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« Konrad Lorenz » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=L'agression : une histoire naturelle du mal
|auteur=[[w:Konrad Lorenz|Konrad Zacharias Lorenz]]
|éditeur=Flammarion
|année=1983
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|ISBN=978-2-0812-3498-7
|ISBN=978-2-0812-3498-7

Version du 6 juin 2010 à 00:01

Konrad Zacharias Lorenz, né le 7 novembre 1903 et mort le 27 février 1989, est un biologiste et zoologiste autrichien titulaire du prix Nobel.

L'agression : une histoire naturelle du mal, 1969

Mon livre traite de l'agressivité, c'est à dire l'instinct de combat de l'animal et de l'homme, dirigé contre son propre congénère.
  • Préface


L'homme n'aime que trop à s'imaginer au centre de l'univers, ne faisant pas partie du reste de la nature, mais s'opposant à elle comme un être d'essence différente et supérieure.


La certitude de la théorie de l'évolution est mille fois plus grande que la certitude touchant notre savoir historique ; tout ce que nous savons s'y intègre sans contrainte ; rien ne s'y oppose, et elle possède toutes les valeurs que l'on peut attribuer à une théorie de la création.


Il faut plutôt déplorer que l'homme ne possède pas de mentalité de carnivore. Tout le malheur vient précisément du fait qu'il est au fond une créature inoffensive et omnivore, ne possédant pas d'arme pour tuer ses grandes proies et, par conséquent, dépourvu de ces verrous de sécurité qui empêchent les carnivores "professionnels" de tuer leurs camarades de même espèce (...) Tous les carnivores bien armés possèdent des inhibitions fonctionnant avec une sécurité suffisante pour empêcher l'autodestruction de l'espèce, sur des mécanismes de comportement fonctionnellement analogues à la morale.


Aucun homme normal n'irait jamais à la chasse aux lapins pour son plaisir, s'il devait tuer le gibier avec ses dents et ses ongles et atteignait ainsi à la réalisation émotionnelle complète de ce qu'il fait en réalité.


Agir contre la raison n'est pas seulement immoral, mais c'est souvent aussi extrêmement drôle. "Tu ne te tromperas pas toi-même" devrait être le premier de tous les commandements (...) l'humour devient rapidement plus efficace, plus pénétrant et plus subtil dans la détection de la malhonnêteté (...) Je crois que l'humour exerce sur le comportement social de l'homme une influence qui est absolument analogue à celle de la responsabilité morale : il tend à faire de notre monde un lieu plus honnête et donc meilleur.