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Jacques Ertaud

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Jacques Ertaud
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Maussane-les-Alpilles (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Fernand Louis ErtaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Expéditions polaires françaises (en)
Société du Tour de France (d)
National GeographicVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Sport
Distinctions
Œuvres principales

Jacques Ertaud est un cinéaste, reporter, producteur, photographe, explorateur et sportif français né le à Paris et mort le dans cette même ville.

Né le dans le 5e arrondissement de Paris[1], de Fernand Ertaud, capitaine au long cours, et de Thérèse Delrieu, orphelin à l'âge de treize ans, Jacques (dit Jackie) Ertaud est un peu devenu le filleul du spéléologue Raymond Gaché. En 1942, il travaille au cirque itinérant Bouglione, chargé du montage du chapiteau et compère des prestidigitateurs ; il s'y lie d'amitié avec Charles Trenet qui y est engagé comme chanteur[2]. Après la Seconde Guerre mondiale (Ertaud s’engage à la fin de la guerre), Marcel Ichac, vieil ami de Raymond Gaché depuis le Groupe de Bleau, initie Ertaud au cinéma. Ertaud débute par des tâches de post-production du film Tempête sur les Alpes, puis devient assistant réalisateur en 1945 ainsi que chef monteur. Jacques Ertaud expliquera : « Marcel Ichac a été mon maître. C’est avec lui que j’ai débuté dans le métier en … bientôt 50 ans. Il m’a tout appris : la prise de vue, le montage, la prise de son, l’écriture d’un film, le choix des musiques. Il était un véritable artisan, avec un grand A, capable de faire entièrement un film sans l’aide de personne. Ce fut pour moi une merveilleuse école. Tous les films que j’ai pu faire depuis (près d’une centaine), documentaires ou fictions, s’inspirent de ce que "Matha" m’a enseigné durant les huit années où j’eus la chance d’être son assistant »[3].

Travaillant avec Marcel Ichac, Jacques Ertaud s'est d'abord consacré aux films documentaires d'exploration, de spéléologie et d'alpinisme et a intégré les équipes d'amis de Marcel Ichac dans lesquelles il a volé de ses propres ailes, devenant ainsi à son tour réalisateur dès 1949. En plus du montage, il filmait lui-même la plupart de ses reportages, grand spécialiste des prises de vue sous-marines, de haute montagne et de spéléologie.

Il est le premier spéléologue à séjourner plus de dix jours consécutifs sous terre au gouffre de La Pierre Saint-Martin. Il participe en 1948, 1949 et 1962 aux explorations du gouffre de Padirac dirigées par Guy de Lavaur.

En 1949, il est engagé comme cinéaste aux Expéditions polaires françaises aux côtés de Paul-Émile Victor. Puis, sa rencontre avec le commandant Cousteau en 1948 est déterminante dans sa carrière, il participe à la mise au point des premiers films sous-marins en couleur (premiers projecteurs sous-marins…), lors de la première expédition de la Calypso en mer Rouge (1950-1951). Il est plongeur sous-marin, chef monteur, cadreur sous-marin et réalisateur. Ils travaillent ensemble jusqu'en 1956 puis à nouveau dans les années 1980.

Il filme la première descente à ski de la face nord du mont Blanc avec Lionel Terray en 1954 et participe comme cinéaste à l'expédition de 1974 au Taboche dans l'Himalaya (6 750 m)[4], escalade dans le Hoggar, etc.

Jacques Ertaud a voyagé et exploré le Congo belge, la Terre Adélie avec Paul-Émile Victor, la côte d'Arabie avec Haroun Tazieff, l'Amazonie, le Cambodge, le Mexique, l’île de Pâques, l'Himalaya, Clipperton, etc.

Il a filmé de grands moments du sport : le Tour de France cycliste, les Jeux olympiques d'hiver de 1960 à Squaw Valley (Californie), les Jeux olympiques de Grenoble en 1968, l'équipe de France d'athlétisme en Europe (1963), le marathon de New York, etc. Il a réalisé plus d'une vingtaine de reportages pour les magazines Cinq colonnes à la une et Les Coulisses de l'exploit, etc.

En 1956, le cinéaste français Robert Bresson l'engage comme acteur dans Un condamné à mort s'est échappé.

En 1962, il coréalise avec Louis Malle un documentaire sur le Tour de France cycliste.

En 1964, son film Le Maillon et la Chaîne obtient une nomination aux Oscars.

Il a été reporter-photographe pour Match, Life, National Geographic, etc. Parallèlement à sa carrière de réalisateur, il a été producteur du magazine d'information 7 jours du Monde de 1963 à 1965 et de L'Invité du Dimanche de 1968 à 1970, etc.

Enfin, à partir de 1968, il commence sa carrière de réalisateur à la télévision française. Il a réalisé de nombreuses séries populaires à succès pour la télévision dont L'Homme du Picardie, Sans famille, Maria Vandamme, Les Allumettes suédoises, etc.

Jacques Ertaud est le beau-frère de l'alpiniste et homme politique Maurice Herzog et de l'écrivain et cinéaste Gérard Herzog.

Il est mort le jour de ses 71 ans, le , à Paris, dans le 18e arrondissement[1].

Jacques Ertaud est le père de l'actrice et assistante à la réalisation française Céline Ertaud, ainsi que de Marie Ertaud.

Distinctions

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Filmographie sélective

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Réalisateur cinéma et télévision

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Scénariste

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Notes et références

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  1. a et b Jacques Ertaud sur deces.matchid.io
  2. Portrait-interview réalisé par Paulette Durieux, Télé 7 Jours no 1107, 15 au 21 août 1981, page 11.
  3. Jacques Ertaud, « Adieu Matha », Montagne Magazine, no 171, juin ? 1994.
  4. Expédition Himalaya sur le site de Jean-Christian Michel
  5. La mort d'un guide (TV Movie 1975), Internet Movie Database.

Articles connexes

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Liens externes

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