a été retrouver plus de 1250 poteries mortuaire, dans des nécropoles datant du Bronze ancien. La population sédentaire de Tell el-fâr'ah, était composées de groupes d’origines diverses[111]. Les Manuscrits de la mer Morte rédigés entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle -C, ont été retrouvés à Qumran, en face de la mer morte. De nombreuses minorités vivent de nos jours en Palestine. Il y a depuis 200 ans environ, des villages de Juifs d'origine russe. Il y a des Druzes, des Samaritains et des Circassiens. L'araméen n'est plus qu'une langue liturgique en Palestine, mais a survécu en Syrie et en Irak, dans de petites communautés.

Kadaïf

L'histoire de la Palestine, à travers ses influences Arabe, Perse et Ottomane, se reflète dans sa cuisine. Comme plats traditionnels, il y a le "musakhan", le "bulgur", le "maqluba" et le "mansaf" et comme desserts, il y a le baklawa, le Kadaïf et le halwa.

Tradition musicale bédouine, 2009

Il y a des communautés de Bédouins dans la vallée de Jéricho ainsi que dans le Néguev (ces derniers ont la citoyenneté israélienne). Peuple nomade, ils pratiquent des activités agricoles pastorales. Les principaux animaux élevés sont le mouton, la chèvre et le chameau[112].

Le cinéma palestinien, relativement jeune, est de nos jours, l'un des vecteurs les plus important de la culture palestinienne, avec plus de 800 films sur le conflit israélo-palestinien. Il prospère en partie grâce à un important soutien internationale[113].


Religions

La population palestinienne est largement musulmane sunnite ; il y a des minorités juive pratiquante, chrétiennes et une petite communauté de Samaritains. Selon les estimations Britanniques de 1935 en Palestine mandataire, Il y avait 1 308 112 Palestiniens (au sens de l'époque) dont 836 688 Musulmans, 355 157 Juifs, 105 236 Chrétiens et 11 031 personnes d'autres appartenances[114]. Il n'existe pas de statistiques disponible qui fassent autorité aujourd'hui. L'estimation de Bernard Sabella de Bethléem est que 6 % de la population palestinienne est chrétienne (orthodoxes grecs ou arméniens ; catholiques latins, grecs ; protestants luthériens ou anglicans ; autres rites orientaux). Selon le bureau de statistiques palestinien, il semble que 97 % des habitants arabes des territoires palestiniens occupés soient musulmans et 3 % chrétiens ; il y a environ 700 Samaritains dont la moitié vivent en Israël[115] et quelques Juifs karaïtes qui se considèrent Palestiniens.

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  115. Developed Community », A.B. The Samaritan News, magazine bi-hebdomadaire de la communauté, 1er novembre 2007.

Voir aussi