Bataille de Redon (10 novembre 1799)
Date | 10 novembre 1799 |
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Lieu | Redon |
Issue | Victoire des Chouans |
Républicains | Chouans |
Capitaine Gely | Louis de Sol de Grisolles |
40 à 60 hommes[1],[2] 4 canons[2] 3 pierriers[2] |
900 à 1 200 hommes[1] 2 canons[2] |
5 morts[1] 5 blessés[1] 30 à 50 prisonniers (relâchés)[1],[2] |
1 à 4 morts[1],[2] 4 à 12 blessés[1],[2] |
Coordonnées | 47° 39′ 08″ nord, 2° 05′ 01″ ouest | |
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La bataille de Redon se déroule lors de la chouannerie. Le , les Chouans s'emparent de la ville de Redon.
Prélude
[modifier | modifier le code]Le colonel Louis de Sol de Grisolles, commandant des Chouans de la division de Redon, a pris La Roche-Bernard le et est entré sans résistance dans Muzillac le 4, puis dans Questembert le 5[1]. Il renonce à attaquer Rochefort-en-Terre trop bien défendue et décide de marcher sur Redon, dont la garnison ne compte que 40[1] à 60[2] hommes.
La prise de ces villes alarme les Républicains de Redon. Les murailles médiévales de la ville ne sont plus que des ruines et ne peuvent assurer une défense[1], les Bleus élèvent alors des retranchements à l’église Saint-Sauveur, la Maison commune et la tour, quatre canons et trois pierriers y sont montés[2].
Le 7 novembre, le capitaine Gely, commandant à Redon, est informé que de nombreux effets militaires ont été débarqués à la suite d'un naufrage et déposés dans les magasins. Gely envoie alors un courrier au général Roulland à Rennes. Mais le courrier est intercepté par les Chouans et malgré les précautions prises (le message a été caché dans la cravate de l’ordonnance et un faux message devait donner le change), le message est découvert[2]. Les Chouans savent ainsi que de nombreuses armes et munitions sont entreposées à Redon[1].
L’armée royaliste de Louis de Sol de Grisolles est alors forte de 900 à 1 200 hommes bien armés, parmi lesquels 30 à 40 déserteurs de l’armée républicaine et 160 soldats d’élite[1].
Redon est déclarée en état de siège, tous les effets militaires sont entreposés dans l’église, des patrouilles sont organisées[2].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Le 10 novembre, à 6 heures du matin[1],[2] les Chouans pénétrèrent dans Redon par le nord et par l'ouest[1]. Des coups de fusil éclatent près du poste de la prison[2].
Surpris par la rapidité de l’attaque opérée en plusieurs points, les soldats républicains abandonnent les postes et se réfugient dans l'abbatiale Saint-Sauveur[2],[1]. Réveillée par les tirs, une partie des habitants tente également de s’y rendre, mais la plupart en sont empêchés par les Chouans qui leur ordonnent de rentrer chez eux[2].
Cependant les Chouans sont dépourvus de canons, deux seulement sont déchargés d’un navire amarré dans le port mais c’est insuffisant pour prendre les bâtiments d'assaut. Ils rassemblent alors des fagots de bois, de la paille et du goudron[2]. Après avoir rejeté une première sommation, les Républicains capitulent devant la menace des Chouans de mettre le feu aux maisons environnantes[1].
Pertes
[modifier | modifier le code]Selon François Cadic, les pertes républicaines sont de cinq morts et cinq blessés contre un mort et quatre blessés du côté des Chouans[1]. Pour Monique Souben les pertes des Chouans semblent être de quatre hommes tués et d'environ douze blessés[2].
Par la prise de Redon, les Chouans se rendent maîtres d'un immense butin et de nombreux paysans des environs courent rejoindre les troupes de Sol de Grisolles. Les Chouans désarment deux chasse-marée et dévastent les archives entreposées dans la maison de l’abbaye, les magasins de la République et trois bureaux de barrière de l’octroi[2]. La capitulation est respectée et les prisonniers républicains sont laissés libres[1].
— Capitaine Gely |
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Monique Souben, La Chouannerie dans le district de Redon 1794-1799, Rue des Scribes édition, , 158 p. .
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. II, éditions Terre de Brume, . .
Notes
[modifier | modifier le code]- Cadic 2003, p. 253-254.
- Souben 1989, p. 79-85.