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San Bartolomé (photographe)

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San Bartolomé
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Naissance
Nationalité
Activités
Distinction

San Bartolomé (en chinois 白尚仁 ; à l'état civil Pierre-Jean de San Bartolomé), né en , est un photographe français, metteur en scène, directeur artistique, écrivain et ancien attaché culturel chargé des Années croisées franco-chinoises et créateur du festival Croisements pour l'ambassade de France en Chine. Il vit à Paris et Pékin.

Français, né en 1950, d’origines française, espagnole, italienne et allemande, San Bartolomé (Pierre-Jean de), photographe, metteur en scène, directeur artistique, écrivain , diplomate, est aussi un grand voyageur, curieux de toutes les cultures.

Premiers pas dans l'image

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Alternant des études de Droit, de Lettres et de Cinéma, San Bartolomé écrit un recueil de nouvelles, La Dépouille, un « opéra-verbe », Caligula, (1971), organise une exposition Jean Cocteau et réalise son premier film, en Super 8, Dialogue Interrompu (1972). Engagé comme régisseur sur le film L'Affaire Dominici, avec Jean Gabin - qui se tourne sur les lieux du crime - il fait une apparition à la table du « patriarche », face à Gérard Depardieu dont c’est l’un des premiers rôles au cinéma.

Le tournage se prolonge à Paris, occasion pour lui d’y « monter » et d’y rester. Il rencontre Isabelle Adjani – pour laquelle il a écrit un scénario – son agent, Serge Rousseau, et Philippe Dussart, producteur d’Alain Resnais. Naissance d’une indéfectible amitié avec Isabelle…

Dialogue Interrompu est programmé à la Biennale d’Art Moderne de la Ville de Paris au Palais de Tokyo. Jean de Rigault, directeur artistique de l’Espace Cardin, assiste à la projection, lui présente Pierre Cardin. Début d’une longue collaboration et amitié avec le couturier - designer et mécène.

Les jeunes réalisateurs fondent leurs espoirs dans le film Super 8, moyen d’expression peu onéreux quand/alors que (choisir en anglais) le support vidéo en est à peine à ses balbutiements… San Bartolomé tourne ainsi les images, sur triple écran, d’un spectacle de danse contemporaine pour la Compagnie Anne Béranger (Espace Cardin mai 1973). Il crée les interventions cinématographiques, conçues pour 7 écrans, du spectacle de Jean-Louis Barrault Ainsi parlait Zarathoustra (Théâtre d’Orsay, Compagnie Renaud-Barrault, novembre 1974).

La même année,Madeleine Renaud lit à la radio deux de ses nouvelles extraites de son recueil La Dépouille. Il entreprend le tournage du long métrage Ariane, film d’art et essai, conçu pour triple écran, avec une poignée de comédiens et amis : Isabelle Adjani, Emmanuelle Riva, Jacques Spiesser, l’écrivain académicien Eugène Ionesco, Jean Boissery, Pascal Bonafoux en conçoit l’affiche et Jean-Pierre Stora la musique. Le montage à peine terminé, la projection simultanée sur triple écran doit être abandonnée faute des appareils adéquats annoncés … Ils ne verront jamais le jour.

San Bartolomé, obligé de remonter le film pour écran unique, malgré de nombreuses coupures , le trouve encore trop long. Pour lui il perd une grande partie de son intérêt qui résidait dans la liberté de choix du spectateur face à trois images complémentaires mais indépendantes. Offrant plusieurs visions, actions et espaces temporels elles se prêtaient à différentes lectures individuelles. Il crée néanmoins l’événement au Premier Festival International du Super 8 à l’Espace Pierre Cardin (décembre 1974).

Il sera ensuite présenté, (version de 120 mm, « gonflée » en 16 mm) au Festival de Cannes de 1977 dans la sélection Perspectives du Cinéma Français. Avant d’être remonté et recoupé par la coproductrice du film qui souhaite l’exploiter sous le titre absurde «  Espace Zéro » et affublé, sans l’accord du réalisateur, de surimpressions de cristaux aberrantes censées indiquer au spectateur les passages oniriques. Alors qu’onirique, le film l’est tout entier!

Avec l’appui d’Isabelle Adjani, de Jean-Pierre Stora, et de Maitre Pierre Hébey, San Bartolomé fait interdire la diffusion et l’exploitation d’une œuvre totalement dénaturée. Dont il ne lui reste aujourd’hui que les chutes. Le support Super 8, qui ne possède pas de négatif, s’avère d’ailleurs très difficile à monter et inexploitable. Il sera vite abandonné face aux rapides progrès de l’image vidéo.

En 1975, Pierre Cardin présente la première grande Exposition Internationale consacrée à Sarah Bernhardt, avec plus de 700 objets, tableaux, meubles, costumes et voitures disposés sur les trois niveaux de l’Espace Cardin. San Bartolomé en assure la scénographie.

Du décor à l'écriture, du théâtre à la télévision

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Pour le Théâtre Firmin Gémier (Antony) et le Lucernaire Forum (Paris), il crée les costumes et décors de La Gioconda de Gabriele d’Annunzio, avec Eléonore Hirt, et du Petit Maître corrigé de Marivaux, mis en scène par Jean Rougerie (mars et décembre 1977). Michel Bouquet, crée sa première pièce, Almira, à l’Espace Pierre Cardin (automne 1978).

San Bartolomé travaille également pour la télévision : il adapte Le voleur d’enfants de Jules Supervielle pour François Leterrier (1979). Puis co-écrit avec Jacques Laurent de l’Académie Française (Cécil Saint Laurent) la série Capitaine X pour Antenne 2 (1980 à 1982).

De la programmation de Festival à la mise en scène d'opéras

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De 1980 à 1989, il programme le Festival de Vaison- la-Romaine, crée un nouveau lieu de 900 places au milieu des fouilles, le théâtre du Nymphée, y met en scène Eurydice de Caccini (1985) et Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare et l’intégrale de la musique de scène de Mendelssohn pour les 4500 places du théatre antique. (1986)

Puis il met en scène L’Aiglon de Arthur Honegger et Jacques Ibert, avec la participation du Nouvel orchestre philharmonique de Radio France et de France 2 Télévision (1987).

Avec la Camerata de Boston, il signe la production de Tristan et Iseult qui le conduit de New York à Boston et fait la clôture du 50e Festival de Musique de Strasbourg, avant d’être présentée au Festival de Vaison (février à juillet 1988).

Distinctions

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Réalisateur

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Courts et moyens métrages
Long métrage

Télévision

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Directeur artistique

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Metteur en scène / scénographe

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Théâtre
Recueil de nouvelles

Expositions

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Publications (photographie)

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Notes et références

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  1. « Site du ministère de la Culture », www.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

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