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Pietro Bonanno

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Pietro Bonanno
Fonctions
Député
XXIIe législature du royaume d'Italie
-
Maire de Palerme
-
Député
XXIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XXe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIXe législature du royaume d'Italie
-
Député
XVIIIe législature du royaume d'Italie
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
PalermeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Pietro Bonanno est un homme politique italien, né à Palerme le , mort à Palerme le .

Député de gauche lié à Francesco Crispi, il est membre du conseil municipal de Palerme qu'il dirige du 21 janvier 1904 jusqu'à sa mort avec le titre de pro-maire, ne pouvant pas porter officiellement la charge de maire du fait de son mandat parlementaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est l'un des principaux animateurs des partisans du maire démocrate Pietro Ugo delle Favare avec Michele Amato Pojero (1892-1893) face à l'opposition Paternò-Oliveri[1].

En 1895, le maire de Palerme Eugenio Oliveri refuse au groupe des crispiniens d'Ugo de donner un poste d'importance à Bonanno dans sa junte[1].

Lors des élections législatives de mai 1895, le candidat de la gauche Rosario Garibaldi Bosco est élu au second tour dans la quatrième circonscription de Palerme contre le candidat de Francesco Crispi, Augusto Laganà, grâce à la réunion de tous les opposants au Président du conseil qui vise l'annulation de l'élection car Bosco n'a pas l'âge requis et est incarcéré. L’élection de Bosco effectivement annulée, Pietro Bonanno est élu à sa place en 1896[2].

En revanche, lors des élections législatives de 1897, il bat difficilement au second tour le radical Alessandro Paternostro, soutenu par le commissaire civil Giovanni Codronchi dans le cadre de l'alliance entre Rudini et le radical Felice Cavallotti. Il a recours à l'achat des votes par deux moitiés de billets de 10 lires dont l'autre partie est donnée à l'issue du scrutin[3].

Après la condamnation du député régionaliste Raffaele Palizzolo pour le meurtre d'Emanuele Notarbartolo en 1902, il crée avec le député Di Stefano et le folkloriste Giuseppe Pitré, un « Comité pro-Sicilia » pour défendre Palizzolo, qui reçoit l'adhésion de 200 000 personnes[4] dont six députés et de nombreuses personnalités siciliennes. Il relaye la théorie d'une sentence politique et raciste, et incarne une aspiration séparatiste locale[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 181-184.
  2. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 185.
  3. Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », 1999 (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 191.
  4. John Dickie, Cosa Nostra. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours, éd. Perrin, 2007, chap. III, p. 171-175
  5. Jean-Yves Frétigné, « La Sicile : un laboratoire politique à l’époque de la Monarchie libérale (1860-1922) », Cahiers de la Méditerranée, no 96,‎ , p. 179–195 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.10800, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]