La coupe de cheveux, meilleur indicateur de la force du vent 

Oui Simon, car les derniers relevés sont plutôt rassurants : certes, les rafales atteignent désormais les 110 km/h en Ile de France et une e208 immatriculée à Clamart a été emporté par une bourrasque avant de s’empaler dans la borne qu’Enedis venait d’installer hier chez son propriétaire… qui était en panique… « Vite ! L’Etat ! » s’écriait-il.

Oubliant qu’il était libéral car on le sait : les vents violents rendent fous et étatiste, ce qui - on peut se le dire on est entre amis - est à peu près la même chose. Bref : ça souffle fort, MAIS pas aussi fort qu’on le craignait, du moins ici à Paris, où je vous rappelle que l’indicateur le plus précis pour mesurer la force du vent n’est pas la sonde située en haut de la Tour Eiffel mais le coupe de cheveux de notre invité Gaspard Koenig…

C’est cet indicateur que Marie-Pierre Planchon et Météo-France surveillent en priorité… En dessous de 110 km, la crinière bouffante de Gaspard - chantre d’une liberté radicale y compris sur le plan capillaire - peut garder son panache. Au dessus soit ça s’envole carrément, et on découvre que c’était une perruque. Soit on déclare l’état de catastrophe naturelle. Or ce matin c’est très clair si vous nous suivez en vidéo : la coiffure de notre invité est tout simplement Dominique ?

“Intacte” Dominique, c’est le mot que vous cherchiez… je fais dire des horreurs à Domi alors qu’il est tellement content de vous rencontrer Gaspard Koenig… Pour lui vous êtes plus qu’un écrivain vous êtes un soulagement. Enfin un libéral sur cette antenne…

Un libéral à France Inter c’est comme un journaliste sur CNews

Un majeur dans une soirée chez Palmade. ça arrive une fois l’an ! Il est comme un dingue ! Il a adoré votre livre, mais pas autant que moi… Bon, au début, en découvrant le titre, j’ai eu un peu peur, je me suis dit “waou” “HAMAS”, comme ça, dans la période qu’on vit, c’est couillu. Et puis non j’ai mis mes lunettes “HUMUS” !

OUF ! Vous avez eu raison : moins clivant. Une palpitante histoire de vers de terre proposant une vision écologiste extrêmement riche et documentée. Si documentée, que je vous  l’avoue c’est la première que je lis un roman en chinois… “biométhanisation” “humusation”, lombrimix” J’ai essayé hein de comprendre le mandarin… J’ai tapé un des 607 mots de votre livre que je ne connaissais sur Google..
“vermicompostage” !

“Le vermicompostage est un processus de préparation du vermicompost dans un vermicomposteur qui peut être préparé dans une fosse ou directement par bioconversion dans le sol.” Ah ça va… Parce qu’autant une fosse, j’avais peur de pas avoir la place sur mon balconnet du 10ème, mais si ça marche aussi par bioconversion dans le sol, je suis rassuré… Bref, j’ai pas tout compris mais “Humus” est un roman initiatique formidable qui dit beaucoup de notre époque et de comment on pourrait sauver la planète.

Un roman qui mérite amplement le Goncourt qu’on lui promet… Lisez-le : il y a vraiment des fulgurances écologiques, je vais vous dire : par moments, on dirait un édito de Simon Le Baron : en mieux. Et sinon la coupe de Gaspard est toujours en place. On est donc en dessous des 110km/h, vous pouvez sortir…