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Invisalign

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Invisalign
logo de Invisalign
Orthodontie invisible

Création 1997
Slogan (en) Learn how to smile again!
Siège social Drapeau des États-Unis San José, Californie
Actionnaires Align TechnologyVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits Plaque occlusale transparenteVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Align Technology
Site web (fr) Invisalign
(en) Invisalign
(en) Align Tech Institute
(en)Aling Technology, Inc.

Invisalign est une technique d'orthodontie permettant d’aligner les dents grâce à l’emploi successif de gouttières amovibles translucides personnalisées. C'est une méthode qui se veut discrète, car elle n'utilise pas de bagues, de fils, ou de brackets.

Description

La technique "Invisalign" est un outil orthodontique développé par la compagnie "Align-Technology" située à Santa Clara en Californie (USA), inventéé en 1997 puis mise sur le marché avec l'autorisation de la "Food and Drug Administration" aux USA en 1999, elle est arrivée en France en 2000.

Ce système transparent et discret sur le plan esthétique n'est plus limité aux seuls traitements relativement simples, mais s'adapte aussi aux traitements complexes[1],[2] confère les publications du docteur Richard Bouchez publié chez Quitessence International, "Clinical Success in Invisalign Orthodontic Treatments" , dés 2009 puis 2011 (1re éd. 2011), 126 p. (ISBN 978-2-912550-67-5)

En cas de petits encombrements dentaires inesthétiques, quelques mois de traitement par aligneurs transparents peuvent suffire[1], lors des traitements complexes 1 à 2 ans peuvent s'avérer nécessaires.

La méthode repose sur :

  • un enregistrement des malpositions dentaires et des mâchoires par "empreinte optique" des arcades dentaires (le scanner optique est une caméra qui filme les dents et la façon dont elles s'engrènent et évite la traditionnelle pâte à empreinte si désagréable), puis photos et radios;
  • la réalisation d'une simulation en 3D du déplacements des dents, programmée, modifiée à souhait, puis validée par l'orthodontiste, puis la fabrication et le port d'une (ou plusieurs) série(s) d’aligneurs (gouttières dentaires en polycarbonate).
  • elles permettent de déplacer progressivement les dents de 0,2 mm ou 1° de dérotation par gouttière.

Chaque aligneur doit être porté 150 à 300 heures suivant le problème à résoudre, soit par exemple une à deux semaines jour et nuit, à raison de 20 à 22 heures par jour (tout le temps, sauf lors des repas et du brossage des dents).

Si exceptionnellement l'appareil ne peut pas être porté en permanence: repas de famille ou d'affaire prolongés, sorties, cocktails, etc., l'appareil peut être retiré jusqu'à 8 heures par jour au lieu de deux, mais les heures devront alors être rattrapées sur une journée supplémentaire de port.

L'aligneur permet un déplacement progressif des dents jusqu’à la position finale souhaitée. La durée du traitement et donc son coût final dépendent de la complexité des malpositions dentaires et de la dysmorphose à traiter : de 6 à 24 mois, en moyenne 10 à 12 mois.


Inconvénients

Le patient doit être extrêmement sérieux dans le port de ses aligneurs et les conserver 22 heures par jour, tous les jours, les changer toutes les deux semaines sans se tromper, et également disposer les accessoires thérapeutiques (élastiques de traction dentaire ou inter-maxillaire) qui auraient été prescrits. Par ailleurs, si le patient perd ses aligneurs, ou les endommage en les manipulant, cela peut entraîner un ralentissement des déplacements dentaires et la commande de nouveaux aligneurs.

Les limites de l’appareil sont dues à deux facteurs ; les capacités du praticien à utiliser le système et les capacités du système lui-même à déplacer les dents.

  1. Les capacités du praticien à utiliser le système : la connaissance du système va s’améliorer avec son utilisation, mais au départ il vaut mieux limiter les thérapeutiques à de petits déplacements : fermeture de diastèmes (espaces entre les dents) et encombrements légers, pour bien s’imprégner de la biomécanique des aligneurs et maîtriser la stratégie de simulation thérapeutique.
  2. Les capacités du système à déplacer les dents : il existe actuellement des limites de déplacement des dents par les aligneurs, certains mouvements, comme la correction des rotations ou des axes dentaires, s’avèrent difficiles. Le collage de petites attaches en composite de la couleur de la dent, sur ces dernières, est souvent nécessaire pour permettre à l'aligneur de déplacer idéalement la dent. Les corrections des axes des dents et des racines ne présentent désormais pratiquement plus d'inconvénients grâce à la venue de nouveaux types d'attaches.
    • Les corrections squelettiques : expansion transversale importante (largeur des mâchoires), insuffisance verticale et excès vertical marqués (hauteur du visage). Il faut alors envisager un traitement combiné à de la chirurgie orthognatique.
    • Les corrections dentaires, liées à la morphologie et à la position des dents (dents anatomiquement rondes qui manquent d’adhérence dans l’aligneur, dents présentant des ingressions ou des égressions importantes: trop courtes ou trop longues). Il faudra alors envisager un traitement combiné à des accessoires ; attaches, élastiques, chaînettes…

En France les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) ne prennent en charge les soins orthodontiques que sur une période maximum de six semestres (plus deux ans de contention post traitement), pour une somme maximum semestrielle de 193,50 euros et à condition que les soins aient débuté avant le seizième anniversaire[3]. Les organismes complémentaires (assurances ou mutuelles) interviennent parfois au-delà.

Orthodontie linguale

L'orthodontie linguale est née dans les années 1970, sous l’impulsion des Drs Fujita au Japon et Kurtz aux États-Unis. Il s'agit d'une approche palliative qui consiste en l'apposition d'attaches orthodontiques sur la face interne des dents — c'est-à-dire derrière elles et non devant — du côté de la langue. Hormis l'aspect discret et invisible allié à une durée de traitement prolongée — outre de requérir une habileté pointue de la part du praticien en raison de spécificités techniques plus complexes inhérentes au processus —, les principes en restent cependant les mêmes que le parcours classique où les mêmes attaches sont traditionnellement positionnées sur les faces externes, dite vestibulaires[4].

Notes et références

  1. a et b Richard Bouchez, Les Traitements Orthodontiques Invisalign, Paris ; Berlin ; Chicago, Quintessence International, coll. « Orthodontie — Appareils et matériel / Réussir ��, , broché (ISBN 978-2-912550-65-1 et 2912550653, BNF 42015596); Texte imprimé, monographie ; indice(s) Dewey : 617.643 00284 (22e éd.). (ISBN 9782912550651)
  2. (en) Richard Bouchez, Clinical Success in Invisalign Orthodontic Treatment, Paris - Chicago - Berlin - Tokyo - London - Milan - Barcelona - Istanbul - Sao Paulo - Mumbai - Moscow - Prague - Warsaw, Quitessence International, coll. « Quintessence International - Clinical Success », (1re éd. 2011), 126 p. (ISBN 978-2-912550-67-5)
  3. « Soins et prothèses dentaires », Combien serez-vous remboursé ?, sur ameli.fr, Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), (consulté le )
  4. Marc Danan, Françoise Fontanel, Monique Brion, Parodontites sévères et orthodontie, Wolters Kluwer France, coll. « JPIO (ISSN 1294-0585) », , 183 p. (ISBN 2843610621 et 9782843610622, lire en ligne), « Mouvements orthodontiques », p. 39
    « En faisant varier la valeur du moment par rapport à la force, on obtient différents types de déplacements dentaires. Le rapport M/F décrit l'effet réel du système de forces au niveau du centre de résistance de la dent. Entre la translation pure et la rotation pure, il existe une grande variété de mouvements qui résultent de la combinaison de ces deux mouvements extrêmes (Kuhlberg et Nanda, 1994). »