Il utilise une technique traditionnelle d'assemblage de bois, pour créer des sculptures abstraites. Ses œuvres en bois et en contreplaqué peint, ainsi que ses travaux sur papier, ont été exposés dans des galeries et des centres culturels en Suisse, au Canada, en France, en Allemagne, au Portugal et en Grèce, lors d'expositions personnelles et collectives[1],[2].
Il grandit à Saillon. Après sa scolarité, il suit une formation de menuisier-ébéniste, puis étudie à l'École de sculpture de Brienz (Schule für Holzbildhauerei)[2],[4]. Après avoir obtenu son diplôme de sculpteur, Marc Raymond ouvre son propre atelier à Saillon en 1996. Il travaille principalement le bois, mais aussi la pierre, le bronze et le béton[5]. Centrées sur l’être humain au début de sa carrière, ses sculptures deviennent au fil des ans plus brutes, massives et suggestives[1],[6],[7].
En 2001, l’artiste reçoit le 3e prix du jury au Symposium International de Sculpture de Morges en Suisse avec la sculpture Homme à la grande main[1],[4].
Assemblée, marbre de Collombey, 1m60, centre scolaire de Saillon, 2003, Marc Raymond.Interfaces n.1, contreplaqué peint, 60cm, 2008, Marc Raymond.
Il effectue une commande de la commune de Saillon en 2002 pour la réalisation d’une œuvre publique, La Ronde, sur le rond-point des Virottes. Cette œuvre, composée de sept sculptures figuratives de 2m. de hauteur en bronze, rend hommage aux habitants du village de Saillon pour leur diversité et leur ouverture[8],[9].
La même année, Marc Raymond obtient le premier prix, avec mandat de réalisation, pour la création d’une sculpture en marbre de Collonges pour le Centre Scolaire de Saillon. Représentant un groupe d’enfants, cette sculpture préfigure, par ses formes très épurées et la matière laissée brute, l’évolution du travail de l’artiste vers la sculpture abstraite[10].
En 2004, il expose à la Galerie Grande-Fontaine à Sion en Suisse des figures humaines brutes, taillées dans le bois à la hache ou à la tronçonneuse, ainsi qu’une série de sculptures en béton[6]. En 2005, alors que Marc Raymond habite et travaille à Madrid, il arrête la figuration pour se consacrer entièrement à l’art abstrait. Il développe une nouvelle technique en construisant ses sculptures avec des assemblages de bois plutôt que de sculpter par soustraction dans la matière[1].
La série Découpages, un assemblage de surfaces de papier sans couleur ni colle, est créée en 2007. Ces découpages en deux dimensions mèneront à la réalisation de la série de sculptures Interfaces de 2008 à 2010. Ces sculptures sont faites de contreplaqués de construction assemblés et peints de couleurs monochromes[11]. La cohérence des œuvres se trouve dans le jeu d’équilibre, de déséquilibre et de tensions internes. Les sculptures sont déposées sur le sol, sur des socles ou inclinées contre les murs[11],[12],[13]. Elles sont exposées à l’occasion de plusieurs expositions personnelles - notamment au Centre des Art Léo-Ayotte de Shawinigan, Québec, Canada en 2008, à la Art School Gallery à Ottawa, Canada en 2009[11], au Centre d’Exposition de Mont-Laurier, Québec, Canada en 2010, à la Maison des Arts et de la Culture de Brompton, Québec, Canada en 2011[13],[14] ainsi qu’à la Athens Art Gallery à Athènes en Grèce en 2014 avec un texte du curateur suisse Benoît Antille[12],[15].
Rouge n.1, de la série Bout à bout, bois peint, 2m80, 2013, Marc Raymond.
En 2013, l’artiste crée la première sculpture de la série Bout à bout, avec Rouge n.1. Elle est exposée dans le jardin de la résidence de l’Ambassadeur de Suisse à Athènes puis à la Athens Art Gallery en 2014. Cette série est faite de bois de construction bruts assemblés bout à bout, elle se poursuivra les années suivantes[15],[12]. L’artiste expose à nouveau en 2017 à la Galerie Grande-Fontaine en Suisse[16]. Construites avec des planches de sapin et de mélèze, des matériaux de construction courants en Suisse, ses sculptures deviennent plus massives. La matière brute et les assemblages se laissent voir, alors que certaines parties de la sculpture sont peintes de couleurs vives[17],[18].
En 2019, son exposition personnelle Éloge à la Main a lieu à la Athens Art Gallery en Grèce, avec un texte de la commissaire indépendante et critique d'art Maria Xypolopoulou pour le catalogue. Aux côtés de ses sculptures qui tendent de plus en plus vers la simplicité, il y expose la suite de la série Bout à Bout avec les sculptures Construction 1, 2 et 3 ainsi que vingt découpages sur papier formant un ensemble de 2,20 × 2,20 m[12],[19].
(el) Nikolaos Tambakis et Elissabet Bargianni, Jardin National, Athènes, Grèce, Amis du Jardin National, , 444 p. (ISBN9786188257306, lire en ligne).
Jacques Cordonier, Mads Olesen, Heinrich Gartentor, Anne Jean-Richard Largey, Véronique Ribordy, Josette Taramarcaz, Floriane Tissières, 40 ans Visarte Valais catalogue, Martigny, Suisse, Art Ray Éditions, Martigny, (lire en ligne).
(en) Eve Lemonidou, International Contemporary Artist, New York, First Edition, , 272 p. (ISBN978-9609322980, lire en ligne).