Questions-réponses : tout ce que vous devez savoir sur la variole du singe

16 mai 2023 | Q&R

Le 13 mai 2023, cela a fait 1 an qu’une rare flambée épidémique de variole du singe s’est déclarée dans la Région européenne de l’OMS. Le nombre de cas de variole du singe a considérablement augmenté au cours de l’été 2022 lorsque la maladie s’est répandue dans la Région. Si la flambée s’est depuis apaisée, cela ne signifie pas que la variole du singe a disparu. Nous nous sommes entretenus avec le docteur Richard Pebody, qui dirige l’équipe chargée des agents pathogènes à haut risque à l’OMS/Europe, pour savoir pourquoi les populations concernées et les autorités sanitaires doivent rester vigilantes, et ce qu’il faut faire pour continuer à lutter contre la variole du singe et, à terme, l’éliminer dans la Région européenne de l’OMS.

La variole du singe est une infection virale rare que l’on rencontrait auparavant dans les zones forestières d’Afrique centrale et occidentale. Si cette maladie est en fait d’origine animale, elle est également signalée de manière sporadique chez l’homme depuis une cinquantaine d’années. Aucune transmission interhumaine durable n’était auparavant jugée possible. Depuis mai 2022, une vaste épidémie de variole du singe, non liée à un réservoir animal, s’est déclarée dans plusieurs pays de la Région européenne de l’OMS, la maladie se propageant d’une personne à l’autre par le toucher, les baisers et les rapports sexuels oraux, vaginaux et anaux.

Plus rarement, la maladie peut aussi se transmettre par des gouttelettes respiratoires et lors de contacts avec du matériel contaminé.

Dans les pays où sévit actuellement la flambée, la plupart des personnes chez qui la variole du singe a été diagnostiquée sont des gays, des bisexuels et d’autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (GBHSH) infectés par contact sexuel.

Bien que la flambée de 2022-2023 ait touché de manière disproportionnée ces populations, il est important de souligner que toute personne entrant en contact étroit et prolongé avec un sujet infecté ou ses effets personnels contaminés peut contracter la variole du singe. Les personnes potentiellement exposées à un risque accru d’infection sont les professionnels de santé, les travailleurs du sexe, les membres de la famille et les autres contacts étroits avec des cas actifs, tels que les partenaires sexuels. Les groupes les plus exposés au risque de maladie grave due à la variole du singe sont les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.

 

Une personne ayant contracté la variole du singe commence généralement à présenter des symptômes 6 à 13 jours après avoir été en contact avec un sujet infecté et symptomatique ou avec ses effets personnels. Dans certains cas, cela peut cependant prendre jusqu’à 21 jours. 
Les symptômes les plus courants sont des éruptions cutanées évoluant de vésicules en cloques. Lors de la flambée épidémique ayant sévi récemment dans la Région européenne de l’OMS, la plupart des cas ont été détectés dans des cliniques de santé sexuelle, les patients présentant des lésions sur les organes génitaux et/ou l’anus. 

Les éruptions peuvent s’accompagner de fièvre, de douleurs musculaires, de frissons, d’épuisement, de maux de tête, de maux de gorge ou de ganglions lymphatiques (glandes surélevées, en particulier dans l’aine et éventuellement dans le cou, sous le menton et sous les aisselles) enflés et douloureux.  

Si les symptômes de la flambée 2022-2023 ont souvent été bénins, même les cas bénins peuvent donner lieu à des lésions très prurigineuses ou intensément douloureuses susceptibles de s’infecter. Les symptômes disparaissent généralement d’eux-mêmes au bout de 14 à 21 jours.

La maladie peut s’aggraver, voire devenir mortelle, en particulier chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, comme les sujets dont le VIH est mal maîtrisé.

Il importe de s’informer sur la variole du singe, de savoir reconnaître les signes et les symptômes, de notifier toute éruption inhabituelle à son médecin ou à son prestataire de soins de santé, et de se faire dépister. 

 

En général, la maladie guérit spontanément, les symptômes disparaissant d’habitude sans nécessiter de traitement dans les 14 à 21 jours. Certaines personnes peuvent avoir besoin d’antibiotiques et d’analgésiques pour soigner les infections secondaires et la douleur locale. 

Si la vaccination contre la variole du singe est disponible, il est dès lors recommandé aux personnes appartenant aux groupes de populations concernées de se faire vacciner et de compléter la série de vaccins (c’est-à-dire, se faire inoculer toutes les doses). Bien que la vaccination ne soit pas une panacée, elle offre un niveau de protection supplémentaire, avec d’autres mesures préventives, et réduit le risque de maladie grave en cas d’infection. 

 

Il est important de se faire dépister, de signaler les symptômes et de prendre des précautions pour éviter que la variole du singe ne se transmette à d’autres personnes, en particulier celles qui présentent un risque élevé de contracter une maladie grave. 

Les recommandations de l’OMS sont les suivantes :
  • en cas de lésions ou d’éruptions inhabituelles, consultez immédiatement votre médecin ou un prestataire de soins de santé ;
  • essayez de ne pas toucher les lésions ou les éruptions cutanées car cela peut entraîner la propagation de la maladie ;
  • lavez toute la literie ou les effets personnels d’une personne infectée avec laquelle vous avez pu entrer en contact ;
  • lavez-vous souvent les mains ;
  • évitez tout contact physique étroit, y compris sexuel, avec d’autres personnes si vous pensez être atteint de la variole du singe ;
  • les sujets présentant des symptômes suspects, probables ou confirmés de variole du singe doivent s’isoler autant que possible jusqu’à la disparition de ces symptômes ;
  • en particulier, il faut s’isoler des femmes enceintes, des jeunes enfants et des personnes immunodéprimées pour les protéger de l’infection. 
Il est très peu probable que vous ayez contracté la variole du singe si vous n’avez pas été en contact étroit (par exemple en touchant sa peau ou en partageant sa literie) avec une personne infectée ou présentant les symptômes de la maladie.

 

L’OMS recommande aux personnes présentant un risque élevé d’infection par la variole du singe de se faire vacciner et de compléter la série de vaccins (c’est-à-dire se faire inoculer toutes les doses recommandées), et aux pays proposant la vaccination de garantir un accès équitable et efficace aux vaccins pour ces groupes.

Il s’agit notamment des groupes suivants : les GBHSH et les personnes transgenres ayant des partenaires masculins multiples, mais aussi d’autres personnes ayant des partenaires sexuels multiples ; les travailleurs du sexe ; les professionnels de santé susceptibles d’être exposés de manière répétée ; le personnel de laboratoire manipulant des orthopoxvirus ; le personnel de laboratoire clinique et le personnel de santé effectuant des tests de diagnostic de la variole du singe ; ainsi que les membres des équipes d’intervention contre la flambée épidémique.

La vaccination n’est pas recommandée sur la seule base d’un risque élevé de maladie grave (enfants, femmes enceintes et personnes immunodéprimées), à moins que le groupe ne soit également exposé à un risque élevé d’infection par le virus de la variole du singe. Or, les personnes vivant avec le VIH doivent être considérées comme prioritaires parmi ces groupes.

Les vaccins réduisent les risques d’infection. Si l’on peut être infecté ou réinfecté par la variole du singe après avoir été vacciné, les vaccins réduisent le risque d’infection et de maladie grave en cas d’infection.

Le vaccin peut également être proposé pour prévenir l’infection après une exposition à haut risque au virus s’il est administré idéalement dans les 4 jours suivant la première exposition (et jusqu’à 14 jours en l’absence de symptômes). En cas d’approvisionnement limité en vaccins, les personnes risquant de contracter une maladie plus grave, si elles sont exposées, doivent être vaccinées en priorité.

L’OMS/Europe encourage les pays proposant la vaccination contre la variole du singe à envisager de rendre l’accès à cette dernière aussi facile que possible, notamment en lançant des programmes de vaccination dans des environnements comme les cliniques de santé sexuelle, les centres de prise en charge du VIH, les pharmacies, les organisations communautaires, les lieux et établissements de rencontre sexuelle et les grands rassemblements – si cela peut constituer un moyen efficace d’atteindre un grand nombre des groupes les plus à risque.

 

En date de mai 2023, les cas de variole du singe ont considérablement diminué dans la Région européenne de l’OMS, de nombreux pays n’observant plus de transmission de la maladie depuis un certain temps. Plusieurs pays signalent encore un faible nombre de cas de variole du singe, principalement chez les GBHSH.

Si les raisons de ce succès ne sont pas entièrement connues, on peut invoquer une combinaison de facteurs, tels que de solides activités de collaboration intersectorielle ; une participation efficace des populations clés concernées et des organisations communautaires qui les desservent ; des campagnes de santé publique et de vaccination ; ainsi qu’un changement de comportement et l’adoption de mesures préventives par les populations clés concernées.   

Il est important que les pays mettent en place des plans à moyen et à long terme pour maintenir les progrès actuels et pour prévenir, détecter et gérer les foyers ou les flambées de variole du singe à l’avenir. 

La transmission de la variole du singe se poursuivant dans les pays endémiques et les pays nouvellement touchés en dehors d’Europe, la maladie pourrait rejaillir dans la Région européenne de l’OMS. Cela pourrait conduire à de nouvelles flambées localisées ou dispersées. Il existe également un risque de résurgence de la variole du singe car de grands événements axés sur la communauté GBHSH ainsi que des événements parallèles dans des lieux et établissements de rencontre sexuelle auront lieu au printemps et à l’été.  

On ne sait pas comment la situation évoluera dans les mois à venir. Il est donc important que les personnes à risque, les autorités sanitaires et les prestataires de soins restent vigilants. 

Lancée en avril 2023, la note d’orientation régionale de l’OMS/Europe sur la variole du singe 2023-2027, « Considerations for control and elimination of mpox in the WHO European Region update 25 April 2023: the need for integrated national operational plans » [Considérations sur la maîtrise et l’élimination de la variole du singe dans la Région européenne de l’OMS – situation au 25 avril 2023 : la nécessité de plans opérationnels nationaux intégrés] évoque les mesures que doivent prendre les États membres de la Région à la fois pour se préparer à la prochaine saison de rassemblements de masse du printemps et de l’été, et pour prévenir la transmission interhumaine durable de la variole du singe à moyen et à long terme.

S’inspirant de la note d’orientation, l’OMS/Europe a lancé en mai 2023 une campagne de sensibilisation intitulée « Éliminer la variole du singe. Placer les populations concernées au cœur de notre intervention » pour faire passer le message que la variole du singe n’a pas disparu, et que nous ne pouvons nous permettre de relâcher notre vigilance. Les objectifs de la campagne sont les suivants :
  • mettre en avant les mesures que les communautés concernées, les autorités sanitaires, les organisateurs d’événements et les professionnels de santé peuvent tous prendre pour aider à lutter contre la variole du singe et, à terme, à l’éradiquer ;
  • offrir une plateforme aux communautés concernées, y compris aux populations mal desservies, pour qu’elles puissent faire état de leurs expériences, de leurs besoins et de leurs espoirs liés à la variole du singe cette année ;
  • mettre en lumière l’importante contribution des organisations qui représentent les gays, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces dernières ont joué, et continuent de jouer, un rôle crucial dans la lutte contre la variole du singe. Certains de leurs travaux et de leurs succès à ce jour sont illustrés dans un recueil d’études de cas que l’OMS/Europe lancera dans le cadre de sa campagne contre la variole du singe.
Nous espérons que la note d’orientation, la campagne et le recueil de l’OMS/Europe sur la variole du singe encourageront le déploiement d’efforts soutenus pour lutter contre cette maladie et l’éliminer dans la Région.

 

Nous recommandons aux populations concernées de continuer à évoquer la variole du singe avec leurs pairs et leurs partenaires sexuels, de se tenir au courant des dernières informations, de se faire dépister, de faire une pause dans les événements et de contacter leur prestataire de soins de santé s’ils présentent des symptômes (généralement des éruptions cutanées) associés à la variole du singe, et de se faire vacciner/se faire inoculer toutes les doses de vaccin si la vaccination est disponible. Nous encourageons l’adoption de comportements sexuels à moindre risque et d’une bonne hygiène, comme le lavage régulier des mains, afin de limiter la transmission du virus.

Les événements peuvent être l’occasion pour les organisateurs, les autorités sanitaires et les prestataires de services de santé de délivrer à toutes les populations concernées des conseils sanitaires, et de leur proposer de se faire dépister et vacciner.

Nous encourageons les organisateurs de rassemblements de masse à prendre les mesures suivantes :
  • mettre à disposition des informations sur la variole du singe avant, pendant et après l’événement ;
  • délivrer des informations et des conseils sur la variole du singe lors des événements parallèles organisés dans des lieux et établissements de rencontre sexuelle ;
  • diffuser des informations locales sur les endroits où se faire dépister et où se faire vacciner si l’on est éligible et si la vaccination est disponible ;
  • mettre en place une politique de remboursement et encourager les personnes présentant des symptômes de variole du singe ou les contacts étroits à ne pas assister à un événement donné et à se faire rembourser leurs billets ;
  • utiliser des listes de diffusion et d’autres canaux de communication (médias sociaux, groupes de messagerie téléphonique) pour encourager les personnes présentant des symptômes ou les contacts étroits à prendre contact avec leur autorité locale de santé publique et à se faire dépister.
Nous encourageons les propriétaires de lieux et d’espaces accueillant ou organisant des événements de rencontre sexuelle à prendre les mesures suivantes :

  • assurer la coordination avec les organisateurs de l’événement qui se tiendra dans leur établissement, notamment en ce qui concerne la communication d’informations sur la variole du singe et le suivi des participants après l’événement ;
  • le cas échéant, et si cela s’avère possible, envisager la vaccination du personnel et encourager les membres du personnel concernés à se faire vacciner.


Nous encourageons les organisateurs d’événements qui promeuvent et organisent des événements de rencontre sexuelle à prendre les mesures suivantes :
  • contribuer à la surveillance de la variole du singe après l’événement et assurer le suivi des participants pour un bilan de santé et un dépistage de la variole du singe et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) ;
  • collaborer avec les propriétaires de lieux, les promoteurs et les personnes influentes au sein de la communauté à l’instauration d’un processus de soutien aux cas de variole du singe en fournissant des informations sur les soins de santé et les tests de dépistage, et en encourageant la notification des contacts étroits ;
  • veiller à ce que des informations sur les comportements sûrs soient mises à la disposition des participants, notamment par le biais de dépliants, d’informations accompagnant les billets d’entrée, du site Web de l’événement et d’affiches sur le lieu de l’événement ;
  • envisager un partenariat avec des cliniques de santé sexuelle ou des organisations prestataires de services afin de faciliter l’orientation-recours vers des services de dépistage du VIH, des IST et d’autres infections lors d’événements de rencontre sexuelle.  




 

La note d’orientation régionale de l’OMS/Europe sur la variole du singe 2023-2027 et intitulée « Considerations for control and elimination of mpox in the WHO European Region update 25 April 2023: the need for integrated national operational plans » [Considérations sur la maîtrise et l’élimination de la variole du singe dans la Région européenne de l’OMS – situation au 25 avril 2023 : la nécessité de plans opérationnels nationaux intégrés] délivre des orientations aux autorités sanitaires et à plusieurs autres parties prenantes sur les mesures à prendre pour lutter contre la variole du singe et, à terme, l’éliminer dans la Région européenne de l’OMS.

Il s’agit notamment :
  • d’intégrer la lutte contre la variole du singe dans les programmes nationaux de santé sexuelle ;
  • de promouvoir le dépistage et de rapprocher ces services des principales communautés concernées, par exemple en facilitant l’accès aux tests de diagnostic ;
  • d’atteindre les groupes mal desservis, par exemple, les transsexuels, les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes qui sont également des migrants ou des réfugiés, ainsi que les jeunes, les sans-abris et les habitants des zones rurales – en leur délivrant des conseils en matière de santé et en leur proposant de se faire dépister et vacciner ;
  • de signaler la variole du singe comme maladie à déclaration obligatoire au niveau national, ce qui permettra de la détecter à un stade précoce, de riposter de manière plus rationnelle aux flambées et d’allouer les ressources là où elles sont le plus nécessaires ;
  • d’élaborer des plans nationaux de vaccination.  
Parallèlement, il est important que les populations concernées restent vigilantes, qu’elles respectent les mesures de prévention, qu’elles agissent rapidement si elles ont contracté la variole du singe ou si elles pensent l’avoir contractée, et qu’elles se fassent vacciner.

 

L’OMS collabore avec les pays concernés en facilitant l’échange d’informations et en encadrant la surveillance, le dépistage, la prévention des infections, la prise en charge clinique, la communication sur les risques et la mobilisation des communautés. 

L’OMS collabore également avec les fabricants de vaccins afin d’évaluer les possibilités d’intensification de la vaccination contre la variole du singe.

Lancée en avril 2023, la note d’orientation régionale de l’OMS/Europe sur la variole du singe 2023-2027, « Considerations for control and elimination of mpox in the WHO European Region update 25 April 2023: the need for integrated national operational plans » [Considérations sur la maîtrise et l’élimination de la variole du singe dans la Région européenne de l’OMS – situation au 25 avril 2023 : la nécessité de plans opérationnels nationaux intégrés] évoque les mesures que doivent prendre les États membres de la Région à la fois pour se préparer à la prochaine saison de rassemblements de masse du printemps et de l’été, et pour prévenir la transmission interhumaine durable de la variole du singe à moyen et à long terme.

S’inspirant de la note d’orientation, l’OMS/Europe a lancé en mai 2023 une campagne de sensibilisation intitulée « Éliminer la variole du singe. Placer les populations concernées au cœur de notre intervention » pour faire passer le message que la variole du singe n’a pas disparu, et que nous ne pouvons nous permettre de relâcher notre vigilance. Les objectifs de la campagne sont les suivants :
  • mettre en avant les mesures que les communautés concernées, les autorités sanitaires, les organisateurs d’événements et les professionnels de santé peuvent tous prendre pour aider à lutter contre la variole du singe et, à terme, à l’éradiquer ;
  • offrir une plateforme aux communautés concernées, y compris aux populations mal desservies, pour qu’elles puissent faire état de leurs expériences, de leurs besoins et de leurs espoirs liés à la variole du singe cette année ;
  • mettre en lumière l’importante contribution des organisations qui représentent les gays, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces dernières ont joué, et continuent de jouer, un rôle crucial dans la lutte contre la variole du singe. Certains de leurs travaux et de leurs succès à ce jour sont illustrés dans un recueil d’études de cas que l’OMS/Europe lancera dans le cadre de sa campagne contre la variole du singe.
Nous espérons que la note d’orientation, la campagne et le recueil de l’OMS/Europe sur la variole du singe encourageront le déploiement d’efforts soutenus pour lutter contre cette maladie et l’éliminer dans la Région.

 

On entend par éradication l’arrêt de la transmission d’une maladie au niveau mondial et l’absence totale de cas de la maladie partout dans le monde (la variole est la seule maladie affectant les humains à avoir été éradiquée à ce jour). Cela ne sera pas possible pour la variole du singe car il s’agit d’une zoonose. En d’autres termes, cette maladie touche des réservoirs animaux et peut se propager entre les animaux et les hommes. L’élimination consiste à interrompre une transmission locale soutenue, et à veiller à ce que cette interruption puisse perdurer.

 

Il existe 2 types connus de virus de la variole du singe : le type 1 et le type 2.

Jusqu’à présent, tous les cas récemment signalés dans la Région étaient de type 2 (anciennement « clade ouest-africain ») qui est connu pour provoquer une maladie plus bénigne, généralement spontanément résolutive, et ne provoque que très rarement une maladie grave ou le décès du patient.

Des enquêtes sont en cours pour déterminer la source probable de la flambée de variole du singe 2022-2023.  

 

Des cas sporadiques sont survenus ces dernières années dans la Région européenne de l’OMS, généralement à la suite de voyages dans les pays d’Afrique centrale et occidentale et d’une importation de l’infection. Celle-ci n’a généralement pas entraîné d’infections chez d’autres personnes, bien que des cas de propagation limitée aux contacts familiaux et aux travailleurs de la santé aient été observés.

 

Nous ne savons pas encore si la variole du singe peut se transmettre par le sperme, les sécrétions vaginales ou d’autres fluides corporels. L’utilisation ou le port d’un préservatif réduira très probablement le risque ou l’étendue de l’exposition pendant les rapports sexuels, et contribuera à vous protéger, ainsi que d’autres personnes, contre d’autres IST. Les préservatifs peuvent ne pas vous protéger contre la variole du singe lors d’un contact peau à peau, bouche à peau ou bouche à bouche. L’utilisation de préservatifs permet également aux personnes ayant guéri de la variole du singe d’éviter la transmission à d’autres personnes lors de rapports sexuels, quelle que soit leur forme, pendant les 12 semaines suivant la guérison.

 

Bien que la variole du singe ne soit plus définie comme une urgence de santé publique de portée internationale, elle peut encore présenter un risque pour la santé des personnes vulnérables de la Région européenne de l’OMS, la Région la plus durement touchée par la flambée épidémique en 2022.

Nous ne savons pas ce que les prochains mois nous réservent, mais nous pouvons nous préparer à une nouvelle recrudescence des cas de variole du singe.

L’OMS/Europe continue de collaborer avec les pays de la Région pour éviter que la variole du singe ne devienne endémique, pour être prête en cas de recrudescence des cas au printemps et en été, et pour éliminer cette maladie.