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Otto Nicolai

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Otto Nicolai
Description de l'image Otto_Nicolai.jpg.

Naissance
Königsberg, Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Décès (à 38 ans)
Berlin, Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Activité principale Compositeur
Activités annexes Kapellmeister
Maîtres Carl Friedrich Zelter

Œuvres principales

Carl Otto Ehrenfried Nicolai (né le à Königsberg – mort le à Berlin) est un compositeur romantique prussien.

Otto Nicolai est né non loin de l'église de Steindamm (de) et est baptisé dans cette église le 21 juin 1810. Enfant prodige, Otto Nicolai apprend dans un premier temps le piano avec son père. À l'âge de 16 ans, il fugue et se rend à Berlin étudier auprès de Carl Friedrich Zelter. Il connaît plusieurs succès en royaume de Prusse, par ses compositions (avec sa Première symphonie en 1831) et, dans des concerts publics, par ses dons d'interprète.

En 1833, il est nommé organiste à la chapelle de l'ambassade de Prusse à Rome. Il est ensuite nommé Kapellmeister à Vienne en 1837, dont il devient rapidement une figure importante de la vie musicale. Lors de sa venue à Vienne en 1845, Hector Berlioz le rencontre et se montre très élogieux à son endroit : « L'éminent artiste Nicolaï. (...) Je le regarde comme un des plus excellents chefs d'orchestre que j'aie jamais rencontrés, et comme un de ces hommes dont l'influence suffit à donner une supériorité musicale évidente à la ville qu'ils habitent. (...) C'est un compositeur savant, exercé, et susceptible d'enthousiasme »[1] En 1844, on lui propose de succéder à Felix Mendelssohn à Berlin, mais il n'y retournera que la dernière année de sa courte vie.

Le , son chef-d'œuvre, l'opéra Les Joyeuses commères de Windsor, adapté du drame éponyme de Shakespeare, est représenté au Hofoper de Berlin. Nicolai veut innover en créant un opéra débarrassé des influences italiennes et prussiennes. On y sent toutefois les influences de Rossini et de Carl Maria von Weber. Le 11 mai de la même année, deux jours après avoir été nommé directeur musical de l'Opéra de Berlin (Hofkapellmeister du Staatsoper Berlin[2]), il meurt d'une hémorragie cérébrale. Le même jour, il avait été élu membre de l'Académie royale de Prusse.

Otto Nicolai fut aussi un des créateurs de l'orchestre philharmonique de Vienne.

On lui doit cinq opéras. Outre Les Joyeuses commères de Windsor, il est l'auteur d'un très important Il Templario (en français : « Le templier », 1840), dont le livret est tiré d’Ivanhoé de Walter Scott. L'œuvre a été créée la même année que La Vestale de Saverio Mercadante et Saffo de Giovanni Pacini.

Il a laissé aussi des lieder, de la musique pour orchestre, pour chœur et des sonates.

Titre Genre Actes Livret Composition Date de création Lieu de création
La figlia abbandonata (« La Fille abandonnée »)     1837 inachevé  
Rosmonda d'Inghilterra (donné sous le titre de : Enrico II, lors de la première représentation) melodramma serio (« mélodrame sérieux ») 2 actes Felice Romani 1837–1838 Trieste, Teatro Grande
Il templario (de) (« Le Templier ») melodramma 3 actes Girolamo Maria Marini, d'après Walter Scott 1839–1840 Turin, Teatro Regio
Gildippe ed Odoardo[3] melodramma 3 actes Temistocle Solera 1840 Gênes
Il proscritto (« Le Proscrit »)   3 actes Gaetano Rossi 1841 Milan, La Scala
Die Heimkehr des Verbannten (« Le Retour de l'exilé », révision de Il proscritto) tragische Oper 3 actes Siegfried Kapper 1843 Vienne, Theater am Kärntnertor (« Théâtre de la Porte de Carinthie »)
Der Tempelritter (« Le Chevalier du Temple », révision de : Il templario)   3 actes Siegfried Kapper 1845 Vienne, Theater am Kärntnertor (« Théâtre de la Porte de Carinthie »)
Die lustigen Weiber von Windsor opéra-comique et fantastique 3 actes Salomon Hermann Mosenthal, d'après The Merry Wives of Windsor de William Shakespeare 1845–1846 Berlin, Königliche Hofoper

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Mémoires, Berlioz, p. 439, 441, Edition Harmoniques Flammarion, 1991.
  2. Littéralement : « Maître de chapelle de la cour, à l'Opéra d'État de Berlin » (l'expression « maître de chapelle » s'est éloignée, en allemand, de son sens exclusivement religieux et a pris une signification plus générale).
  3. Cf. « La Jérusalem délivrée, poème du Tasse »

Liens externes

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