Affaire Gregory : la justice se repenche sur l'ADN du corbeau

Christine et Jean-Marie Villemin autour du portrait de leur fils Grégory à Épinal en novembre 1984. ©AFP - ERIC FEFERBERG
Christine et Jean-Marie Villemin autour du portrait de leur fils Grégory à Épinal en novembre 1984. ©AFP - ERIC FEFERBERG
Christine et Jean-Marie Villemin autour du portrait de leur fils Grégory à Épinal en novembre 1984. ©AFP - ERIC FEFERBERG
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La justice demande de nouvelles expertises, près de 40 ans plus tard, à la demande des parents de Grégory, dont "le moteur est de faire la lumière sur les derniers moments de la vie de leur enfant", explique leur avocate, Marie-Christine Chastant-Morand, à franceinfo ce vendredi.

C'est l'un des plus grands mystères criminels de l'après-guerre. Près de 40 ans après la mort de Grégory Villemin dans les Vosges, l'enquête se poursuit avec de nouvelles expertises à venir, a-t-on appris ce 21 mars. Ce sont peut-être elles qui renferment le secret du meurtre de Grégory Villemin : les cordelettes qui nouaient les poignets du petit garçon de 4 ans, lorsque son corps a été découvert dans la Vologne en 1984.

De nombreuses expertises ADN ont déjà été effectuées, mais il reste des comparaisons à faire dans les familles Villemin et Laroche. Et il reste aussi des comparaisons à faire avec des traces génétiques retrouvées sur l'anorak du garçon et les lettres du mystérieux corbeau. C'est ce que demandaient les parents de Grégory et qu'a accordé la cour d'appel de Dijon.

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"Il faut essayer de faire parler la science"

"Nous sommes très satisfaits de la décision qui a été rendue, dans la mesure où le moteur de l'action des parents de Grégory, de Christine et de Jean-Marie Villemin, c'est de faire la lumière sur les derniers moments de la vie de leur enfant", explique Marie-Christine Chastant-Morand, l'avocate des parents de Grégory. "Donc, à partir du moment où les gens ne parlent pas, il faut essayer de faire parler la science. On ne peut pas savoir quels vont être les résultats des expertises, c'est absolument impossible. Mais vraiment, ce qui anime Christine et Jean-Marie Villemin, c'est que la justice se donne tous les moyens pour essayer d'y arriver", poursuit maître Chastant-Morand.

La justice va aussi demander à des experts s'il est possible de faire des comparaisons entre les messages téléphoniques du fameux corbeau et d'autres enregistrements de l'époque, comme des interviews à la télévision.

Un reportage de Pierre de Cossette.