"MŸA", l'envol de Robinson Khoury

Né en Isère en 1995, d’une mère chanteuse et d’un père pianiste, tous deux enseignants en conservatoire, Robinson Khoury a grandi dans l’ambiance du grand festival Jazz à Vienne. À l’âge de sept ans, il entrait à la Maîtrise de l’Opéra de Lyon. Du rock à la musique classique puis au jazz, il explore le monde avec l'idée d'en abolir les frontières. Après Frame Of Mind (2019) et Broken Lines en 2022 qui lui valu le “coup de cœur" de l'Académie Charles Cros, il sort sur le label Komos un nouvel album inspiré par des notions astronomiques et mythologiques. Très attentif aux désordres du temps, tels que l'expliquent des scientifiques comme Aurélien Barraud, il a donné à ce troisième disque en tant que leader, le nom de MŸA : "C'est un avatar de notre mère Terre", explique t-il.

Pilier de Sarāb, l'excellent groupe de jazz et musiques traditionnelles arabes, à l'énergie rock, Robinson Khoury a collaboré également avec le Sacre du tympan, le violoniste Théo Ceccaldi, le trompettiste Ibrahim Maalouf, le clarinettiste Michel Portal, le pianiste Bojan Z, l'ensemble de cuivres Octotrip ...

Sur MŸA, pétri de la liberté qu'offre le jazz et de résonances électroniques et rétro-futuristes avec un synthé modulaire, il s'inspire aussi des traditions du Moyen-Orient de ses ancêtres comme des partitions savantes de Jean-Sébastien Bach. La voix y tient une place de choix, en chœur avec Leo Jasef et Anissa Nehari, et avec leurs invitées, les chanteuses l'égyptienne Natacha Atlas et la Syrienne Lynn Adib en lead chacune sur un titre. C'est parti pour une expérience philosophique humaniste réjouissante : "Être à l’écoute du chant des plus infimes briques de l’univers comme de la voix de la moindre des cellules du vivant pour en faire partager au public l’éblouissante beauté".

En concert :
les 21 et 22 juin à Paris, à La Gare
Le 20 juillet dans les Vosges, au Boplicity Jazz Festival, en première partie de Niels Petter Molvaer