"Long for Ruin", la complainte existentielle de Joan As Police Woman

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"Long for Ruin", la complainte existentielle de Joan As Police Woman

Par
Joan As Police Woman
Joan As Police Woman
- Paola Kudacki

La chanteuse new yorkaise dévoile un premier extrait de son audacieux nouvel album "Lemon, Limes and Orchids", attendu en septembre prochain.

Après  Solution Is Restless, un disque sur l’amour et ses ombres, conçu avec l’icône de l’afro-beat, le regretté Tony Allen et le producteur Dave Okumu, Joan Wasser alias Joan As Police Woman annonce une nouvelle pépite nommée Lemon, Limes and Orchids avec un premier extrait d'indie-rock et de soul alternative. Un titre qui résonne très fort dans une actualité planétaire inquiétante, pour lequel elle évoque le déclin de la solidarité et du partage dans un monde où le repli sur soi est devenu la norme.

"Cette chanson, explique t-elle, fait référence à l'éloignement apparemment volontaire de la race humaine envers ses propres valeurs. Loin de notre intérêt pour l'écoute, la recherche de points communs et la compassion, la communication et l'amour. Nous semblons vouloir nous détruire. Nous ne semblons pas vouloir partager nos ressources. Nous semblons nous être détournés de nous-mêmes et, à notre tour, nous nous sommes détournés les uns des autres" :

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Joan As Police Woman a joué avec Lou Reed, John Cale, Beck, Laurie Anderson ou encore feu Jeff Buckley, son ex-compagnon et âme sœur. Depuis peu elle a rejoint le groupe de scène d’Iggy Pop, en tant que claviériste et choriste. Pour ce nouveau projet personnel, elle s'entoure d'une équipe de choc : l'incontournable musicienne et chanteuse Meshell Ndegeocello à la basse, Chris Bruce (Seal, Trevor Horn, Alanis Morisette) à la guitare, Daniel Mintseris (St. Vincent, David Byrne, Elvis Costello & The Imposters) aux claviers, et Parker Kindred (Jeff Buckley, Liam Gallagher) et Otto Hauser en alternance à la batterie. Avec elles, eux, elle mêle ses influences jazz et atmosphériques à la musique électronique.

Mélancolique et vibrant, Lemons, Limes & Orchids évoque l'amour, la persévérance mais aussi la perte. Notamment de son producteur Hal Willner, décédé lors de la première vague de Covid. Poignant, il témoigne de l'urgence à prendre en compte notre désorientation collective dans un monde où l'humain ne regarde plus que son nombril et ne parvient pas à s’arrêter de détruire la planète. " J'étais prête à faire un album qui mette vraiment ma voix en valeur. Les bases ont été enregistrées comme elles l'étaient autrefois - avec moi chantant en direct avec le groupe. Ma bonne amie m'a dit que c'était l'album le plus sexy que j'aie jamais fait. Honnêtement, je pense qu'elle a raison ".

L'album "Lemons, Limes and Orchids" sort le 20 septembre via Play It Again Sam.

Sous les jupes de Fip
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