Cinéma italien : toute l'actualité et les podcasts à écouter

Cinéma italien

Le cinéma italien est, avec l'américain, l'indien et le français, l'un des principaux cinémas du monde. Avec les studios de Cinecittà, les films de genre comme le western spaghetti et les réalisateurs comme Fellini, Pasolini, Visconti, Antonioni ou Moretti, il représente un pilier du 7e art.
En savoir plus

Toute l'actualité

Cinéma italien

La naissance de l'industrie cinématographique italienne a lieu entre 1903 et 1909 et l'industrie du cinéma italien se développe avec la création de sociétés de production dans les grandes villes comme Rome, Milan et Naples. Dès le début de l'élaboration de ses techniques, l'Italie s'installe comme un pays qui compte dans le  cinéma international. Entre 1910 et 1918, le cinéma italien atteint son âge d'or : une production de qualité qui commence à se vendre à l'étranger. Le genre du film à grand spectacle ("kolossal") apparaît.

La période fasciste et le néoréalisme

Sous le régime fasciste, le cinéma italien se tourne vers les films historiques, les comédies des téléphones blancs et les films de propagande. Après la Seconde Guerre mondiale, le néoréalisme émerge, avec un cinéma ancré dans la réalité sociale du pays. Dès 1945 avec sa "trilogie de guerre" (Rome, ville ouverte en 1945, Païsa en 1946 ou Allemagne année zéro en 1948), Roberto Rosselini raconte aussi bien le fascisme et sa fini que les Italiennes et les Italiens pendant la guerre.

Le cinéma d'auteur et la comédie "à l'italienne"

Des réalisateurs comme  Michelangelo AntonioniFederico Fellini et  Luchino Visconti imposent un cinéma d'auteur personnel et introspectif. Dans les années 1960, la comédie à l'italienne se développe, avec des films satiriques sur la société italienne : passage à la moulinette de nouveaux phénomènes sociaux, décryptage politique et culturel de l'Italie... La comédie, avec des films comme Le Pigeon (Mario Monicelli en 1958) ou Divorce à l'italienne (Pietro Germi en 1961)  est autant un divertissement qu'une grille de lecture.

Le renouveau du cinéma italien depuis les années 1990

Après une crise dans les années 1980, le cinéma italien connaît un renouveau dans les années 1990 et 2000, avec des réalisateurs comme  Nanni Moretti (Journal intime en 1994, La Chambre du fils, Palme d'or à Cannes en 2001) et Giuseppe Tornatore (Oscar du meilleur film étranger pour Cinema Paradiso en 1990).

Le film de genre en Italie

Les principaux genres du cinéma italien incluent le mélodrame, surnommé le strappalacrime, avec les films de Raffaello Matarazo) ; le péplum avec Quo vadis ? de Enrico Guazzoni en 1912 et les autres films dits "kolossal" ; le western, surnommé "spaghetti" avec les films de Sergio Leone qui, avec les musiques d'Ennio Morricone, définit le genre ; le film policier (les giallo de Mario Bava et poliziottesco avec Maurizio Merli dans le rôle du commissaire Betti des films de Marino Girolami) ; mais aussi le film musical, dit "musicarello", qui rentrent davantage dans des films de série B que dans la grande tradition des comédies musicales anglo-saxonnes.

Bien que souvent méprisé par la critique, le cinéma de genre italien a produit de véritables chefs-d'œuvre qui ont influencé le cinéma mondial. Les films d'horreur italiens de Mario Bava et Dario Argento construisent le canon du genre. Dans les années 1960 et 1970, Le Masque du démon (Bava en 1960), Les Trois Visages de la peur (Argento en 1965) ou encore L'Oiseau au plumage de cristal (1970) marquent les amateurs du genre.

De nombreuses coproductions avec la France et les États-Unis font de l'Italie un pays qui marque l'histoire du cinéma mondial et qui constitue, aussi bien par son centre que par ses marges, un de ses piliers.