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ramdam

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Nom 1) Altération du nom du mois du ramadan (رَمَضَان), prononcé \ra.ma.ˈdˁaːn\ en arabe classique et \ram.ˈdˁaːn\ en Afrique du Nord. L’apparition de ce mot, en lien avec la colonisation française du Maghreb, est attestée dans l’argot des poilus[1][2]. La rupture quotidienne du jeûne musulman, à la tombée de chaque nuit de ce mois, est l’occasion d’agapes parfois bruyantes, donnant à ce mot le sens de vacarme.
(Nom 2) Attesté en 1840[3] et 1848[4].

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
ramdam ramdams
\ʁam.dam\

ramdam \ʁam.dam\ masculin

  1. (Familier) Tapage, vacarme.
    • Une huée le salua. Un drôle de ramdam, une rumeur déferlante ! — (Raymond Guérin, Les Poulpes, Gallimard, Paris, 1953)
    • Vous faites pourtant un de ces ramdams, dit le flicard. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)
    • Au Vatican, ça fit un joli ramdam : il fallait garantir la filiation, choisir un suivant. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
    • Ça allait faire du bruit, un beau ramdam. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022, page 68)

Vocabulaire apparenté par le sens

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Nom commun 2

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Singulier Pluriel
ramdam ramdams
\Prononciation ?\

ramdam masculin

  1. (Vieilli) Ophtalmie endémique de l’Égypte.
    • Le ramdam est une ophthalmie endémique dans toute l’Égypte, mais plus fréquente dans le nord que près de l’équateur, plus commune dans les villes que dans les campagnes. — ([4])


Prononciation

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Références

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  1. François Dechelette, L’Argot de Poilus, 1918
  2. Gaston Esnault, Le poilu tel qu’il se parle, Bossard, 1919
  3. Antoine Barthélemy Clot-Bey, Aperçu général sur l’Égypte, Fortin, Masson et Cie, 1840, p. 360
  4. a et b Jean Joseph Marcel, Égypte, depuis la conquête des Arabes jusqu’à la domination française, 1848, p. 101 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35475s/f119.image
  5. Gaston Esnault, Le Français de la tranchée, 1918, Mercure de France, I, IV, cité par Leo Spitzer, publié en 1920 chez Druck von Karras, Kröber & Nietschmann