Quelles sont les promesses de Parcoursup ?

File d'attente de bacheliers devant l'université de Nanterre, en juillet 1990 ©AFP - GILLES LEIMDORFER
File d'attente de bacheliers devant l'université de Nanterre, en juillet 1990 ©AFP - GILLES LEIMDORFER
File d'attente de bacheliers devant l'université de Nanterre, en juillet 1990 ©AFP - GILLES LEIMDORFER
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Le 17 janvier, la plateforme Parcoursup ouvrait ses portes virtuelles pour recevoir les dépôts de candidatures des bacheliers et autres postulants en reconversion. 917 000 candidats pour 23 000 formations : comment fonctionne cette machine qui attire les critiques ?

Avec
  • Nagui Bechichi Économiste spécialisé dans l'éducation

Lancée en janvier 2018, la plateforme Parcoursup qui permet notamment aux jeunes bacheliers de poursuivre leurs études supérieures, ne rencontre toujours pas le succès espéré. Pour cause, de nombreux postulants ne parviennent pas à être sélectionnés. Les places continuent de manquer.

Du système des queues aux tirages au sort

Avant l’informatisation des systèmes de sélection dans l’enseignement supérieur, il fallait faire la queue devant les universités pour s’y inscrire ou y être retenu, avant la mise en place progressive des procédures automatisées : “en 2007, une procédure centralisée nationale est introduite, qui ressemble déjà à Parcoursup : Admission Post-Bac (APB)”, explique Nagui Bechichi, économiste à l’École d’économie de Paris, affilié à l'Institut des Politiques Publiques. Au sein d’APB cohabitent des formations sélectives, comme les BTS ou les classes préparatoires, et les formations non sélectives comme les licences universitaires. Le changement de plateforme intervient en 2017 : “la raison principale de ce changement vient du fait que certains candidats étaient tirés au sort lorsqu’il y avait trop de demandes pour une formation universitaire. Ainsi, certains candidats décidaient même d’arrêter les études”, ajoute-t-il.

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Des processus de sélections locaux

En 2023, plus de 900 000 personnes étaient inscrites sur Parcoursup, pour 23 000 formations. “Chaque formation du supérieur à sa recette pour départager les candidats. Cela peut passer par la mise en place d’algorithmes locaux et donnera lieu à un classement pédagogique qui sera envoyé aux candidats”, précise l’économiste. Néanmoins, Parcoursup peut intervenir en modifiant les algorithmes locaux pour faire respecter certains quotas, notamment concernant les élèves boursiers, conclut Nagui Bechichi.

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