Tîrthankara

maîtres jaïns qui ont été divinisés car ils ont atteint la libération
(Redirigé depuis Tirthankara)

Les Tîrthankara ou Tîrthakara sont les maîtres jaïns qui sont pris comme des lumières de la foi du jaïnisme car ils ont atteint l'état d'omniscience (Kevala Jnana) ce qui leur a permis d'enseigner à des disciples la voie du moksha, de l'illumination. Ensuite la libération, le nirvana les a fait sortir du samsara[1]. Tirthankara signifie: créateur de chemin, ou, bâtisseur de pont à travers « le fleuve de l'humaine misère », ou fondateur d'ordres (religieux). Au nombre de 720 suivant la tradition ésotérique, seuls les 24 derniers sont vénérés.

Les 24 Maîtres éveillés.

Les deux derniers sont des personnages repérables historiquement :

  • Vardhamâna, dit le Mahâvîra, c'est-à-dire le Grand Héros est un contemporain du Bouddha, VIe siècle av. J.-C. traditionnellement de -599 à -527, de la même caste, Kshatriya et originaire de la même région. Il se serait inspiré de l'enseignement de Parshvanâtha pour élaborer sa doctrine. Il meurt dans la ville de Pava au Bihar.

Les statues des Tîrthankara, la plupart du temps plus petites que nature, les représentent généralement nus, debout ou assis sur un trône, et ornent des niches dans les temples jaïns comme ceux de Ranakpur ou du mont Abu. On trouve cependant à Shravanabelagola, une des villes saintes jaïnes, une statue monolithique de Gomateshvara, ou Bahubali, le fils de Rishabha, fondateur du jaïnisme, haute de 17 mètres dont la construction débuta en 978 et dura 15 ans.

Les 24 Tîrthankaras

modifier

Ne pas oublier 20 autres Tirthankaras qui, d'après certaines croyants, vivraient actuellement, à raison de 4 sur cinq planètes de l'univers mythique jaïn, et dont le plus célèbre est Simandhar Swami (voir ce nom).

Nom Père Mère né à Couleur Symbole

1) Rishabha ou Adinâth

Nabhi-râja

Marudevî

Ayodhya

Jaune

Taureau

2) Ajitnâth

Jitashatrû

Vijayadevî

Ayodhya

Dorée

Éléphant

3) Sambhavanâth

Jitâri

Senâ

Sravasti

Dorée

Cheval

4) Abhinandannâth

Samvara

Siddharthâ

Ayodhya

Dorée

Singe

5) Sumatinâth

Meghaprabha

Sumangalâ

Ayodhya

Jaune d'or

Roue ou oiseau

6) Padmaprabha

Dharana

Susîmâ

Kausâmbhi

Rouge

Fleur de lotus

7) Suparshvanâth

Supratishta

Prithivi

Kâshî (Vârânasî)

Verte

Svastikâ ou cobra à 7 têtes

8) Chandraprabha

Mahâsena

Lakshmanâ

Chandrapurî

Blanche

Croissant de lune

9) Pushpadanta

Sugrîva

Râmâ (Supriya)

Kâkandi

Blanche

Crocodile ou crabe

10) Shitalnâth

Dridhâratha

Sunandâ

Bhadrikâpurî

Jaune d'or

Shrîvasta Svastikâ ou feuille de pipal

11) Shreyâmsanâth

Vishnu

Vishnudri)

Simhapuri

Jaune d'or

Aigle, daim ou rhinocéros.

12) Vâsupujya

Vâsupujya

Vijayâ

Champâpurî

Rouge

Buffle d'eau

13) Vimalnâth

Kritavarman

Suramyâ

Kampilya

Jaune d'or

Sanglier

14) Anantanâth

Simhasena

Sarvavashâ

Ayodhya

Dorée

Faucon ou ours

15) Dharmanâth

Bhânu

Suvratâ

Ratnapuri

Dorée

Eclair

16) Shantinâth

Vishvasena

Achirâ

Hastinâpura

Jaune d'or

Daim ou tortue

17) Kunthunâth

Sûrya

Shrîdevî

Hastinâpurî

Dorée

Chèvre

18) Aranâth

Sudarshana

Mitradevi

Hastinâpurî

Jaune d'or

Poisson

19) Mallinâth

Kumbha

Rakshitâ

Mithilâpurî

Dorée

Kalasha

20) Munisuvrata

Sumitra

Padmâvatî

Kushagranagara

Foncée

Tortue

21) Naminâth

Vijaya

Vaprâ

Mithilâpurî

Dorée

Lotus bleu

22) Neminâth

Samudravijaya

Shivâdevî

Dwârkâ

Rouge foncé

Conque marine

23) Parshvanâth

Ashvasena

Vâmâ

Kashî (Vârânasî)

Bleu foncé

Serpent ou cobra à 7 têtes

24) Vardhamana, le Mahâvîra

Siddhârtha

Priyakarini (Trishalâ)

Kundapura

Jaune d'or

Lion

Hindouisme

modifier

Le sage Kapila (fondateur mythique de la philosophie Samkhya), comme le sage Kanada (fondateur de la philosophie hindoue Vaisheshika) sont l'un et l'autre appelés par leurs disciples : Tirthankara, « qui fait passer le gué », titre identique aux prophètes du jaïnisme [2].

Voir aussi

modifier

Références

modifier
  1. The A to Z of Jainism de Kristi L. Wiley édité par Vision Books, pages 217 et suivantes, (ISBN 8170946816)
  2. Le Nyâya-sûtra de Gautama Akshpâda, traduction de Michel Angot, éditions Les Belles Lettres, page 171 (ISBN 978-2-251-72051-7)