Samedi fiction

Un pool de scénaristes travaille sur les scénarios possibles du monde d’après…! et Déjouant les codes du marketing propres au démarchage téléphonique, un homme parvient à tisser un espace de liberté, sinon de connivence, avec l’enquêtrice qui l’interroge.

Du vers de Mallarmé "Jamais un coup de dés n’abolira le hasard" à l’obsession de vouloir prédire l’avenir grâce aux lancers de dés, l’histoire de Paul est aussi vertigineuse que fascinante

Quand l’écriture essaie à la fois d’être événement, retranscription, décryptage et réflexion.

"Dans un Japon sombre et mystérieux, une ballade entre folie et onirisme, souvenirs et apocalypse..."

En proie à l’angoisse et à la paranoïa, le narrateur troglodyte que l’on peut imaginer comme une taupe carnivore ou un blaireau, s’est aménagé avec une extrême ingéniosité un terrier qui lui garantirait une sécurité absolue. Mais ce refuge se révèle peu à peu menaçant.

Un matin, "au sortir de rêves agités", Gregor Samsa, se réveille transformé en "une énorme bestiole immonde". La bête a un corps qui dégoûte quiconque l’aperçoit..."La Métamorphose", entre réalisme et fantastique.

Arthur Rimbaud a 16 ans lorsqu'il compose ses premiers poèmes, en 1870. Rassemblés dans le recueil "Cahier de Douai", ces vingt-deux poèmes sont empreints de l’exaltation, de la révolte, des rêves et des désirs propres à l’adolescence.

Adolescent en révolte, Rimbaud se mue en vagabond espiègle et désinvolte. Sans toit ni loi, le voilà "Petit-Poucet" rêveur, semeur non de cailloux blancs, car loin de lui l'idée du retour, mais de rimes.

Comme un "écorché" dont on ouvrirait les entrailles, le buffet de famille ouvre ses battants qui regorgent de souvenirs et de sensations, aux frontières de la mémoire et de l'oubli.

L'hiver comme cocon d'amour. Rimbaud, vagabond sans le sou, s'imagine transporté au coeur de l'hiver, bien à l'abri avec son amante ; deux enfants de conte de fées, pelotonnés, qui repoussent les "démons noirs" de la nuit. Un fantasme d'intimité chaleureuse.

Arthur Rimbaud ridiculise Napoléon III, en caricaturant la victoire de Sarrebrück, exaltée par les journaux français et allemands. Cette opération de reconnaissance offensive hasardeuse, vite intitulée "victoire" le 2 août 1870, est suivie du désastre de Spicheren quatre jours plus tard.

Dans "La Maline", un jeu amoureux entre Rimbaud et une jeune servante s'engage. Les sens, la vue, l'odorat et l'ouïe, omniprésents, rende palpable la scène, aussi pittoresque qu'une peinture flamande.

Rimbaud, jeune fugueur, est sur la route, ivre de liberté. Ce poème empreint de simplicité et d'épicurisme est un souvenir de Rimbaud lors de sa virée à Charleroi en octobre 1870. Ici, le poète célèbre les plaisirs les plus simples rencontrés en chemin.

"Le dormeur du val" est un des poèmes les plus célèbres de Rimbaud. À la fois pamphlet pacifiste et précipité cinématographique qui passe du plan large au gros plan, il est d'une efficacité redoutable. Illustré par les peintres, chantés par Yves Montand, Charlélie Couture, Jean-Louis Aubert...

Dans ce poème adressé à Théodore de Banville, chef de file des Parnassiens, partisans de "l'art pour l'art" Rimbaud, 15 ans, élabore sa propre mythologie personnelle.

Inspiré, dans son style, par les "Châtiments" de Victor Hugo, Rimbaud s'adresse à Napoléon III à travers la figure de Louis XVI. Ce face-à-face entre un roi et un homme du peuple, artisan, est inspiré d'un fait réel. Louis XVI est sommé par le boucher Legendre de porter un bonnet phrygien.

Avant Jacques Brel vomissant les bourgeois de l'autre côté de la frontière franco-belge, Rimbaud déjà s'attaque "aux bedaines flamandes" écoutant un concert de musique militaire. Il leur oppose sa dégaine d'étudiant dépenaillé, émoustillé "sous les marronniers" par les jeunes filles en fleurs.

Élevé de force dans la religion catholique par sa mère, Rimbaud règle ses comptes avec les pratiques hypocrites de la religion en faisant un portrait au vitriol d'un personnage de Molière, "Tartuffe" le faux-dévôt, créé en 1669.

Si Shakespeare crée le personnage d'Ophélie dans "Hamlet", jeune fille pure, soudain éconduite, morte de désespoir par noyade, c'est le 19ᵉ siècle qui en fait une figure récurrente de l'iconographie romantique, tant sous le pinceau des Préraphaélites anglais, que sous la plume de Rimbaud.

Dans ce poème pacifiste, anti-militariste et anti-religieux, Rimbaud dénonce les massacres engendrés par guerre franco-prussienne de juillet 1870 à janvier 1871, et l'hypocrisie de l'Église qui en tire profit.