Aller au contenu

Roland Bacri

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Roland Bacri
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Roland Isaac BacriVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Roland Bacri, né le à Bab El-Oued (le quartier populaire européen d’Alger sous la colonisation française) et mort le à Levallois-Perret, en France[1], est un humoriste français.

Il fit ses premières armes de journaliste au Canard sauvage de Bernard Lecache à Alger. En 1953, il envoya un poème au Canard enchaîné qui le publia. Une relation épistolaire s'établit entre lui et le rédacteur en chef du journal. En 1956, il est convié à Paris pour une collaboration régulière. Elle durera jusqu'en 1999. Âgé de 73 ans, il quitta le journal dans des conditions difficiles, dans une atmosphère de tension avec ses collègues qui le poussaient à prendre sa retraite, ce qu'il acceptait difficilement.

Sous le pseudonyme « Roro de Bab-el-Oued », ainsi que « le petit poète », il signe des textes qui se signalent surtout par l'emploi de l'argot algérois, le pataouète[2],[3]. Dans cette chronique régulière il ne s'engagea jamais en faveur d'une communauté contre une autre. Il est chroniqueur à l’hebdomadaire satirique français le Canard enchaîné depuis 1956 jusque dans les années 1990.

Son frère Jean-Claude, surnommé Jean Claudric, est l'ami et chef d'orchestre d'Enrico Macias, pour qui il composa Les Filles de mon pays et Les Gens du Nord.

Il s’exprime si naturellement en vers que ses amis ont été obligés de lui offrir un Dictionnaire des mots qui ne riment pas.[réf. nécessaire] Son épitaphe sera : « Ici git suis. Ici git reste. »[4] Il repose au cimetière de Levallois-Perret[5].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Le Petit Poète, La Canardothèque (1957)
  • Refus d'obtempérer, dessins de Siné, Jean-Jacques Pauvert (1960)
  • Opticon suivi de Classiques transis (1960), Julliard
  • Le guide de Colombey, photos d'Alain Ayache (1961)
  • Et alors ! Et oila ! (1968)
  • Le Roro, Dictionnaire pataouète de langue pied-noir (1969)
  • Poèmes couleurs du temps (1970)
  • Le petit lettré illustré, dessins de Vazquez de Sola (1971)
  • La légende des siestes (1973)
  • Sacré nom d'une Bible! Poèmes et bibelots par Roland Bacri et Pino Zac (1973)
  • Les Trente-deux Impositions ou 32 manières de se faire baiser par le percepteur, dessins de Moisan (1974)
  • L'obsédé textuel (1974)
  • Roland Bacri / par Roland Bacri (1975)
  • Giscaricatures / Roland Bacri et Vazquez de Sola (1975)
  • Alexandre Breffort par Roland Bacri et ses amis (1976), Seghers
  • Hexagoneries (1976)
  • Le beau temps perdu, Bab, el Oued retrouvé (1978)
  • Les pensées (1979)
  • Trésor des racines pataouètes (1983), Belin
  • Les Rois d'Alger (1988), Grasset et Fasquelle, Paris[6]
  • Les métamorphoses de la rose: un tiens vaut mieux que deux septennats, dessin de Woźniak (1995), Le Rocher
  • Le journal d'un râleur (1996)
  • J'ai descendu dans mon Jourdain, la Bible racontée par le petit poète (1999), La Découverte
  • Alger : Bab-el-Oued tous azimuts, texte en ligne

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le Canard enchaîné, 28 mai 2014.
  2. Extrait de Historia Magazine, janv 1973, http://alger-roi.fr/Alger/bab_el_oued/textes/2_pataouete_bacri_historia65.htm
  3. R. Bacri fut un des thuriféraires du pataouète, avec Cagayou, Edmond Brua, Guy Bedos, Ben Ali, Roland Castel, écrit Malek Chebel dans le Dictionnaire amoureux de l'Algérie, "Sabir et pataouète", lire en ligne
  4. Roland Bacri sur le site de la librairie Pied-Noir.
  5. Article
  6. « Allez bon, ça va, elle est morte,
    Oublie-moi s’il te plaît !
    Quest-c’tu crois, je suis la coll’forte ?
    En amour j’suis fair play.
    J’avais cru qu’ti’étais mon beau rêve,
    Tes passions, purée, ell’s sont brèves !
    Quelle amère’ conclusion.
    Ce n’était qu’illusion.

    Allez bon, ça va, elle est morte,
    Marqu’dommage, on fait la rupture,
    Quand je pens’ l’existenc’ sereine
    Que j’li avais préparée.
    Elle aurait été comme un’ reine.
    Ell’ me regrett’ra, purée !
    L’incident, il est clos.
    J’ai d’la peine mais c’est pas ma nature

    Allez bon, ça va, elle est morte,
    Et ti'es indépendante.
    Moi ici comment que j’me porte ?
    Obligé j’me contente.
    D’éclater en sanglots.
    J’te souhait’ le bonheur !
    Mon amour, pour toi, peu importe
    Que tu m’as pourri le cœur !  »

    — Roland Bacri, dans Les Rois d'Alger