Avec philosophie

Comme tous les vendredis, Géraldine Muhlmann et ses invités se penchent sur l'actualité avec un regard philosophique. La montée des phénomènes de désinformation profite au complotisme. Quelles sont les racines du complotisme ?

Rendre la politique morale, c’était un désir de Kant, formulé comme tel dans l’appendice d’un opuscule qu’il a publié en 1795, intitulé "Projet de paix perpétuelle". Qu'entendait-il par là ? Et comment tente-t-il, par le droit notamment, de rendre cela possible théoriquement ?

Kant participe à une querelle de philosophes, appelée la "querelle du panthéisme". Si tout part de Spinoza qui assimile Dieu à la nature, quelle est la position des différents protagonistes majeurs que sont Lessing, Mendelssohn, et Jacobi ? Et surtout, comment comprendre l'attitude de Kant ?

Pour Kant, il n’y a pas plusieurs points de vue moraux. Il n’y a pas non plus une multiplicité d’appréciations de la beauté. Mais comment Kant peut-il alors penser le cas de l’individu immoral ou celui de l’individu qui n’a aucun goût ?

Emmanuel Kant a écrit trois grandes "Critiques". Qu'entendait-il par "critique " ? Pourquoi dit-il que la critique, contrairement à la raison humaine, procure la “tranquillité d’un état légal”, où les conflits sont arbitrés par une autorité impartiale ?

Certains affirment qu'aujourd'hui, nous sommes de moins en moins patients… Les stoïciens peuvent-ils nous aider à retrouver cette patience ? Faut-il même vraiment lutter contre notre impatience ?

L'ennui, c'est peut-être d'abord l'ennui de soi : je suis ennuyé par le fait d'être moi, coincé avec moi-même, incapable de sortir de moi. Dès lors, le "moi" n'est-il pas le véritable objet de l'ennui ?

Qui s'ennuie dans la société ? Des individus ou des groupes sociaux sont-ils plus prompts à sombrer dans l'ennui, tel l'ouvrier qui travaille à la chaîne ou le tyran qui possédant tout se lasse d'un rien ? L'ennui trouve-t-il un terrain fertile dans certains contextes politiques ?

L’ennui possède des vertus créatrices. Dans quelle mesure l'insatisfaction face à l'ennui pousse-t-elle les situationnistes à la révolution ? Comment certains cinéastes travaillent-ils sur le renversement de l'ennui approché négativement ?

Le romantisme du 18e siècle a fait de l'ennui "le mal du siècle". Comment passe-t-on alors de l'ennui approché comme plainte subjective à l'ennui comprise comme un mal social ? Dans quelle mesure l’ennui des romantiques est-il le phénomène d’une génération ?

Chaque vendredi, Géraldine Muhlmann et ses invités examinent l'actualité sous un angle philosophique. L'élection de Javier Milei en Argentine et le paysage politique mondial suscitent des réflexions sur la pertinence des leaders dans notre ère. A-t-on envie de chefs aujourd'hui ?

Jan Patočka (1907-1977), Léone Ginzburg (1909-1944) et Ossip Mandelstam (1891-1938) ont pour point commun d'avoir résisté, et ce, jusqu'à la mort. Dans quelle mesure cette résistance se retrouve-t-elle dans leurs œuvres respectives ?

Deux destins liés à l’histoire contemporaine de l’Europe, la poétesse russe Marina Tsvetaïeva (1892-1941) et la philosophe espagnole María Zambrano (1904-1991) ont en commun d’avoir pris le chemin de l’exil pour fuir la répression. Comment penser et écrire en exil ?

Avant d'être président, Vaclav Havel fut une grande figure de la dissidence en Tchécoslovaquie. Dramaturge et penseur, il a livré une analyse fine des mécanismes du pouvoir totalitaire malgré la censure. Qu'est-ce que gouverner par la peur ? La violence est-elle nécessaire à la lutte ?

Emil Cioran s’est engagé dans sa jeunesse auprès du mouvement fasciste roumain de la Garde de Fer, affirmant ainsi son adhésion à l'idéologie nazie. Pourquoi un intellectuel comme Cioran a-t-il succombé à la fascination idéologique ?

Les banquets ont l'apparence de moments de joie : on mange beaucoup, on boit beaucoup, on fait la fête. Des banquets philosophiques aux banquets républicains, quels sens ont ces banquets ?

On oppose souvent la raison et la démesure : la raison pourrait permettre de limiter les excès. Or, n'y a-t-il pas une sorte d'ivresse dans l'usage excessif de la raison ? Réponse avec Adorno, Châtelet et Deleuze.

"Ce que l'on ne peut prohiber il faut nécessairement le permettre" disait Spinoza. Qu'entendait-il par là ? Freud disait qu'on ne pouvait se passer de "remèdes sédatifs". N'y a-t-il pas là un lien entre Spinoza et Freud ?

L'appel de l'alcool se fait ressentir quand on veut fêter quelque chose, ou au contraire, quand on souhaite oublier une souffrance. Mais comment expliquer cette démesure ? Pourquoi cherchons-nous, plus généralement, à être saoulés ?

La notion d'hubris désigne chez les Grecs une faute morale. Pour ces derniers, l'homme doit savoir être mesuré, se limiter. Que nous révèle le contre-exemple de cet idéal moral, Icare ? Le risque est-il toujours de se brûler les ailes ?