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Philosophie

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La philosophie (du grec ancien φιλοσοφία, composé de φιλεῖν, « aimer » et σοφία, « la sagesse, le savoir », c'est-à-dire littéralement : « l'amour de la sagesse » ainsi que « l'amour de la connaissance ») désigne une activité et une discipline existant depuis l'Antiquité et se présentant comme un questionnement et une réflexion sur le monde et l'existence humaine (pour en proposer une interprétation au moyen d'une activité rationnelle et d'une attitude critique), ou encore comme un savoir systématique, une réflexion sur le fait même de connaître.

Célèbre représentation des différentes écoles de l’Antiquité : on reconnaît, au centre, Platon montrant le ciel du doigt (allusion à sa théorie des Idées) et Aristote montrant par opposition la terre (allusion à son souci d’ancrer le savoir dans l’examen des faits empiriques). Détail d’une fresque de Raphaël.

Littérature

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Essai

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Prose poétique

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Jacques Baron, La Journée des mille dimanches, 1922

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Ici commence la partie philosophique de ce gros œuvre qui occupa toute ma vie. Elle comprend quatre volumes in-octavo reliés en peau de truie. Elle sert de papier dans les W.-C. des cafés à la mode. Je suis connu dans toutes les bonnes sociétés. On prétend même qu'on chante des hymnes en mon honneur dans les couvents de nonnes que j'eus plaisir il y a quelques temps à dépuceler les unes après les autres.
  • « La Journée des mille dimanches », Jacques Baron, Littérature Nouvelle Série, nº 4, Septembre 1922, p. 15


D'où venons-nous ? Que faisons-nous ici-bas ? Où allons-nous ? Si vraiment la philosophie n'avait rien à répondre à ces questions d'un intérêt vital, ou si elle était incapable de les élucider progressivement comme on élucide un programme de biologie ou d'histoire, si elle ne pouvait pas les faire bénéficier d'une expérience de plus en plus approfondie, d'une vision de plus en plus aiguë de la réalité, si elle devait se borner à mettre indéfiniment aux prises ceux qui affirment et ceux qui nient l'immortalité pour des raisons tirées de l'essence hypothétique de l'âme et du corps, ce serait presque le cas de dire, en détournant de sons sens le mot de Pascal que toute la philosophie ne vaut pas une heure de peine.


Allan Bloom

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La philosophie est une plante rare, qui n’a poussé qu’en Occident ; peut-être même est-elle l’essence de l’Occident.
  • La Cité et son ombre (1968), Allan Bloom (trad. Étienne Helmer), éd. Le Félin, coll. « Les marches du temps », 2006  (ISBN 2-86645-637-8), p. 135


Une philosophie sans ontologie est dépourvue de squelette, sans épistémologie elle est acéphale, sans sémantique elle est confuse et [elle est] privée de jambes sans l'axiologie, la praxéologie et l'éthique.
  • Entre deux mondes, Mario Bunge (trad. Pierre Deleporte), éd. Éditions Matériologiques, 2016  (ISBN 9782373610734), p. 582


La philosophie n’est ni une science ni une religion : chacun y cherche une même vérité (qui serait la vérité) mais ne trouve jamais que la sienne, qu’il confronte à celle des autres.
  • Confession d’un philosophe. Réponses à André Comte-Sponville, Marcel Conche et André Comte-Sponville, éd. Albin Michel, coll. « Le Livre de poche / Biblio Essais », 2003  (ISBN 2-253-13100-8), p. 12


J’entends par « homme philosophe », celui qui mesure qu’il n’appartient qu’à lui-même de décider de ce que signifie « être » et de la façon, pour lui, d’être « vraiment ». Philosophe, tout homme l’est virtuellement. Mais la plupart des humains sont des « hommes collectifs », qui abdiquent en autrui la responsabilité de leur être.
  • Confessions d’un philosophe. Réponses à André Comte-Sponville, Marcel Conche et André Comte-Sponville, éd. Albin Michel, coll. « Biblio Essais », 2003  (ISBN 2-253-13100-8), p. 202


La philosophie est recherche de la vérité au sujet du Tout de la réalité, et de la place de l’homme dans le Tout. […] La philosophie n’est ni recherche du bonheur ni recherche d’un sagesse qui serait possession de la Vérité, car posséder la Vérité est impossible ; mais elle a pour condition une sagesse, car sans une certaine sagesse, on ne peut se vouer à la recherche de la vérité.
  • Confessions d’un philosophe. Réponses à André Comte-Sponville, Marcel Conche et André Comte-Sponville, éd. Albin Michel, coll. « Biblio Essais », 2003  (ISBN 2-253-13100-8), p. 275


C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher.
  • Lettre-préface à l'édition française de "Les principes de la philosophie", Descartes, éd. ferdinand alquié, 1989  (ISBN 2-04-017304-8), p. 771


Épicure, Lettre à Ménécée

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Il faut (…) que le jeune homme aussi bien que le vieillard cultivent la philosophie : celui-ci pour qu'il se sente rajeunir au souvenir des biens que la fortune lui a accordé dans le passé, celui-là pour être, malgré sa jeunesse, aussi intrépide en face de l'avenir qu'un homme avancé en âge.
  • Epicure et les épicuriens (1961), Épicure (trad. Maurice Solovine, choix des textes Jean Brun), éd. Presses Universitaires de France, coll. « Les grands textes », 2004, p. 129 (texte intégral sur Wikisource)


On peut vivre dans nos sociétés modernes, et malgré tout pas si mal, sans se poser jamais les questions fondamentales.


Victor Hugo, Les Misérables

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La philosophie est le microscope de la pensée.


XI. Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières — ce qui importe, c'est de le transformer.
  • Textes 1 (1845), Karl Marx (trad. R. Cartelle et G. Badia), éd. sociales, coll. « Classiques du marxisme », 1972, chap. Un nouveau matérialisme, p. 91


Roger Nimier, Le Hussard bleu

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La philo n'est pas mal non plus. Malheureusement, elle est comme la Russie : pleine de marécages et souvent envahie par les Allemands.


Paul Nizan, La Conspiration

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La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées.


Jean d'Ormesson, Et moi, je vis toujours

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Avec Héraclite à Éphèse et Parménide en Grande-Grèce, l'oiseau de minerve, sa chouette, son hibou — la philosophie prend son envol. Pour Héraclite, tout passe, tout change, rien ne dure. On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. L'univers n'est qu'une succession d'illusions éphémères. Pour Parménide, c'est le contraire. Le monde est solide et dense. Un mot le résume : l'être. L'être est, un point c'est tout. Beaucoup s'imaginent qu'il peut y avoir un néant, du non-être. C'est une erreur. L'être est. Le non-être n'est pas et il ne faut pas en parler. Toute l'histoire de la philosophie à venir sort de l'opposition entre Héraclite et Parménide. Platon et Spinoza seront du côté de Parménide et de sa substance infinie et éternelle. Hegel et Marx seront du côté d'Héraclite. Ils reconnaîtront en lui le maître de la dialectique.


Platon, La République

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Si l'on arrive pas, ou bien à ce que les philosophes règnent dans les cités, ou bien à ce que ceux qui à présent sont nommés rois et hommes puissants philosophent de manière authentique et satisfaisante, et que coïncident l'un avec l'autre pouvoir politique et philosophie; et à ce que les nombreuses natures de ceux qui à présent se dirigent séparément vers l'une ou l'autre carrière en soient empêchées par la contrainte, il n'y aura pas de cesse aux maux des cités, ni non plus il me semble, du genre humain.


Edmund Husserl, Méditations Cartésiennes

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L'état de dérision dans lequel se trouve actuellement la philosophie donne à réfléchir. L'unité a disparu partout : dans la détermination du but autant que dans la position des problèmes et de la méthode... N'y a-t-il pas autant de philosophies que de philosophes?
  • Méditations cartésiennes, Edmund Husserl, éd. Librairie philosophique J. Vrin, 1929, p. 4


Problèmes de philosophie

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Si la philosophie ne peut répondre à autant de questions que nous le souhaiterions, du moins a-t-elle le pouvoir de les poser.
  • Problèmes de philosophie, Bertrand Russell (trad. François Rivenc), éd. Payot, 1989  (ISBN 2-228-88172-4), chap. I. Apparence et réalité, p. 38


En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. Celui qui ne s’y est pas frotté traverse l’existence comme prisonnier : prisonnier des préjugés du sens commun, des croyances de son pays ou de son temps, de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison. Tout dans le monde lui paraît aller de soi, tant les choses sont pour lui comme ceci et pas autrement, tant son horizon est limité ; les objets ordinaires ne le questionnent pas, les possibilités peu familières sont refusées avec mépris.
  • Problèmes de philosophie, Bertrand Russell (trad. François Rivenc), éd. Payot, 1989  (ISBN 2-228-88172-4), chap. XV. La valeur de la philosophie, p. 180-181


La méthode scientifique en philosophie

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Tout problème philosophique, soumis à une analyse et une élucidation indispensable, se trouve ou bien n'être pas philosophique du tout ou bien logique, dans le sens où nous employons ce terme.
  • La méthode scientifique en philosophie, Bertrand Russell (trad. Philippe Devaux), éd. Payot&Rivages, 2002  (ISBN 2-228-89529-6), Deuxième conférence, p. 65


La philosophie de l'atomisme logique

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Le propre de la philosophie est de commencer par quelque chose de si simple qu'il ne semble pas la peine de l'énoncer, et de terminer par quelque chose de si paradoxal que personne n'y croira.
  • « La philosophie de l'atomisme logique » (1918), dans Écrits de logique philosophique, Bertrand Russell (trad. Jean Michel Roy), éd. PUF, 1989, p. 352


L’art de philosopher, 1968

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Pour utiles quelles soient, la logique et les mathématiques ne sont pour le philosophe qu’une étape dans sa formation intellectuelle. Elles l’aident à savoir comment étudier le monde, mais ne lui fournissent aucune information réelle sur celui-ci. Elles sont l’alphabet du livre de la nature, non le livre lui-même. Ce qu’il faut par-dessus tout connaître quand on veut devenir philosophe, c’est la science – par quoi j’entends non pas une connaissance des détails, mais des résultats que la science a obtenus, de son histoire et surtout de sa méthode.
  • « How To Become a Philosopher », 1942.
  • L’art de philosopher, Bertrand Russell, éd. PUL, 2005  (ISBN 2-7637-8203-5), chap. I. L’art de la conjecture rationnelle, p. 7-8


Térence, Heauton Timoroumenos

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Rien de ce qui est humain ne m'est étranger .
  • (la) Homo sum: humani nihil a me alienum puto.


4.003 - La plupart des propositions et des questions qui ont été écrites touchant les matières philosophiques ne sont pas fausses, mais sont dépourvues de sens.
  • Tractatus logico-philosophicus (1921), Ludwig Wittgenstein (trad. Gilles-Gaston Granger), éd. Gallimard, 1993  (ISBN 2-07-075864-8), p. 51


4.0031 - Toute philosophie est « critique du langage ».
  • Tractatus logico-philosophicus (1921), Ludwig Wittgenstein (trad. Gilles-Gaston Granger), éd. Gallimard, 1993  (ISBN 2-07-075864-8), p. 51


Cahier bleu

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Imaginons que nous devions ranger les livres d’une bibliothèque. Au début, les livres sont pêle-mêle sur le plancher. Il y a alors de nombreuses façons de les trier et de les mettre à leur place. […] nous pourrions ramasser quelques livres sur le plancher et les aligner sur une étagère, simplement pour indiquer que ces livres devraient aller ensemble dans cet ordre. Au cours du rangement de la bibliothèque, cette rangée toute entière devra changer de place. […] certaines des plus grandes réussites de la philosophie seraient simplement comparables au fait de ramasser quelques livres qui semblaient aller ensemble pour les mettre sur différentes étagères ; leur position n’ayant rien de définitif, sinon qu’ils ne traînent plus les uns à cotés des autres. Libre au spectateur qui ne connaît pas la difficulté de ce travail de penser que dans ce cas on n’a strictement rien fait. – En philosophie, la difficulté est de ne pas dire plus que ce que nous savons. Par exemple, voir que lorsque nous avons mis deux livres ensemble dans le bon ordre, nous ne les avons pas mis pour autant à leur emplacement définitif
  • Le Cahier bleu et le Cahier brun, Ludwig Wittgenstein (trad. Marc Goldber, Jérôme Sackur), éd. Gallimard, 2004  (ISBN 978-2-07-077243-8), p. 93-94


Remarques sur les fondements des mathématiques

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En philosophie il est toujours bon de répondre à une question par une autre question. Car la réponse à une question philosophique peut facilement être fausse ; ce n’est pas le cas si on l’évite par une autre question.
  • Remarques sur les fondements des mathématiques, Ludwig Wittgenstein (trad. Marie-Anne Lescourret), éd. Gallimard, 1984  (ISBN 2-07-021693-4), chap. Troisième partie (1939-1940), p. 140, § 5


Le philosophe doit se tourner et s’orienter de telle sorte qu’il frôle les problèmes mathématiques sans courir vers aucun – qui devrait être résolu avant qu’il puisse continuer. Son travail est en quelque sorte paresse mathématique.
  • Remarques sur les fondements des mathématiques, Ludwig Wittgenstein (trad. Marie-Anne Lescourret), éd. Gallimard, 1984  (ISBN 2-07-021693-4), chap. Cinquième partie (1942-1944), p. 252, § 52


Études préparatoires à la seconde partie des Recherches philosophiques

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Le progrès de la science est-il utile à la philosophie ? Certainement. Les réalités découvertes facilitent pour le philosophe la tâche d’imaginer les possibilités.
  • Variante : « Pour les philosophes, les réalités sont autant de possibilités. »
  • Études préparatoires à la seconde partie des Recherches philosophiques, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. T.E.R, 1985  (ISBN 2-905670-16-9), p. 270, § 807


La philosophie est un combat contre l'ensorcellement de notre entendement par les ressources de notre langage.
  • Recherches philosophiques (1953), Ludwig Wittgenstein (trad. Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Élisabeth Rigal), éd. Gallimard, 2005  (ISBN 978-2-07-075852-4), partie I, p. 84, § 109


La philosophie se contente de placer toute chose devant nous, sans rien expliquer ni déduire. – Comme tout est là, offert à la vue, il n’y a rien à expliquer.
  • Recherches philosophiques (1953), Ludwig Wittgenstein (trad. Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Élisabeth Rigal), éd. Gallimard, 2005  (ISBN 978-2-07-075852-4), partie I, p. 88, § 126


La clarté à laquelle nous aspirons est en effet une clarté totale. Mais cela veut seulement dire que les problèmes philosophiques doivent totalement disparaître. La véritable découverte est celle qui me donne la capacité de cesser de philosopher quand je le veux. – Elle est celle qui apporte la paix à la philosophie, de sorte que celle-ci n’est plus tourmentée par des questions qui la mettent elle-même en question.
  • Recherches philosophiques (1953), Ludwig Wittgenstein (trad. Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Élisabeth Rigal), éd. Gallimard, 2005  (ISBN 978-2-07-075852-4), partie I, p. 89, § 133


Remarques sur les couleurs

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Dans tout problème philosophique sérieux l’incertitude descend jusqu’aux racines. Il faut toujours s’attendre à apprendre quelque chose d’entièrement nouveau.
  • I, 15.
  • Remarques sur les couleurs, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. TER, 1983, p. 10


En philosophie il faut toujours demander : "Comment devons-nous considérer ce problème pour qu’il devienne soluble ?"
  • II, 11.
  • Remarques sur les couleurs, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. TER, 1983, p. 21


Remarques mêlées

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Le travail en philosophie – comme, à beaucoup d’égards, le travail en architecture – est avant tout un travail sur soi-même. C’est travailler à une conception propre. À la façon dont on voit les choses. (Et à ce que l’on attend d’elles.)
  • 1931
  • Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. Flammarion, 2002  (ISBN 2-08-070815-5), p. 71


Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma position à l’égard de la philosophie, quand j’ai dit : La philosophie, on devrait, au fond, ne l’écrire qu’en poèmes (nur ditchen). Cela doit montrer, me semble-t-il, jusqu’où ma pensée appartient au présent, à l’avenir ou au passé. Car je me suis reconnu du même coup comme quelqu’un qui n’est pas tout à fait capable de ce dont il souhaite être capable.
  • 1933-1934
  • Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. Flammarion, 2002  (ISBN 2-08-070815-5), p. 81


L’étrange ressemblance d’une recherche philosophique (surtout peut-être en mathématiques) avec une recherche esthétique. (Par exemple, ce qui ne va pas dans tel vêtement, ce qui serait seyant, etc.).
  • 1936
  • Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. Flammarion, 2002  (ISBN 2-08-070815-5), p. 82


En philosophie, celui qui gagne la course est celui qui est capable de courir le plus lentement. Ou encore : celui qui atteint le but en dernier.
  • 1938
  • Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. Flammarion, 2002  (ISBN 2-08-070815-5), p. 95


Les philosophes devraient se saluer entre eux ainsi : « Prends ton temps ! »
  • 1949
  • Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein (trad. Gérard Granel), éd. Flammarion, 2002  (ISBN 2-08-070815-5), p. 153


La philosophie de ce jour est bien rapetissée, domestique, castrée, de même que le débat public est amputé de toute capacité dialectique
  • La réforme du collège - Sauver l'école, une question de vie ou de mort., Émile Jalley, éd. L'Harmattan, 2015, p. 38


Le philosophe qui ignore tout de l'économie se bornerait à fixer des buts, sans même savoir s'ils sont accessibles.
  • Dimensions de la conscience historique (1961), Raymond Aron, éd. Éditions Plon, 1964, p. 260


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