Déportation

D'anciens résistants, pour certains compagnons de la Libération, racontent comment ils ont appris le Débarquement du 6 juin 1944. "Du visage dans l'ombre nous allions passer au visage découvert et affronter l'ennemi de face" dit l'un d'eux. Témoignages dans "Actualités de midi" du 6 juin 1959.

Où l’on apprend que Robert Bober est un "Réfugié provenant d’Allemagne, apatride d’origine polonaise".

Pour parler de la Shoah en sortant de l’abstraction des chiffres, il faut se rappeler l'existence de celles et ceux qui l'ont vécue. Hélène Berr et Estelle Moufflarge : deux jeunes filles au destin tragique commun, à partir des traces et du vide qu’elles ont laissés.

En 1985, Artur London, homme politique tchécoslovaque victime des purges staliniennes, évoque au micro d'Antoine Spire son procès en 1952, raconté dans son livre "L'Aveu". Il aborde aussi l'histoire qui l'a précédé, une histoire qui commence avec sa prise de conscience politique à l'âge de 12 ans.

Le musée-mémorial de la Maison d'Izieu commémore la rafle du 6 avril 1944 ordonnée par Klaus Barbie, qui a scellé le destin de 44 enfants d'Izieu en les envoyant dans le camp d'Auschwitz. Pour ce 80e anniversaire, une série de concerts entremêlera témoignages de survivants, lectures et musiques.

Mathias Enard s'entretient avec la romancière Edurne Portela alors que parait le roman historique "Maddi" aux éditions Liana Levi. "Maddi" est un roman de frontière autour de ce personnage féminin devenue résistante.

Evelyn et Claude, deux générations d’une même famille, celle des Askolovitch, nous racontent la fragilité des souvenirs et la difficulté de la transmission de la mémoire.

En 1994, la philosophe Sarah Kofman publie "Rue Ordener, rue Labat". Ce récit autobiographique raconte son destin d'enfant juive, cachée à Paris sous l'Occupation, après la déportation de son père. Sarah Kofman donnait un entretien à Gilles Lapouge dans "Agora", le 10 juin 1994.

Avec "Cinq femmes", Marcel Cohen rend hommage à sa famille déportée et morte à Auschwitz alors qu'il avait cinq ans, et dresse le portrait de celles qui lui ont tendu la main, lui sauvant la vie.

La restauration des graffitis de la casemate 17 au fort de Romainville est le point de départ d'un vaste projet de mémorial national des femmes, résistantes et déportées. Les inscriptions sauvegardées, "traces intimes et sensibles, sont de véritables marqueurs", selon l'historien Thomas Fontaine.

Un mémorial à la scénographie dépouillée a officiellement été inauguré ce mardi dans l'ancienne gare de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Près de 22 500 hommes, femmes et enfants sont partis de ce lieu vers les camps de la mort nazis. Restauré, il est ouvert au public depuis janvier dernier.

J’aurais pu vous dire tout ce que l’on reprochait à Georges Kiejman, tout ce qui tourne autour d’un nom, Mitterrand, Mitterrand et encore Mitterrand, Mitterrand qu’il a tant protégé parce qu’il l’a beaucoup trop aimé.

Suite à la rafle d’avril 1944, Sabine Zlatin se consacrera, après la guerre, au combat pour la Mémoire et à l’ouverture d’un Musée mémorial dédié aux enfants d’Izieu qui verra le jour en 1994.

En 1943, une colonie d’accueil d’enfants juifs est créée à Izieu, dans l'Ain, par Sabine et Miron Zlatin. Une centaine d’enfants seront accueillis, auxquels on tentera d’offrir une vie normale en mettant l’accent sur l’éducation. Jusqu’à la rafle d’avril 1944...

En se donnant la mort par pendaison dans sa cellule le 1er septembre 1967, Ilse Koch ne se doutait pas que la pop culture allait s’emparer de son personnage pour en faire une icône.

Si l’Histoire va faire d’Ilse Koch le monstre archétypal du nazisme, elle n’est en fait qu’un arbre qu’on va couper pour préserver le reste de la forêt.

Cupide et avide, Ilse Koch, née Margarete Ilse Kölher, porte ses prétentions en bandoulière. Prête à tout, cette fille de paysan va très vite monter en grade grâce à son mari.

Ni gardienne ni SS, Ilse Koch, celle que tous, au camp de Buchenwald, appellent la « Commandeuse » va finir par incarner à elle seule toute l’ignominie nazie.

À Pithiviers, à Beaune-la-Rolande, il n’y a plus rien. Mais à Orléans, une ancienne école maternelle est devenue un musée mémorial et un centre de recherche : la mémoire des camps d’internement du Loiret est ici, à travers les histoires, les documents, les objets – archives fragiles et précieuses.

Elle est l’une des dernières survivantes des camps de concentration nazis. Ginette Kolinka publie « Une vie heureuse » chez Grasset. Elle est notre invitée.