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Le Peuple breton

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Le Peuple breton
Pobl Vreizh
Image illustrative de l’article Le Peuple breton

Pays France
Langue Breton, français
Périodicité Mensuel
Format A4
Genre Généraliste
Prix au numéro 4,00 
Diffusion 4 000 ex. (2013)
Date de fondation 4 janvier 1964
Éditeur Presses populaires de Bretagne
Ville d’édition Saint-Brieuc

Directeur de publication Robert Pedron
Rédacteur en chef Gael Briand
ISSN 0245-9507
Site web http://peuplebreton.net
Supplément
  • Les Cahiers du Peuple breton

Le Peuple breton est un magazine d'actualité mensuel fondé à Rennes en janvier 1964 lors de la constitution de l'Union démocratique bretonne (UDB), un parti politique autonomiste à sensibilités socialiste et écologiste. Si aujourd'hui encore le magazine dépend financièrement du parti politique, la majeure partie de sa rédaction n'est pas membre de l'UDB et ses colonnes sont ouvertes à d'autres courants de pensées. Média généraliste, Le Peuple breton reste toutefois un magazine d'opinion qui entend proposer à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne ».

Classé en presse périodique régionale (PPR), Le Peuple breton couvre l'information de la région depuis près de cinquante ans. Il a publié son numéro 588 en janvier 2013. D'un quatre pages noir et blanc au format tabloïd à ses débuts, il est passé au format A4 dans les années 1970, à la couleur dans les années 1990 et propose aujourd'hui 36 pages à ses lecteurs. Imprimé à 15 000 exemplaires au plus fort de son succès, son tirage mensuel moyen s'élève en 2013 à 4 000 exemplaires.

Le mensuel a pour sous-titre Pobl Vreizh, qui est la traduction du titre en langue bretonne. Ce sous-titre provient d'un autre mensuel, entièrement brittophone, et publié par l'UDB parallèlement au Peuple breton entre 1970 et 1982. Cessant sa parution en raison de problèmes financiers, Pobl Vreizh est réapparu depuis 1984 sous la forme d'un cahier encarté chaque mois dans la publication francophone.

Ligne éditoriale

Le Peuple breton est un magazine généraliste : il aborde l'ensemble des questions pouvant concerner la société bretonne, en Bretagne et dans le monde, qu'elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales[1],[PW 1]. D'après la journaliste de l'AFP Clarisse Lucas, « [il] fait partie de cette galaxie de magazines d'actualité qui se font l'écho du rayonnement de la Bretagne et de sa richesse culturelle »[L 1].

C'est aussi un magazine d'opinion, qui présente et analyse l'actualité selon un angle breton : d'après le journaliste et élu autonomiste Georges Cadiou, le mensuel a pour ambition de « servir la cause de la Bretagne de manière démocratique et progressiste » en proposant à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne »[L 2]. L'écrivain Jean-Jacques Monnier, autre élu autonomiste, parle lui d'un périodique qui « dit ce que d'autres journaux taisent sur la Bretagne »[L 3], un point de vue qui fait écho au slogan inscrit sur chaque une du mensuel : « Aujourd'hui, être libre, c'est être informé ».

Le Peuple breton est donc un magazine engagé. Lancé en 1964 par de jeunes étudiants alors qu'ils fondent l'Union démocratique bretonne (UDB), un parti politique socialiste et autonomiste breton, le mensuel incarne pour l'historien Michel Nicolas « à la fois l'image de marque, la voix et le support théorique de l'organisation. C'est ce qui explique le soin constant dont il fait l'objet »[L 4]. L'historien et son confrère universitaire Jean-Claude Le Corre se livrent néanmoins à une critique, et ce dès 1973 : le mensuel ne fait « pas apparaître les éventuelles divergences internes de l'organisation ». D'après lui, en ne présentant que « le plus grand dénominateur commun de l'opinion des militants », le mensuel « ne présente souvent l'idéologie du parti que sous un aspect édulcoré », sans rendre « compte [de l'UDB] dans toute sa réalité »[L 5].

Le titre est par ailleurs révélateur de l'angle choisi et son choix est expliqué dans le premier éditorial du journal en janvier 1964 : « LE PEUPLE BRETON / Pour nous, / ce sont les traminots de Nantes ; / ce sont les ouvriers licenciés des Fonderies de Saint-Nazaire ; [...] / ce sont les jeunes qui s'exilent chaque année ; / ce sont les professeurs et instituteurs mal payés enseignant de leur mieux dans des classes surchargées ou délabrées ; [...] ». Dès ces premiers mots, la toute jeune rédaction affirme l'existence du peuple breton et exprime la dimension sociale de son engagement[PB 1]. En mentionnant Nantes et Saint-Nazaire, ce premier éditorial affiche aussi la position du journal en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne : numéro après numéro, l'actualité de la Loire-Atlantique y recevra une égalité de traitement vis à vis des autres départements de la Bretagne historique.

Histoire

À l'origine : les Kaieroù an emsaver yaouank

À l'automne 1959, un groupe d'étudiants rennais, adhérents du Mouvement pour l'organisation de la Bretagne (MOB, première structure politique de l'Emsav d'après-guerre), se constitue en cercle de réflexion autour d'une modeste revue ronéotée : Kaieroù an emsaver yaouank, les « cahiers du jeune militant ». L'objectif est pour eux d'acquérir une formation théorique qui leur permettra de répondre au militantisme « ni droite, ni gauche » en vigueur dans le mouvement breton de l'époque. Les thèmes économiques et sociaux y font par exemple l'objet d'une attention toute particulière. Les textes que l'on peut y lire préfigurent l'état d'esprit qui présidera quatre ans plus tard à la création du journal Le Peuple breton. Car parmi les dix animateurs des Kaieroù an emsaver yaouank se trouve le noyau fondateur du futur parti Union démocratique bretonne[L 6].

Roger « Ronan » Leprohon, qui fait partie de ces étudiants, exprime sa vision de la revue dans le no 2 du 1er novembre 1959 : « Je pense que les Cahiers doivent voir grand. C'est l'ambition qui manque le plus au mouvement breton dans son ensemble, du moins je l'estime. Voir grand, voir jeune, voir moderne. Adopter des techniques et des tactiques nouvelles, et adaptées à notre époque, voilà ce qu'il faut pour réussir. […] Il ne faut pas se contenter des habitués des cercles et des mouvements existants, de la grande famille en quelque sorte. Il faut aller chercher les jeunes, même incertains. Pour vingt qui refuseront, il y aura un militant qui se lèvera et fera croître d'autres vocations. […] La jeunesse, qui est l'espoir du mouvement, ne doit pas s'arrêter : sa fougue est garante d'un avenir meilleur. Mais il importe avant tout de se faire connaître, d'éclater, de faire sauter le tiède isolement des groupes et même le pieux recueillement de la « grande famille des militants ». Allons vers ceux qui ignorent tout de nous ! Affichons, écrivons, parlons, secouons l'inertie de la routine »[L 6].

Lancement du journal Le Peuple breton

Photo d'exemplaires du journal édités dans les années 1970
Le numéro 93 du journal publié en juillet 1971.

Le 4 janvier 1964 a lieu à Rennes la réunion constitutive de l'Union démocratique bretonne. Le nouveau parti politique compte seize jeunes adhérents dont les premières cotisations d'adhésions sont toutes mobilisées pour la sortie, le même mois, d'un journal mensuel qu'ils choisissent d'intituler Le Peuple breton[PB 1]. Ce titre est repris du journal éponyme trimestriel qui était paru entre 1947 et 1948 sous la direction de Joseph Martray. Celui-ci cède le titre Le peuple breton à l'UDB en 1964[L 2].

Le plomb typographique, modèle qui permet l'impression du nom du journal dans la manchette de une, est réalisé à la main par Ronan Leprohon. Ce plomb d'imprimerie servira jusqu'en septembre 1964, où il sera légèrement redessiné. La composition du journal est faite par l'entreprise de linotypie Linarmor, à Rennes. Ce travail ne coûte rien : l'entreprise appartient à un certain M. Laigle, militant breton et accessoirement père de Jean-Marie, l'un des fondateurs du nouveau parti. Le Peuple breton est imprimé à plat, sur un papier légèrement satiné, chez M. Becdelièvre, « un petit artisan rennais plus habitué aux images de communion [...] et aux cartes de visite qu'aux journaux révolutionnaires »[PB 1].

Ce premier numéro comprend seulement quatre pages et n'a aucune illustration. Il livre quelques signatures des fondateurs de l'UDB, notamment Jean-Yves Veillard qui signe « Yann-Cheun », Ronan Leprohon dont le nom sera mal orthographié pendant des années et R. Dinan, pseudonyme de l'étudiant rennais Robert « Roparz » Debroise. Jean-Yves Veillard est nommé directeur de publication et restera à la tête du journal jusqu'en novembre 1969. Le titre est domicilié chez sa mère, couturière à façon à Rennes, au 30 boulevard de la Liberté. Il n'a pas de compte bancaire propre pendant deux ans : celui utilisé appartient au trésorier du parti, Hervé Grall, qui est lui aussi domicilié chez sa mère, veuve de guerre, au 51 rue Inkermann à Brest. Le premier « PB » est tiré à 1 000 exemplaires et est vendu 60 centimes[PB 1].

Ce numéro symbolique sera un peu plus tard — à l'occasion d'un anniversaire du journal — reproduit en fac-similé légèrement réduit, sur un papier mat. C'est cette reproduction qui est parfois présentée, à tort, comme premier numéro dans les ventes de bibliophilie bretonne[PB 1].

Du journal au magazine d'aujourd'hui

Photo d'exemplaires du magazine édités dans les années 2000
Le magazine dans les années 2000.

Pour ces étudiants engagés, de milieu modeste et souvent désargentés, ce quatre pages représente le principal instrument d'action. C'est même autour de lui que se fixe la pratique militante. Ronan Leprohon et Louis « Loeiz » Le Bec proposent des conférences dans toutes les grandes villes de Bretagne et amènent de nouveaux abonnés. Le journal est vendu à la criée le plus souvent possible, notamment à Rennes et Brest, ce qui permet d'écouler presque tous les exemplaires. Le traitement de l'actualité dans un mensuel autorisant plus de temps pour consacrer de la place à des enquêtes ou des dossiers thématiques, l'équipe rédactionnelle publie à partir de 1965 des « grandes études » intitulées entre autres « Droite et gauche en Bretagne », « Clergé et Bretagne », « Ouest ou Bretagne »[L 7]. Après un démarrage laborieux, Le Peuple breton arrive ainsi à l'équilibre financier puis il voit ses ventes décoller à la faveur des événements de mai 1968 : 4 000 exemplaires sont désormais imprimés chaque mois. Ses lecteurs sont techniciens, ouvriers. Ils appartiennent comme aujourd'hui à la classe moyenne[L 4],[L 3],[L 8].

Dès 1971 et jusqu'en 1975, la rédaction publie une série de dossiers consacrés à la protection de la nature en Bretagne. Rédigés par Jakez Lefêvre et Jean-Yves Monnat de l'université de Brest, ces articles de vulgarisation scientifique abordent en une double-page les problèmes d'écologie et d'environnement[L 9]. À partir de janvier 1973, le journal propose 16 pages à ses lecteurs. Avec les progrès techniques de l'impression, l'introduction partielle de la couleur et l'usage d'illustrations abondantes, il gagne en qualité et poursuit la progression de son tirage : 8 000 exemplaires en 1976[L 10]. L'année 1976, c'est aussi le passage du format tabloïd au format magazine A4 comprenant 24 pages. 1973, 1977, 1978… pour le magazine d'opinion, chaque consultation électorale est l'occasion de monter en puissance. Il offre 32 pages au lecteur à partir de l'été 1977 et, en novembre 1979, il tire à 15 000 exemplaires[L 4]. Le Peuple breton a alors un impact certain, même s'il ne se lit que « dans des milieux très restreints »[L 3].

Après la victoire de la gauche en 1981 et la présence hégémonique du Parti socialiste dans la vie politique régionale, l'Union démocratique bretonne subi une baisse de ses effectifs militants et des difficultés financières importantes qui entraînent avec elles le « PB » dans une période que les observateurs appelleront la « traversée du désert »[2] de l'UDB. Le magazine chute en lectorat et ne vend plus que 1 500 exemplaires en 1983. Mais de la même manière, cette fois-ci en profitant de l'accroissement de la popularité de l'UDB dans les années 1990 et surtout depuis les années 2000, Le Peuple breton voit son audience remonter[J 1]. En 2013, son tirage s'élève à 4 000 exemplaires mensuels[PW 1],[L 2].

Équipe rédactionnelle

Photo de Ronan Leprohon et Gael Briand, ancien et actuel rédacteurs en chef du magazine Le Peuple breton
Ronan Leprohon et Gael Briand lors d'un colloque de Sciences-Po Rennes consacré à l'UDB en avril 2013.

L'équipe de la rédaction est entièrement bénévole[Note 1] et composée d'une centaine de collaborateurs réguliers dont certains sont journalistes de métier. Plus de la moitié ne sont pas adhérents de l’UDB[PB 2]. D'un point de vue de l'illustration, si le mensuel fait appel occasionnellement à des agences ou à des photographes professionnels, la plupart des images proviennent des militants eux-mêmes, par nature sur le terrain et par conséquent « au plus près des luttes »[PB 2]. Les dessins de presse sont, pour la majorité d'entre eux, de la main de Nono. Caricaturiste reconnu — il travaille quotidiennement pour Le Télégramme et a illustré de nombreux ouvrages —, il croque l'actualité pour Le Peuple breton depuis plus de trente ans[PW 2].

Liste des rédacteurs en chef
Période Nom Période Nom
Janv. 1964 - nov. 1969 Jean-Yves « Yann-Cheun » Veillard[PB 1] Sept. 1984 - déc. 1992 Jean-Jacques Monnier[PB 3]
Déc. 1969 - juin 1973 Jean-Paul Gourmel Janv. 1993 - janv. 1999 Joël Guégan
Juil. 1973 - mai 1978 Roger « Ronan » Leprohon Fév. 1999 - nov. 2010 Roger « Ronan » Leprohon
Juin 1978 - août 1984 Jean Guegueniat Déc. 2010 - en cours Gael Briand[PW 3]

Un auteur revient régulièrement dans les colonnes du mensuel : Jean Roudaut. En réalité, ce Jean Roudaut-là n'a qu'une existence fictive. Il s'agit du prête-nom attribué aux rédacteurs qui, en raison de leur activité professionnelle ou d'une situation conjoncturelle — le fait d'accomplir son service militaire, par exemple —, ne peuvent apposer leur paraphe sous un article[L 11].

Maquette et rubriquage

La une : évolution de la manchette

Le Peuple breton voit ses unes se succéder depuis 50 ans et, avec elles, différentes manchettes. L'évolution du nom du journal — puis du magazine — s'est faite avec l'arrivée de la couleur et les progrès de l'imprimerie. Son premier logotype, réalisé à main levée, a été utilisé 17 ans, jusqu’en septembre 1981. Entretemps, sa graphie a été remaniée, connaissant notamment quelques variantes du sigle UDB[Note 2] qui finira par disparaître du « o » de « breton » en mars 1974[PB 4].

En octobre 1981, premier grand changement avec l'apparition d'un dessin sur la couleur d’appoint qui figure désormais en une du journal. Ce dessin, une colombe stylisée aux entrelacs celtiques, est inspiré de l'emblème des « Fêtes du Peuple breton » qui sont alors régulièrement organisées par l'Union démocratique bretonne. Rapidement, en août 1984, la manchette conserve le dessin de l'oiseau mais en diminue la taille au profit du graphisme. Les mots « le peuple » sont souvent soulignés d’un fort trait de couleur[PB 4].

En septembre 1991, la manchette occupe toute la largeur de la page, ce que ne faisaient pas ses prédécesseurs. La taille de la colombe diminue encore. Imprimée tout d'abord en noir, la police d'écriture apparaît fréquemment en couleur, bientôt ombrée. En juin 1997, le principe du titre ombré est conservé alors que le graphisme abandonne la largeur entière de la page pour se cantonner à l'angle supérieur gauche de la une. Cette opération diminue sensiblement la lisibilité du titre. Quant au dessin de la colombe, toujours présent, il devient minuscule[PB 4].

Le modèle actuel existe depuis octobre 2002. Le logo a conservé sa position en angle mais l'oiseau stylisé a disparu. Le graphisme a radicalement changé avec une police d'écriture noire et blanche sur fond rouge — les couleurs de la Bretagne et des luttes sociales — qui se détachent désormais de la polychromie permanente de la une[PB 4].

La rubrique « L'invité »

Si Le Peuple breton est l'organe de presse de l'UDB, il ouvre cependant ses colonnes à d'autres courants de pensées. C'est notamment l'objectif de sa rubrique « L'invité », en deuxième de couverture, qui laisse à l'invité en question une large place pour s'exprimer. Cette tribune libre apparaît pour la première fois dans le numéro de septembre 1999 lorsque Roger Gicquel, journaliste et ancien présentateur du journal de 20 heures de TF1, accepte une collaboration régulière avec la rédaction du Peuple breton[PB 5],[L 1]. Régulière, cette collaboration l'est puisque Roger Gicquel « tient » la tribune chaque mois jusqu'en janvier 2003, soit 36 contributions[Note 3]. C'est donc à partir du numéro 469 que le mensuel reçoit un invité différent à chaque parution[PB 6]. Parmi les personnalités qui se sont exprimées, on retrouve entre autres Jean-Yves Le Drian, Irène Frachon, Pierre Péan, Goulc'han Kervella, Gérard Onesta, André Pochon ou encore Ronan Le Coadic.

De février 1968 à avril 1969, une autre signature prestigieuse avait déjà trouvé sa place dans les colonnes du Peuple breton, celle du journaliste Morvan Lebesque. Fañch Kerfraval décrit ses contributions comme des « chroniques proches de celles du Canard enchaîné [pour lequel il écrivait] : même forme, même longueur et même souffle. Seul l'approche change. S'éloignant des problèmes « de » société, il va saisir ceux « d'une » société, la société bretonne, et par cette voie, rejoindre quand même la dimension de l'universel »[L 12]. Cette participation, qui durera 14 mois dans un journal qui — à l'époque — ne comprenait que six pages et était édité à 4 000 exemplaires, fera dire à Ronan Leprohon « c'est dire l'estime dans laquelle Morvan Lebesque tenait l'UDB »[PB 6].

La rubrique « Leurre de vérité »

Chaque mois depuis juin 1994, l'économiste Yann Fiévet[Note 4] publie ses réflexions dans une rubrique qu'il a choisi d'intituler « Leurre de vérité »[PB 7]. Selon la journaliste Naïri Nahapétian, il use de sa plume « drôle » et « douce-amère » pour « critiquer le tout marché qui domine notre monde »[J 2]. Ses chroniques balaient de nombreux thèmes, de la marchandisation de l'école aux rapports Nord-Sud, et n'hésitent pas à épingler des personnalités. Quant à ses nouvelles littéraires, elles « résument toute l'absurdité de notre société du spectacle ou du fonctionnement des entreprises »[J 2].

D'après Christian Jacquiau, un autre économiste, les écrits de Yann Fiévet font preuve de pédagogie[3]. Ils ont par ailleurs des titres « évocateurs »[3] comme Le Grenelle de l’emmerdement, Que sont nos intellectuels devenus ?, La violence des pauvres ou encore Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? La toute première chronique avait pour titre Attristante Italie ; Silvio Berlusconi venait d'être nommé pour la première fois chef du gouvernement italien[PB 7].

Le chroniqueur affirme en 2009 que le ton de sa rubrique s'est d'emblée « voulu résolument radical » parce que, d'après lui, « cette radicalité si dérangeante pour le citoyen [est] nécessaire au débat d'idées »[PB 7]. Un style difficile à défendre, précise Ronan Leprohon, qui explique que le rédacteur en chef du mensuel doit parfois répondre à des lecteurs mécontents[Note 5]. Mais d'autres, ajoute-t-il, apprécient son style « pour sa lucidité et pour la salutaire indignation » qu'elle apporte[PB 7]. C'est notamment le cas du politologue altermondialiste Paul Ariès. Celui-ci rédige en 2009 la préface d'un recueil des chroniques et nouvelles publiées par Yann Fiévet dans Le Peuple breton entre 2000 et 2009. Intitulé Le monde en pente douce, l'ouvrage est, pour Paul Ariès, utile à la « recherche de la démocratie » parce qu'il est « une mine d'informations pour [...] aider à penser les luttes d'aujourd'hui »[L 13].

Le cahier « Pobl Vreizh »

Parce qu'elle refuse d'attribuer au breton une place seconde[PB 3], l'UDB lance en janvier 1970 Pobl Vreizh, un second mensuel entièrement en langue bretonne et publié parallèlement au Peuple breton[L 14]. Le titre de cette seconde publication signifie littéralement « le peuple de Bretagne ».

Liste des rédacteurs en chef de Pobl Vreizh
Période Nom
Janv. 1970 - juin 1973 Jean Jaouen
Juil. 1973 - mai 1976 Loig Kervoas
Juin 1976 - mai 1982 Fañch Morvannou

Les premiers numéros, dirigés par Jean Jaouen, comprennent deux pages qui présentent simplement les traductions de l'éditorial du Peuple breton et de sa rubrique « Le problème breton de Brest à Nantes ». Puis à partir du no 42 de juillet 1973, le mensuel est repris par Loig Kervoas et une équipe de rédacteurs trégorrois. Ils font de Pobl Vreizh un journal à part entière, indépendant de la version francophone, avec six pages d'articles, d'interviews et de bandes dessinées en breton. Seul le sujet de l'édito reste commun aux deux mensuels. Il passe à huit pages en août 1974. Tiré à 1 000 exemplaires à son lancement, Pobl Vreizh atteint au milieu des années 1970 un tirage moyen de 1 500 exemplaires avec des pointes s'élevant à 2 000 exemplaires certains mois[L 10].

Le journal poursuit son développement sous la direction de Fañch Morvannou à partir de juin 1976. En décembre 1977, le mensuel passe du format tabloïd au format magazine A4. Il propose désormais douze pages à ses lecteurs[L 14],[PB 8]. Après 140 numéros, le périodique cesse sa parution en mai 1982, alors que l'UDB subit des difficultés financières[PB 8].

C'est à partir de décembre 1984 que les articles en breton réapparaissent, dans un mensuel où les deux éditions francophone et brittophone ont fusionné : Pobl Vreizh est devenu un cahier de deux ou quatre feuillets encarté au Peuple breton — auquel il donne désormais un sous-titre — pour proposer entre 4 et 8 pages d'articles monolingues en breton[PB 3].

Financement, publication et diffusion

Photo du magazine sur un présentoir de magasin de presse en juin 2013.
Exposé sur le présentoir d'un magasin de presse en juin 2013.

Le Peuple breton ne bénéficie pas des aides à la presse distribuées par l'État français depuis 1942 dans le but de favoriser le pluralisme médiatique[Note 6]. Le financement du magazine s'appuie sur la vente au numéro, sur les abonnements et sur des subventions versées par l'Union démocratique bretonne[PW 1]. Un détail est à noter dans l'organisation financière du mensuel : pendant ses deux premières années de parution, le journal n'a pas de compte bancaire propre et utilise celui du trésorier de l'UDB, Hervé Grall. Cela met en évidence la « symbiose extrêmement étroite » du parti politique et du mensuel à ses débuts[L 15]. Il faut attendre le numéro de janvier 1966 pour voir apparaître dans l'ours un compte chèque postal spécifique[PB 9].

L'édition est assurée par une association loi 1901 basée à Saint-Brieuc : les Presses populaires de Bretagne[L 2]. L'impression est quant à elle réalisée par Cloître imprimeurs à Saint-Thonan, dans le Finistère[L 2]. En 2013, le mensuel a un tirage moyen de 4 000 exemplaires par mois[L 2]. Il est classé en presse périodique régionale généraliste[1] et publie chaque année onze numéros : neuf de 36 pages et deux spéciaux de 52 pages en juillet-août et en décembre.

En 2013, le magazine a 1 500 abonnés[L 2]. Il est diffusé dans 1 000 kiosques sur les 2 500 que compte la Bretagne[PB 10] ainsi que dans les magasins Relay des gares de la région et de Paris-Montparnasse[PW 4]. Les militants de l’UDB assurent par ailleurs des ventes à la criée sur les marchés, pendant certains événements et manifestations en Bretagne et dans les gares parisiennes[PW 4],[PW 5],[Note 7]. Le Peuple breton a publié son numéro 588 en janvier 2013[PW 1]. Il est également présent sur Internet via le site Peuplebreton.net mis en ligne en mars 2013. Celui-ci présente le magazine et propose des extraits d'articles.

Les procès du Peuple breton

Le mensuel régional a fait l'objet de plusieurs procès au cours de son histoire. Le premier survient au bout de six ans d'existence, en 1970. Il s'agit d'une action en diffamation intentée par Victor Golvan, alors sénateur-maire de Quiberon, conseiller général du Morbihan et président de la Société d'aménagement touristique du Morbihan (SATMOR)[L 16]. Cette dernière, une société d'économie mixte, est en particulier responsable de l'aménagement de la presqu'île de Rhuys. Dans de nombreux articles, Le Peuple breton s'est employé à dénoncer le caractère spéculatif de cette opération : selon le journal, la SATMOR aurait exproprié des terrains à très bas prix, les aurait aménagés, viabilisés, puis revendus à des promoteurs immobiliers qui en auraient tiré des bénéfices. L'affaire se déroule sur une période de six mois, de juillet à décembre 1970, et se manifeste par une guerre d'articles de journaux et de communiqués de presse de la préfecture du Morbihan[L 16].

L'audience a lieu le 12 novembre 1970 ; et par un jugement du tribunal correctionnel de Vannes rendu en délibéré le 25 novembre, le journal perd le procès. La SATMOR obtient le franc symbolique de dommages-intérêts et les prévenus, le directeur de publication Jean-Paul Gourmel et l'auteur de l'article[Note 8], sont condamnés chacun à mille francs d'amende. Dans leur mémoire de science politique présenté en 1973, Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas indiquent qu'une souscription avait été ouverte avant même l'issue du procès et que celle-ci avait rapporté 8 907,26 FF. D'après eux, cette solidarité s'est particulièrement manifestée de la part des habitants de la presqu'île de Rhuys « auprès desquels la section UDB de Vannes avait fait une propagande intense »[L 16].

En 1997, le directeur de publication Joël Guégan est poursuivi pour diffamation par l'entreprise Les Presses bretonnes[PB 11],[PL 2]. Fondée en 1620 à Saint-Brieuc, cette imprimerie est l'une des plus anciennes de Bretagne. Elle a été rachetée en 1993 par l'industriel Fernand Le Rachinel, imprimeur de profession mais aussi cadre et bailleur de fonds du Front national (FN). Dans un article publié en janvier 1997 et intitulé La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national, le magazine Le Peuple breton rapporte que l'imprimerie est devenue « une des entreprises satellites » du parti d'extrême droite. Il raconte le rachat et les changements qui s'en sont suivis en recensant un certain nombre de publications sorties des presses à partir de 1995 et consacrées au FN ou à ses personnalités : le programme du candidat Le Pen aux présidentielles, une réédition de l'ouvrage Terre en vue : feuilles de route des jeunes du Front national, Jean-Marie Le Pen raconte sa jeunesse ou encore L'Agenda Jean-Marie 1997. L'article met aussi en évidence l'impression de revues situées à droite de l'extrême droite comme Itinéraires ou Révision. La première est dirigée par Jean Madiran, pseudonyme d'un des hérauts de la collaboration avec l'Allemagne nazie. La revue Révision est quant à elle dirigée par Alain Guionnet ; elle a pour sous-titre Le doux parfum de l'interdit et est ouvertement révisionniste et antisémite[PB 12].

Dans cette affaire, Les Presses bretonnes réclament deux millions de francs de réparation au magazine pour avoir créé un « amalgame » entre l'imprimerie et le parti politique d'extrême droite[PB 11],[PL 2],[PB 13]. Le réseau associatif Ras l'front, les militants de l'Alternative rouge et verte (AREV) ainsi que la rédaction de l'hebdomadaire Bretagne-Info soutiennent le mensuel pendant le procès[PB 13]. En août, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc prononce la relaxe du directeur du Peuple breton. D'après une brève parue dans Libération, le tribunal relève dans ses motifs « le sérieux de l'enquête journalistique »[PL 2].

Les médias homonymes

Selon Marcel Leguen, ancien directeur du bureau de Rennes de l'AFP[J 3], deux autres parutions ont pris par le passé le titre Le Peuple breton. Il les décrit comme politiques et précise dans son livre Deux siècles de presse écrite en Bretagne qu'il s'agissait pour l'une d'un tri-hebdomadaire édité pendant l'année 1870 en Finistère et pour l'autre d'un mensuel édité pendant l'année 1932 à Quimper[L 17].

Le 1er octobre 1947, un troisième organe de presse est lancé sous ce même nom sous la houlette du journaliste et militant breton Joseph Martray[L 2]. Il s'agit d'une revue mensuelle[Note 9] qui a pour sous-titre Politique, économique, social, culturel, international. Dans son ouvrage Le Lobby breton, la journaliste Clarisse Lucas explique que l'ambition de cette publication est « de faire avancer l'idée du fédéralisme européen et de la régionalisation de la France »[L 18]. « Qu'attend donc le peuple breton ? » questionne le directeur de publication dans son premier éditorial[J 4]. « Il veut un organe d'union et d'action. Il ne faut pas négliger les efforts culturels, mais il faut surtout appuyer un mouvement plus vaste, économique, social et administratif qui prenne racine dans le peuple, non seulement dans l'élite »[J 4]. Autrement dit, décrypte le journaliste Georges Cadiou, il faut « relancer le mouvement politique »[L 2]. Le dernier numéro de la revue paraît en mai 1949[PB 1], quelques mois avant que son fondateur ne se lance dans l'aventure du Célib, le Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons. Par la suite, en 1964, Joseph Martray acceptera, tout en restant propriétaire du titre, que l'UDB utilise à son tour « Le Peuple breton » pour intituler son journal[PB 1].

Notes et références

Notes

  1. Mis à part le correcteur qui est salarié à mi-temps[PB 2].
  2. Ce sigle de trois lettres incrusté sur un disque noir figure le premier logo de l'Union démocratique bretonne.
  3. Avec une seule interruption, en mai 2000.
  4. Selon l'économiste Christian Jacquiau, Yann Fiévet est un économiste, professeur de sciences économiques et sociales au lycée Jean-Jacques-Rousseau de Sarcelles (Île-de-France). Il est également conférencier, écrivain, chroniqueur de presse et responsable associatif[PL 1].
  5. « [...] il reste toujours une catégorie de lecteurs qui trouvent que la lecture du « Leurre de vérité » les attriste trop, au moment où ils ont besoin d'espérance pour agir. » (Ronan Leprohon)[PB 7].
  6. Selon le site Internet du magazine, la publication « ne reçoit aucune autre subvention que celle de l’UDB. »[PW 1]
  7. Voir une affiche publicitaire du Peuple breton créée dans les années 1980 : Udbbrestbroleon.over-blog.org
  8. L'article incriminé avait été rédigé par la section UDB de Vannes[L 16].
  9. Dans son dictionnaire de l'Emsav, G. Cadiou indique par erreur qu'il s'agit d'un trimestriel[L 2].

Livres

  1. a et b Lucas 2011, p. 277
  2. a b c d e f g h i et j Cadiou 2013, p. 344
  3. a b et c Monnier 1998, p. 8
  4. a b et c Nicolas 2007, p. 274
  5. Le Corre & Nicolas 1973, p. 46
  6. a et b Nicolas 2007, p. 255
  7. Monnier 1998, p. 9
  8. Monnier 1998, p. 10
  9. Monnier 1998, p. 15
  10. a et b Notre parti : l'Union démocratique bretonne (ill. Yvon Boëlle, J. Lefèvre), Le Guilvinec, Imprimerie du marin, , 40 p., 17 x 25 cm, p. 16
  11. Le Corre & Nicolas 1973, p. 51
  12. Morvan Lebesque (préf. Fanch Kerfraval), Chroniques bretonnes, Taulé, Éditions Bretagne, , 67 p., 22 cm (ISBN 2-9034-46-105)
  13. Fiévet 2009
  14. a et b Monnier 1998, p. 14
  15. Le Corre & Nicolas 1973, p. 48
  16. a b c et d Le Corre & Nicolas 1973, p. 70-71
  17. Marcel Leguen, Deux siècles de presse écrite en Bretagne, Spézet, Coop Breizh, , 152 p., 22 x 16 cm (ISBN 2-84346-115-4), p. 107-111
  18. Lucas 2011, p. 36

Périodiques

  • Articles du magazine Le Peuple breton, Saint-Brieuc, Presses populaires de Bretagne, de 1964 à aujourd'hui
  1. a b c d e f g et h Ronan Leprohon, « Il y a 40 ans naissait le PB... », Le Peuple breton, no 480,‎ , p. 31 (ISSN 0245-9507)
  2. a b et c Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 534,‎ , p. 47 (ISSN 0707G86914[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  3. a b et c Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 537,‎ , p. 34 (ISSN 0707G86914[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  4. a b c et d Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 530,‎ , p. 34 (ISSN 0245-9507)
  5. Loïc Josse et Ronan Leprohon, « Kenavo Roger », Le Peuple breton, no 555,‎ , p. 35 (ISSN 0245-9507)
  6. a et b Ronan Leprohon, « Merci, Roger Gicquel », Le Peuple breton, no 468,‎ , p. 2 (ISSN 0245-9507)
  7. a b c d et e Ronan Leprohon, « Leurre de vérité », Le Peuple breton,‎ (ISSN 0245-9507, lire en ligne)
  8. a et b Ronan Leprohon, « Vos questions, nos réponses », Le Peuple breton, no 532,‎ , p. 34 (ISSN 0707G86914[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  9. « Ours », Le Peuple breton, no 26,‎ , p. 1 (ISSN 0707G86914[à vérifier : ISSN invalide])
  10. Gael Briand, « Souscription permanente », Le Peuple breton, no 586,‎ , p. 3 (ISSN 0245-9507)
  11. a et b « Le Peuple breton attaqué en diffamation par Le Rachinel, imprimeur et notable du FN », Le Peuple breton, no 400,‎ , p. 3 (ISSN 0245-9507)
  12. « La triste fin d'une belle histoire : les Presses bretonnes dans les griffes du Front national », Le Peuple breton, no 397,‎ , p. 14 (ISSN 0245-9507)
  13. a et b « Le PB vainqueur à Saint-Brieuc ! », Le Peuple breton, no 401,‎ , p. 5-6 (ISSN 0245-9507)
  • Autres périodiques
  1. Romain Pasquier (CRAPE/Institut d’études politiques de Rennes), « L'Union démocratique bretonne ou les limites de l'expression partisane autonomiste en Bretagne », dans Pôle Sud : revue de science politique de l'Europe méridionale, ARPoS (no 20), , 397 p. (ISSN 1262-1676, lire en ligne), p. 120
  2. a et b Naïri Nahapétian, « Le monde en pente douce par Yann Fiévet », Alternatives économiques, no 285,‎ (ISSN 0247-3739, lire en ligne)
  3. « Nécrologie : Marcel Leguen, journaliste auteur d'une « Histoire de la presse en Bretagne » », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Joseph Martray (dir.), « Qu'attend donc le peuple breton ? », Le Peuple breton : politique, économique, social, culturel, international, no 1,‎

Internet

  • Sites de presse en ligne
  1. Christian Jacquiau, « Moi, Yann Fiévet, qui ne peux plus enseigner sans assistante », Tribune, sur Marianne.net, (consulté le )
  2. a b et c « Relaxe du « Peuple breton », poursuivi pour diffamation », Médias, sur Liberation.fr, (consulté le )
  • Sites liés à l'UDB
  1. a b c d et e « Le journal », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  2. « L'équipe », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  3. Michel François, « Le Peuple breton : le témoin passe de Ronan à Gael », sur le blog de Michel François, (consulté le )
  4. a et b « Où nous trouver ? », sur Peuplebreton.net, (consulté le )
  5. « Le Peuple breton se vend aussi à Paris… Hier à la gare Montparnasse », sur Udbjeunes.com, (consulté le )
  • Autres sites
  1. a et b « Consultation de Datapresse, base de donnée professionnelle pour les relations presse » (consulté le )
  2. Centre de recherches sur l'action politique en Europe (CRAPE), Centre de recherche bretonne et celtique(CRBC), « Colloque « L'Union démocratique bretonne, un parti autonomiste dans un État unitaire » », Programme, sur Crape.univ-rennes1.fr, (consulté le )
  3. a et b Christian Jacquiau, « Le monde en pente douce, un livre de Yann Fiévet », Rentrée littéraire, sur Ecologieauquotidien.fr, association Écologie au quotidien, (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Georges Cadiou, Emsav, dictionnaire critique, historique et biographique : le mouvement breton de A à Z, Coop Breizh, , 368 p. (ISBN 2843465745, présentation en ligne)
  • Clarisse Lucas, Le lobby breton : Lobi Breizh, Paris, Nouveau monde, coll. « Les enquêteurs associés », , 350 p. (ISBN 978-2-84736-611-2, présentation en ligne)
  • Yann Fiévet (préf. Paul Ariès), Le monde en pente douce, Villeurbanne, Golias, , 384 p., 20 cm (ISBN 2354720173)
  • Michel Nicolas, Histoire de la revendication bretonne, Coop Breizh, , 397 p. (ISBN 978-2-84346-312-9)
  • Jean-Jacques Monnier, Histoire de l'Union démocratique bretonne, Lannion, Presses populaires de Bretagne, coll. « Les cahiers du Peuple breton » (no 7), , 46 p. (ISSN 2459507[à vérifier : ISSN invalide])
  • Jean-Claude Le Corre et Michel Nicolas, L'Union démocratique bretonne : contribution à l'étude de l'Emsav, Rennes, Université de Rennes 1 / Unité d'enseignement et de recherche (UER) de sciences juridiques, coll. « Mémoire / Diplôme d'études supérieures (DES) de science politique »,

Articles connexes

Lien externe